Le christianisme des origines. Avec Camille Mordelynch sur ERFM.


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08.05.2021

Le christianisme naissant, aux moyens des paroles et des actions de Jésus et des interprétations qui en suivront, repense les relations humaines en insufflant l'importance du souci de l'autre et du bien commun. Cette considération pour autrui, qui érige le primat du "nous" sur le "je", et qui est aussi une exigence salvifique pour l'entrée dans le royaume céleste, passe par l'absolutisation de l'amour qui trouve sa source dans celui de Dieu pour l'homme. Et cet amour, qui annonce le triomphe de l'Être, apparaît dans les premiers temps du christianisme comme antinomique avec l'Avoir.

Émission "Pourquoi tant de haine ?", animée par Monsieur K.

Du phénomène de la possessivité au droit de propriété. Avec Pierre Crétois pour Sciences-Po Nancy.


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01.12.2021

La philosophie sociale, approche aujourd'hui dominante en philosophie politique en France, se concentre sur des aspects systémiques de la société qui déterminent en grande partie la psychologie des individus. Cette approche structurante mérite d'être complétée par la psychologie politique, plus attentive à la complexité de la psychologie individuelle influençant la réception des composantes théoriques.
C'est dans cette optique que le philosophe Pierre Crétois remet sur le chantier sa grande généalogie de la propriété en s'interrogeant cette fois sur les raisons invoquées, souvent d'ordre anthropologique et psychologique, par les uns et les autres pour fonder l' "individualisme possessif" qui affirme comme essentielle au mode d’existence du sujet sa souveraineté sur le monde matériel.
Dès lors, l'idée que la propriété est un droit absolu et exclusif peut-elle être naturalisée ?

Une conférence qui s'intègre dans le séminaire "Psychologie politique : entre philosophie et passions", animée par Anna C. Zielinska.

Piketty, l'illusion d'une réforme du capitalisme. Avec Alain Bihr pour Espaces Marx.


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01.04.2021

Dans le premier chapitre du Capital, Marx caractérise l'économie vulgaire en ces termes : elle "se contente des apparences […] et se borne à élever pédantesquement en système et à proclamer comme vérités éternelles les illusions dont le bourgeois aime à peupler son monde à lui, le meilleur des mondes possibles". Et ce tout simplement parce qu'elle ne parvient pas ou renonce même à "pénétrer l'ensemble réel et intime des rapports de production dans la société bourgeoise".
Or, de même qu'il existe ainsi une apologie vulgaire du capitalisme, il en existe une critique non moins illusoire. Même ignorance radicale des rapports capitalistes de production, même fascination exercée par leurs apparences fétichistes (la marchandise, l'argent, la comptabilité nationale et ses instruments statistiques, etc.), même volonté d'en rendre compte en termes de pseudo-lois transhistoriques, même enfermement dans le cadre d’une idéologie sacralisant la propriété privée, la liberté d’entreprendre et l'égalité réduite à sa dimension juridique, qui limite du même coup ses propositions de réforme à des mesures de redistribution des revenus et de la propriété.
C’est à démontrer que Thomas Piketty en reste au niveau de cette critique illusoire qu'Alain Bihr s'emploie, tout en développant en contrepoint les éléments d'une critique radicale.

Une conférence animée par Michel Cabannes.

Réflexions sur le don d'organes. Avec Sylviane Agacinski sur la RTS.


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15.04.2018

Au cours de ses réflexions sur la transplantation, dans sa dimension à la fois technique et sociale, Sylviane Agacinski souligne l'ambiguïté d'une pratique médicale qui sauve de nombreuses vies mais crée aussi une "demande d'organes" : comment y répondre ?
D'abord, soutient-elle, en protégeant le corps des vivants face aux ultra-libéraux, partisans d'un marché légal des organes, et aux trafiquants dont les miséreux et les réfugiés sont victimes, lorsque les États laissent faire. Ensuite, en privilégiant le don de soi post mortem, librement consenti, plutôt qu'en maintenant le stratagème du "consentement présumé du défunt". Sylviane Agacinski s'appuie ici sur Marcel Mauss pour en appeler à une société solidaire, dans laquelle chacun peut à son tour recevoir ou donner et, quelquefois, transmettre la vie par-delà la mort.

