Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.
Chacun sait bien que la pudeur britannique n'est plus ce qu'elle était, mais tout de même... La traditionnelle exclamation "Oh ! Shocking !" continue à s'entendre Outre-Manche lorsque des affaires de moeurs défraient la chronique. Et nul ne peut se défaire de l'idée que la reine Victoria continue de se retourner dans sa tombe quant sont bafouées toutes les règles du puritanisme qu'elle avait incarnées, au cours d'un règne de 64 ans. Ces règles qu'elle avait héritées, en les intensifiant peut-être, des protestants des siècles anciens.
Il est donc intéressant de considérer l'histoire de ce puritanisme en se portant jusqu'au XVIe siècle, et en se demandant si vraiment il n'en reste rien dans la Grande-Bretagne contemporaine, en élargissant la curiosité aussi aux Etats-Unis d'Amérique, puisque les premiers pèlerins, ceux du Mayflower, comme leurs successeurs au long du XVIIe siècle, étaient profondément marqués par cette sensibilité, par les doctrines qu'elle accompagnait, par les comportements qu'elle impliquait, par les rigueurs qu'elle exigeait.
Bernard Cottret, professeur d'histoire des civilisations anglo-saxonnes, nous guide dans cette exploration.
Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.
Qu'en est-il, aujourd'hui, du débat sur la prédestination ? Sur la question de la souveraineté de Dieu et de la décision humaine, deux tendances doctrinales s'affrontent depuis longtemps : il y a le côté d'Augustin, de Luther, de Calvin, de César Malan, de Spurgeon et il y a de l'autre côté, celui de Pélage, de Melanchthon, d'Arminius, de Wesley, de Finney.
Les arguments échangés n'ont pas perdu leur pertinence. Henri Blocher les passe en revue en revenant toujours aux écritures et tentera de montrer que l'affirmation sans réserve de la souveraineté de Dieu dans la conversion de l'homme, loin d'exclure, implique et fonde l'appel à la décision, en lui permettant de garder son caractère biblique.
De quelles natures sont les relations transatlantiques ? Quels produits, quelles attitudes, quelles images avons-nous échangés, partagés ou déclinés ? Que doit concrètement l’Europe à l’Amérique et que doit l’Amérique à l’Europe ?
Une série d'émissions où Périco Legasse, Olivier Abel, Francis Marmande, Françoise Gaillard, Paul Soriano, Bernard Cerquiglini, Alban Cerisier, Benoît Peeters, Catherine Bertho-Lavenir et Raphaëlle Moine accompagnent Régis Debray dans son questionnement.
De la fin du règne de Louis XIV jusqu’à la proclamation de la loi de séparation de l’Église et de l’État, l’Église catholique va subir en France deux siècles d’attaques ininterrompues.
C’est par un patient et méticuleux travail exercé sur les esprits des élites de son époque que le siècle des Lumières, la Révolution française et le ralliement à la IIIème République vont être imposés au peuple français sans pratiquement aucune résistance de sa part.
Pour expliquer comment le 11 octobre 1962 s’ouvre à Rome le Concile Vatican II, qui va précipiter l’Église dans la crise la plus profonde et la plus grave de son histoire, nous sommes invités à mieux cerner les épisodes qui ont marqué l’Histoire de France et de l’Europe. Des encyclopédistes au régicide, de la Constitution civile du clergé à la perte des États pontificaux, de la loi de 1905 à l’interdiction de l’Action Française.
Selon la citation fameuse du grand humaniste Voltaire à l’adresse de l’Église catholique : "Écrasez l’infâme, vous dis-je ! Écrasez la religion qui adore Jésus Christ."
L’économie a sinon inventé un nouveau rapport à l’avenir, elle lui a donné une ampleur inédite. Sous certaines conditions qui font intervenir le politique, mieux, qui font véritablement de l’économie une économie politique, l’économie "ouvre" l’avenir, au sens que les hommes s’engagent sur son chemin avec confiance et détermination. Or c’est ce rapport qui est en crise aujourd’hui. De là que l’économie est hantée par le spectre de sa fin possible.
Il faut d’abord comprendre le type de rationalité que l’économie incarne et pourquoi, aujourd’hui déréglé, il confine à la folie. Le capitalisme fonctionne en se projetant vers un avenir qu’il doit imaginer sans borne - d’où la sacralisation de la croissance - et en se laissant tracter par lui. C’est ce qu’on appelle un "bootstrap", en référence aux exploits du baron de Münchhausen qui savait, dit-on, s’extirper d’un marais en tirant sur les lanières de ses bottes, ou bien, une autotranscendance. Or la question que posent les critiques du capitalisme commence à faire son chemin dans l’esprit des principaux acteurs de l’économie : quel sens cela a-t-il de vouloir toujours croître ?
Et d’abord, est-ce seulement matériellement possible ? Un capitalisme qui commence à imaginer qu’il pourrait mourir est, en un sens, déjà mort. La croissance, que l’on a d’abord désirée parce qu’elle devait apporter le bonheur, puis garantir l’emploi, est devenue indispensable pour éponger nos dettes par rapport aux générations futures. La crise actuelle est avant tout une crise du rapport à l’avenir.
Nous avons trop tendance à nous représenter l'Ancien Régime comme une structure monolithique, sans conflit d'aucune sorte.
Marion Sigaut nous apporte un regard un peu plus complexe en éclairant la "guerre" qui opposa la royauté au pouvoir des juges, majoritairement jansénistes.
Le jansénisme, incarnant une espèce de protestantisme qui n'aurait pas rompu avec Rome, a joué un rôle très important dans les deux siècles qui précédèrent la Révolution française, en en préparant le terrain.
Une conférence passionnante sur les tensions qui menèrent aux bouleversements de 1789.