Piketty, l'illusion d'une réforme du capitalisme. Avec Alain Bihr pour Espaces Marx.


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01.04.2021

Dans le premier chapitre du Capital, Marx caractérise l'économie vulgaire en ces termes : elle "se contente des apparences […] et se borne à élever pédantesquement en système et à proclamer comme vérités éternelles les illusions dont le bourgeois aime à peupler son monde à lui, le meilleur des mondes possibles". Et ce tout simplement parce qu'elle ne parvient pas ou renonce même à "pénétrer l'ensemble réel et intime des rapports de production dans la société bourgeoise".
Or, de même qu'il existe ainsi une apologie vulgaire du capitalisme, il en existe une critique non moins illusoire. Même ignorance radicale des rapports capitalistes de production, même fascination exercée par leurs apparences fétichistes (la marchandise, l'argent, la comptabilité nationale et ses instruments statistiques, etc.), même volonté d'en rendre compte en termes de pseudo-lois transhistoriques, même enfermement dans le cadre d’une idéologie sacralisant la propriété privée, la liberté d’entreprendre et l'égalité réduite à sa dimension juridique, qui limite du même coup ses propositions de réforme à des mesures de redistribution des revenus et de la propriété.
C’est à démontrer que Thomas Piketty en reste au niveau de cette critique illusoire qu'Alain Bihr s'emploie, tout en développant en contrepoint les éléments d'une critique radicale.

Une conférence animée par Michel Cabannes.

Gilets Jaunes : contre tous les flics du Capital ! Avec Francis Cousin pour le Collectif Guerre de Classe.


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11.2019

C'est dans un dialogue avec deux Gilets Jaunes Constituants et un membre du Collectif Guerre de Classe que Francis Cousin dresse l'état de la situation du mouvement social et discute des pièges réformistes, qu'ils soient à la droite ou à la gauche du Capital.
Contre tous les flics de l'ordre marchand, vive l’insurrection sociale !

Démocratie, que demande la gauche ? Avec Yann Moulier-Boutang sur France Culture.


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27.12.2018

Qu’est-ce que la gauche reproche traditionnellement à la démocratie ? Que peut demander la gauche à la démocratie sachant que sa revendication initiale du pouvoir au peuple n'est pas valable dans le monde actuel ? Et si être de gauche en France, c'était d'abord tenir fermement aux responsabilités sociales de l'État, à la justice et à l'égalité, en gardant le bien commun comme but ?

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Anastasia Colosimo.

La guerre sociale en France : les luttes des classes populaires à la Belle Epoque (1905-1914). Avec Anne Steiner sur Radio Libertaire.


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2019

C'est en compagnie d'Anne Steiner, qu'est abordée la question des luttes des classes populaires en France à la "Belle Époque". Auteur de trois ouvrages importants consacrés à cette période, Le Temps des révoltes. Une histoire en cartes postales des luttes sociales à la Belle Époque (L’Échappée, 2015), Le goût de l'émeute. Manifestations et violences de rue dans Paris et sa banlieue à la Belle Époque (L’Échappée, 2012) et Les En-Dehors. Anarchistes individualistes et illégalistes à la Belle Époque (L’Échappée, 2008), Anne Steiner nous rappelle l'intensité et la violence des conflits sociaux en France dans les années précédant la Première Guerre mondiale.
Derrière les revendications concernant le temps de travail, le salaire, l’abrogation des nouveaux règlements, la reconnaissance des sections syndicales, c'est toujours d'une lutte pour la dignité et des savoir-faire dont il est question.
Et à l'âpreté de ces combats, souvent comparés aux jacqueries d’antan, répond la brutalité de la répression : la troupe charge, mutile et tue, et les peines de prison pleuvent sur les manifestants et les syndicalistes...

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

De la Commune de Paris aux Gilets Jaunes, l'invariance de la subversion radicale. Avec Francis Cousin pour le Collectif Guerre de Classe.


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25.01.2019

Le surgissement de la conscience radicale du prolétariat a une histoire. Et nous devons l'étudier pour comprendre la dynamique de la lutte des classes et déceler dans le mouvement des Gilets Jaunes la ré-émergence d'une volonté claire et combattive visant à l'abolition de l'exploitation marchande et étatique.

Gilets jaunes, crise, luttes de classes et conscience du prolétariat. Avec Francis Cousin pour le Collectif Guerre de Classe.


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20.01.2019

Alos que l' "Acte 10" des Gilets Jaunes vient d'avoir lieu, il est important de prendre du recul et d'observer la trajectoire de ce mouvement de révolte dans l'optique de la lutte des classes.
Assisterons-nous à l'avènement d'une réelle révolution où les gestionnaires de la marchandise réussiront-ils à reprendre -temporairement- le contrôle ?

Rosa Luxemburg et la signification méthodologique du mot d'ordre "socialisme ou barbarie". Avec Michael Löwy au séminaire "Marx au XXIème siècle" à la Sorbonne.


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10.03.2018

Il semble exister une secrète complicité entre la redécouverte de Rosa Luxemburg et les époques contestataires. La dernière fois que la vie et l’œuvre de Rosa Luxemburg ont suscité autant d’intérêt en France, ce fut dans les années 1960 et 1970, quand "le fond de l’air était rouge".
La publication récente de plusieurs ouvrages à son sujet pourrait donc être le signe d’une nouvelle époque "critique". En tout cas ses idées sont très présentes aujourd'hui dans le contexte du débat sur le "socialisme au XXIe siècle". Saurons-nous profiter de ses enseignements pour continuer la lutte ?

L'illusion du bloc bourgeois. Avec Stefano Palombarini au Centre Cournot.


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27.04.2017

La crise politique française entre dans sa phase la plus aiguë depuis plus de trente ans, avec l'éclatement des blocs sociaux traditionnels, de gauche et de droite. L’éloignement des partis "de gouvernement" des classes populaires semble inexorable; il laisse sur la touche, d’un côté, artisans, commerçants et petits entrepreneurs déçus par la timidité des réformes de la droite libérale et, de l’autre, ouvriers et employés hostiles à une unification de l'Europe des marchés à laquelle le parti socialiste reste attaché.
La présidence Hollande est de ce point de vue moins une anomalie que l'échec définitif des tentatives de concilier la base sociale de la gauche et la "modernisation" du "modèle français". Ce projet se prolonge désormais par la tentative d'édifier un "bloc bourgeois" fondé sur la poursuite des "réformes structurelles", destinées à dépasser le clivage droite/gauche par une nouvelle alliance entre classes moyennes et supérieures.
L'émergence, en réaction, d'un pôle "souverainiste", coexiste avec les tentatives de reconstruire les alliances de droite et gauche dans un paysage politique fragmenté.
L’avenir du "modèle français" dépend de l'issue d'une crise politique qui n'est donc pas liée à des querelles d'appareils et encore moins de personnes, mais à la difficulté de former un nouveau bloc dominant.
Elle est loin d'être terminée.

Une intervention qui prend place dans le séminaire "Une lecture macroéconomique de la crise politique française".