Le règne de la Loi, les avatars d'un idéal. Avec Alain Supiot à l'Université de Nantes.


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06.11.2014

"Quand dans une cité la loi est assujettie et sans force, je vois sa perte toute proche. Mais où elle règne sur les chefs et où les chefs se font les esclaves des lois, c'est le salut que je vois arriver là et avec lui tous les biens que les Dieux accordent aux cités"
À partir de cette citation introductive empruntée à Platon, Alain Supiot, professeur au Collège de France, revient sur le règne de la loi dans nos sociétés à travers les siècles. De la Grèce antique à aujourd'hui, il nous présente un certain idéal où seule la loi gouverne.

Le gouvernement du désir. Avec Hervé Juvin au Cercle Aristote.


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05.12.2016

Le désir est le nouveau pouvoir. Il gouverne nos vies. Son autorité à peu près insensible s'exerce partout. Du lit à la table et du corps aux songes, il se nourrit du consentement qu'il suscite et du contentement qu'il assure.
Il fallait analyser ce mode inédit de gouvernement. Provoquer et orienter le désir est le moyen de tenir l'individu, de le diriger et de disposer de lui, au plus intime et au plus profond. En apparence, ce système du désir nous tient plus étroitement qu'aucune idéologie, qu'aucune religion n'a pu le faire.
Mais les promesses s'épuisent. Mais la déception délie ceux que leur désir des mêmes choses réunissait. Quand la croissance n'est plus là, quand le progrès n'est plus partagé par tous, le désir de richesse, de confort, de plaisir apparaît pour ce qu'il est : le simulacre du désir vital, celui du pouvoir sur soi, de la liberté politique, de la survie de la communauté.
Nous vivons ce moment extraordinaire où il s'agit de se libérer de nos libérations, où l'instinct de survie appelle à la renaissance du désir politique et du choix de notre destin.

Pour un autre Moyen Âge. Avec Jacques Le Goff pour l'École des Hautes Études en Sciences Sociales.


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02.07.1992

En dialoguant avec Robert Philippe, Pierre Nora, Emmanuel Le Roy Ladurie et Jean-Claude Schmitt, Jacques Le Goff parcourt l'itinéraire qui, des marchands et des intellectuels du Moyen-Âge, en passant par la synthèse de la Civilisation de l'Occident médiéval, le purgatoire, la ville, l'imaginaire et la royauté, lui a fait explorer le Moyen-Âge, comme terrain de renouvellement de l'histoire et de ses méthodes en s'efforçant de définir une anthropologie historique.

La vérite effective des choses : Machiavel. Avec Patrick Hochart à la Bibliothèque nationale de France.


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04.05.2016

Quelle différence entre le cynisme et le machiavélisme ? De quelle manière la politique doit-elle évincer l'influence des passions ? Comment un prince doit-il saisir l'occasion qui se présente à lui ?
Patrick Hochart nous fait cheminer au travers de l'oeuvre de Machiavel, le premier des penseurs politiques modernes.

Les élections présidentielles, en France, sont-elles démocratiques ? Débat entre Etienne Chouard, Jean Lassalle et Philippe Pascot pour le Cercle des Volontaires.


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12.2016

Ce débat réunit Jean Lassalle, député de la 4ème conscription des Pyrénées-Atlantiques et candidat aux élections présidentielles de 2017, Étienne Chouard, blogueur et promoteur de l’idée d’une Constituante écrite par et pour le peuple, et Philippe Pascot, pourfendeur de la corruption de nos élus.
Ensemble, ils s'interrogent sur les limites de la 5ème république, et les solutions qui pourraient être mises en place dans le cadre d’une réforme (d’une révolution ?) de nos institutions politiques.
Si les intervenants sont plutôt d’accord sur le constat, notamment sur le fait que la "démocratie représentative" ne fonctionne plus, les avis diffèrent concernant les remèdes à apporter au mal...

La politique aujourd'hui : Jacques Sapir répond aux questions de Franck Abed.


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11.2016

Il est intéressant de voir Jacques Sapir, athée et républicain, répondre à une série de questions venant d'un catholique royaliste, Franck Abed. C'est bien à deux visions du monde que nous avons affaire.
 1. Retour sur le cas Donald Trump
 2. Le rapport à l'argent aux Etats-Unis et en France
 3. Les primaires des partis politiques sont-ils un outil démocratique ? D'ailleurs, la "démocratie" n'est-elle rien d'autre qu'une illusion ?
 4. Que penser des partis politiques qui, bien que se revendiquant républicain, gère dans les faits leur structure de façon monarchique ?
 5. La place des religions dans les civilisations
 6. Retour sur la question de la propriété (privée et collective)
 7. Pourquoi se souvient-on d'Athènes plutôt que de Sparte ?

La souveraineté et le peuple. Avec Jacques Sapir à l'Institut pour la Démocratie Directe en Europe.


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05.2016

Jacques Sapir donne un long entretien pour l'Institut pour la Démocratie Directe en Europe, fondation européenne dont le projet est de découvrir, promouvoir et vulgariser les outils politiques et toutes les composantes institutionnelles relatives à la démocratie directe dans les Etats membres de l’Union européenne. Cet institut est par ailleurs très critique envers le tournant fédéraliste que l’Union européenne prend actuellement et promeut une Europe des États-nations souverains.

PARTIE I
00:11 : La souveraineté.
06:49 : Autorité légitime et fondation du légal.
11:46 : Le peuple, définition.
23:11 : Vie privée et vie publique de nos jours.

PARTIE II
00:11 : Le ciment commun d'un peuple.
05:45 : Multiculturalisme.
08:43 : L'idée d'un peuple européen.
13:47 : Ordre démocratique contre ordre marchand.
22:53 : Démocratie directe.

Le désert de la critique : déconstruction et politique. Avec Renaud Garcia sur Radio Libertaire.


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28.11.2015

La nature humaine ? Fiction dangereuse. La raison analytique ? Instrument d'uniformisation culturelle. La vérité ? Objet relatif masquant les dispositifs de pouvoir. Le langage ? Geôlier de la créativité. L'universalisme ? Alibi de l'Occident pour dominer le monde. Le corps ? Pâte à modeler au gré des innovations technologiques. Tels sont les lieux, devenus communs, de la pensée de la déconstruction.
Déconstruire... D'un concept plutôt ésotérique, les gauches "radicales" ont fait un programme systématique consistant à suspecter un rapport de domination sous chaque idée ou comportement. Si elles permettent de redoubler de subtilité sur les questions de moeurs - le domaine "sociétal" -, les théories de la déconstruction rendent les armes devant la marchandisation généralisée, l'emprise des industries culturelles et l'artificialisation du monde.
Qui évoque la nécessité d'une décélération, parle d'aliénation, remet au coeur de l'analyse le corps vécu dans un environnement limité, commet dès lors le crime ultime : réintégrer un moment conservateur dans la critique.
Occupées à déconstruire et à se déconstruire à l'infini, les gauches "radicales" ont négligé le terrain du social, qu'une extrême-droite opportuniste a investi en exploitant la détresse des perdants de l'histoire.
Renaud Garcia tente de comprendre comment nous en sommes arrivés là, de donner les raisons de ce sabordage intellectuel et politique, en analysant l'influence de la déconstruction sur la critique sociale contemporaine. Il en appelle par là même à un renouveau de la lutte contre le capitalisme sur de tout autres fondements théoriques.