Le recours à la tradition. Avec Michel Michel au Centre Lesdiguières pour l'Action Française.


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14.09.2021

Dans le contexte d'une modernité en déroute, Michel Michel, sociologue de son état, appelle au recours à la Tradition, celle du "pérennialisme" : "ce qui été cru par tous, toujours et partout". Non pas une nostalgie du passé, mais parce que les principes qui fondent le monde moderne – individualisme, croyance au Progrès, "désenchantement du monde" rationaliste, Homme Nouveau autocréé – sont pour paraphraser Chesterton "des idées chrétiennes devenues folles".
Il a été plus facile à l'Église "d'aller aux barbares" que de résister à ses propres hérésies. À la fin du XXe siècle, la pastorale de l'Église ne s'est pas contentée de "s'adapter" au monde, mais semble s'être massivement ralliée aux hérésies idéologiques de la modernité.
Or le monde passe; aussi, le ralliement de l'Église à la "religion séculière prométhéenne" de la modernité est inefficace car cette religion est elle-même en déclin.
Avec la postmodernité, le recours à la Tradition est la plus probable arche de salut pour passer le naufrage de la modernité.

Doit-on réveiller l'idée de progrès ? Avec Michaël Foessel sur France Culture.


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07.05.2016

L'idée de progrès était une idée doublement consolante. D'abord, parce qu'en étayant l'espoir d'une amélioration future de nos conditions de vie, en faisant miroiter loin sur la ligne du temps un monde plus désirable, elle rendait l'histoire humainement supportable. Ensuite, parce qu'elle donnait un sens aux sacrifices qu'elle imposait : au nom d'une certaine idée de l'avenir, le genre humain était sommé de travailler à un progrès dont l'individu ne ferait pas lui-même forcément l'expérience, mais dont ses descendants pourraient profiter.
En somme, croire au progrès, c’était accepter de sacrifier du présent personnel au nom d'une certaine idée, crédible et désirable, du futur collectif. Mais pour qu'un tel sacrifice ait un sens, il faut un rattachement symbolique au monde et à son avenir. Est-ce parce qu'un tel rattachement fait aujourd'hui défaut que le mot progrès disparaît ou se recroqueville derrière le seul concept d'innovation, désormais à l'agenda de toutes les politiques de recherche ? D'où vient que l'avenir a pris la figure de l'ennemi et non plus celle de l'ami ?

Émission "La Conversation scientifique", animée par Etienne Klein.

Une histoire de la raison. Avec François Châtelet sur France Culture.


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1992

Composante essentielle de la civilisation occidentale, la rationalité imprègne si bien tous nos modes de pensée que l'on en viendrait presque à oublier qu'elle a une histoire. À l'heure du triomphe de la raison technicienne, François Châtelet nous invite à une passionnante remontée aux sources.
De Socrate à Platon, de Galilée à Machiavel et de Nietzsche à Freud, il retrace "l'invention de la raison", marque les grandes étapes de la pensée philosophique et montre – avec sa simplicité coutumière et un rare talent de conteur – comment se sont tissés d'indissolubles liens entre la liberté et la raison, même si cette dernière, conclut-il, n'a pas encore atteint "l'âge de raison".

La France et son Histoire : une relation passionnelle. Avec Régis Debray et Jean-Noël Jeanneney aux Rendez-vous de l'histoire de Blois.


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11.10.2015

Madame H, de l'essai de Régis Debray, n'est autre que l'Histoire avec un grand 'H' : celle qui marque les individus et que les époques culturelles enrichissent ou déforment.
Devons-nous en faire le deuil ? Ou connaissons-nous au contraire une période qui nous y plonge à nouveau ?
Des avis parfois divergents, souvent convergents, avec le philosophe Régis Debray et l'historien Jean-Noël Jeanneney.

Un échange modéré par Gilles Heuré.

Histoire de la notion de progrès. Avec Jacques Grinevald, Michel Delon et Anne-Françoise Garçon sur la RTS.


