À l'heure où la gauche peut mourir et où les électeurs se détournent des urnes, il est plus que temps d'interroger et de clarifier notre alphabet politique.
Que signifie "être de gauche" ? Qu'est-ce que "le peuple" en 2014, et est-il encore de gauche ? Quelle est la raison du divorce actuel entre le peuple et les milieux dirigeants ?
Alors que notre société est de plus en plus atomisée, acculée par la double logique d'atomisation de l'individualisme capitaliste et de l'immigration massive, comment comprendre la question de l'identité dans le combat politique ?
Au fil de ces questions, Jacques Julliard et Jean-Claude Michéa échangent et tentent de dresser un état des lieux qui permet de penser un futur possible pour notre communauté politique.
Pour les partisants de la discrimination positive, l'équité (c'est à dire l'inégalité compensatrice de traitement) est le moyen de parvenir à concrétiser un projet d'égalité.
Mais dans quelles limites ce projet doit-il se déployer ? Peut-on le circonscrire aux problèmes socio-économiques seulement, comme le défend Eric Keslassy ? Comment éviter le piège communautariste qui enferme les individus dans leur groupe d'appartenance en leur accordant des droits relatifs à leur sexe, à leur race ou à leur religion ?
Comme le rappelle Anne-Marie Le Pourhiet, ce projet nous éloigne de l'idéal républicain qui ne voulait reconnaître aucun corps intermédiaire entre le citoyen et la nation.
L'exemple désastreux des Etats-Unis doit nous pousser à réfléchir sur les implications d'un projet si généreux dans ses intentions, mais qui se révèle profondément pervers dans ses effets réels, une fois appliqué.
Comment évaluer les risques et les opportunités apportés par une science et une technologie jonglant entre miracles et menaces ? Les technosciences sont-elles solubles dans la démocratie ? Existe-t-il une condition humaine que les technosciences viendraient remettre en question ? Et qu'est-ce que la liberté, à l'heure où la science étend sa maîtrise du vivant jusqu'à l'échelle de l'infiniment petit ?
Ce sont ces questions cruciales -malheureusement laissées de côté par la plupart des politiques et des philosophes- qu'abordent Olivier Rey et Etienne Klein, en faisait appel à de grandes figures comme Simone Weil, Ivan Illich et Hannah Arendt.
Comment comprendre la source de la législation en Islam ? Le Coran, les Hadiths ("tradition du Prophète") ou la Sunna sont-ils hirarchiquement ordonnés ? Et comment les musulmans doivent-ils comprendre ces textes et les appliquer aujourd'hui ?
Le présence de Rémi Brague permet également d'aborder la thématique du dialogue Islamo-Chrétien.