Émission "Sous les pavés", animée par Anik Schuin.

Thomas Paine : qu'est-ce qu'une société juste ? Avec Yannick Bosc pour Les Amis du Monde diplomatique.


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30.03.2017

L'historien Yannick Bosc nous présente l'évolution des idées de la Révolution française à travers la figure de Thomas Paine, défenseur des principes des droits de l'homme.
Ceux-ci vont passer durant cette période de valeurs fondamentales de la liberté à dangereuse idéologie menaçant la notion même de possession et de fait réprimée par les tenants du libéralisme économique naissant.
Une relecture nécessaire de cette épisode fondateur de la modernité politique.

Repenser la propriété privée. Avec Pierre Crétois pour La France insoumise.


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20.08.2020

La critique de la propriété est à l'ordre du jour. On a vu, ces dernières années, se développer une réflexion sur le rôle de la rente dans le creusement des inégalités (Piketty) ou sur la nécessité de rendre certains biens à la propriété collective (Dardot et Laval). Le travail de Pierre Crétois se situe dans ce champ, où il trace un sillon original. Il n'aborde pas le problème seulement par ses effets délétères, mais le reprend à la racine.
La propriété privée s'élabore à partir de la Renaissance, en tant que pendant de la souveraineté politique : l'individu règne en maître sur ses choses comme le souverain sur ses sujets. Elle devient un droit naturel, celui de la personne à jouir comme elle l'entend des fruits de son travail. La Révolution sanctuarisera cette idée dans la Déclaration des droits de l'homme. C’est là que les difficultés surgissent.
Il n’a jamais existé dans la réalité de propriété absolument privée : les choses ne sont pas appropriables en tant que telles, mais sont des lieux où se rencontrent des existences et activités individuelles et collectives. Le propriétaire ne doit plus être conçu comme un despote sur son domaine, mais comme membre de communautés et d'écosystèmes.

Le développement des territoires et la co-construction des Communs. Avec Pierre Dardot et Christian Laval à l'Université de Sherbrooke.


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07.05.2017

Partout dans le monde, des mouvements contestent l'appropriation par une petite oligarchie des ressources naturelles, des espaces et des services publics, des connaissances et des réseaux de communication. Ces luttes élèvent toutes une même exigence, reposent toutes sur un même principe : le commun.
Pierre Dardot et Christian Laval montrent pourquoi ce principe s'impose aujourd'hui comme le terme central de l'alternative politique pour le XXIe siècle : il noue la lutte anticapitaliste et l'écologie politique par la revendication des "communs" contre les nouvelles formes d'appropriation privée et étatique ; il articule les luttes pratiques aux recherches sur le gouvernement collectif des ressources naturelles ou informationnelles ; il désigne des formes démocratiques nouvelles qui ambitionnent de prendre la relève de la représentation politique et du monopole des partis.
Mais le commun ne tient ni de l'essence des hommes ni de la nature des choses, mais de l'activité des hommes eux-mêmes : seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est "commun", réserver certaines choses à l'usage commun, produire les règles capables d'obliger les hommes. En ce sens, le commun appelle à une nouvelle institution de la société par elle-même : une révolutiona ?

Une conférence animée par Eric Martin.

Le capitalisme mérite-t-il une bonne correction ? Avec Frédéric Lordon et Thomas Piketty sur France 2.


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17.04.2015

L'économiste et sociologue Frédéric Lordon débat avec l'auteur du Capital au XXIe siècle Thomas Piketty sur la nature du capitalisme et les moyens d'en sortir. Car deux ans après la parution de l'ouvrage de Thomas Piketty consacré à la montée des inégalités, devenu un best seller international entre-temps, Frédéric Lordon en attaque les thèses de façon virulente.
Alors, les propositions de Thomas Piketty mettent-elles en danger ou non le Capital au XXIe siècle ? L'analyse autant que la solution proposée ne refléteraient-elles pas plutôt la myopie du regard que nous portons sur le monde économique ?


Émission "Ce soir (ou jamais !)", animée par Frédéric Taddeï.