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01.01.2015

C'est en compagnie de nombreux intervenants qu'une généalogie du progrès est entreprise. Comment ce terme est-il passé de concept (avec un sens d'ailleurs fluctuant) à praxis pour en venir à saturer la réalité de notre monde ?
Seule une approche interdisciplinaire jetant des ponts entre des domaines de recherches de prime abord trop éloignés pour être compatibles - physique, économie, écologie, histoire - nous permet de saisir dans sa complexité les enjeux auxquels sont confrontés nos sociétés actuelles vivant par et pour le progrès.

Émission "Histoire vivante", animée par Jean Leclerc.

Christopher Lasch, un populisme vertueux. Avec Renaud Beauchard sur Amicus Radio.


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25.10.2019

Peu de sujets de l'actualité contemporaine ne sauraient trouver dans l'oeuvre de Christopher Lasch des explications de fond. Son analyse est d'une puissance critique inégalée parce qu'il évite l'écueil de ceux qui critiquent le capitalisme contemporain tout en présentant ses dégâts comme le prix du progrès matériel et moral.
Chronique de la rencontre programmée entre la fuite en avant du progrès, c'est-à-dire la destruction méthodique au nom du principe de plaisir de tous les piliers de l'ordre bourgeois et la rationalisation de tous les aspects de la vie par la dynamique du capitalisme, la critique du progrès de Lasch est fondée sur l'étude de la personnalité dominante produite par le capitalisme avancé : Narcisse ou le moi minimal.
Au travers des grands thèmes qui traversent la pensée de Lasch, Renaud Beauchard présente un panorama des diagnostics de Lasch sur son temps et sur la catastrophe anthropologique du capitalisme de consommation.
Il expose aussi la philosophie de l'espérance que Lasch a articulée au travers de l'exploration d'une tradition civique américaine dont la redécouverte offre des pistes au monde entier afin de faire en sorte que la volonté de construire une société meilleure demeure vivace sur les décombres encore fumants de la social-démocratie.

Émission "Les lundis du Bien commun", animée par Antoine Garapon.

La gauche et l'héritage des Lumières. Avec Stéphanie Roza sur France Culture.


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06.09.2020

C'est dans les situations de chaos collectif que le besoin de penseurs calmes et rationnels se fait le plus sentir. Le problème est que c'est dans ces moments-là qu'ils se font le plus rare. Le problème en d'autres termes, c'est que la raison a besoin de la raison pour penser. Quand le monde devient fou, les tenants de la raison, les Intellectuels sont souvent les premiers à entrer dans la danse.
L'ouverture du procès des attentats de Janvier 2015 à rouvert à gauche les débats autour des caricatures et de la délicate balance entre liberté d'expression et ce que tout le monde appelle le "respect" que l'on dit dû aux minorités ; minorités qui deviennent si nombreuses avec le temps que l'on risque de se trouver vite dans la situation qui prédomine aux Etats-Unis où il devient impossible de ne pas offenser quelqu'un sitôt que l'on prend la parole.
Ce débat sur l'actualité en cache un autre, plus profond. Selon un courant de pensée de plus en plus puissant des deux côtés de l'Atlantique, c’est la philosophie occidentale des Lumières, qui permettait croyait-on la libre expression de chacun, qui serait en fait l'ultime responsable des dérives de cette même liberté. Sous couvert de liberté et d'universalisme, les Lumières auraient permis l'esclavage, la colonisation, le racisme, le capitalisme mondial et même Hitler. Etre vraiment de gauche aujourd'hui se serait donc déboulonner les statues de Voltaire et Montesquieu en plus de celles des grands navigateurs et commerçants...

Émission "Signes des temps", animée par Marc Weitzmann.

Le mythe de Prométhée. Avec Johann Chapoutot, François Jarrige et Ariane Eissen sur France Culture.


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30.05.2017

Pourquoi un mythe antique, raconté par Hésiode et transformé par Eschyle, a-t-il été, aux XIXe et au XXe siècle, réinterprété par les romantiques, les socialistes, Karl Marx, les nazis et les régimes communistes ? En quoi l'idéal du voleur de feu a-t-il justifié l'individualisme naissant, le culte du progrès et la sortie de la religion ?

Émission "La Fabrique de l'Histoire", animée par Emmanuel Laurentin et Victor Macé de Lépinay.