Depuis la sortie courant 2012 de L'Eloge du populisme par Vincent Coussedière, ce que les médias appellent le "danger" du populisme, ou la "marée noire" du populisme, n'a cessé de prendre de l'ampleur.
Car le populisme est souvent défini comme la démagogie dans la démocratie. C'est à peu de chose près la définition qu'en donne Pierre-André Taguieff. Et s'il était autre chose ? Et si c'était l'irruption du peuple dans la politique, quand le peuple juge que ses dirigeants ne sont pas à la hauteur ?
C’est l'hypothèse défendue par Vincent Coussedière qui a sorti récemment Le retour du peuple, livre dans lequel il continuer de s'interroger sur la signification du phénomène populiste. En deux livres pénétrants, ce professeur agrégé de philosophie, également élu local, s'est imposé comme l'un des penseurs incontournables de notre époque. Rencontre avec un républicain rafraîchissant.
L'élection d'Emmanuel Macron nous a été présentée comme la fin des anciennes références politiques et des anciens clivages. Qu'en est-il réellement ?
Emmanuel Macron est-il le président "pragmatique" présenté par les médias ? Quelles visions du monde se cachent derrière ce phénomène politique majeur ?
Pour en débattre, le Cercle d'Artagnan reçoit Thibault Isabel, rédacteur en chef de la revue KRISIS, et Pierre-Yves Rougeyron, fondateur du Cercle Aristote et directeur de la revue Perspectives libres.
Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, passe en revue les six premiers mois du mandat Macron pour tenter d'en dresser un premier bilan.
Car si le nouveau président français est un illusionniste, son élection un trompe-l'oeil, sa politique du théâtre, les décisions qui sont prises et qui engagent l'avenir du pays sont elles bien réelles !
Nous devons donc abstraire les détails insignifiants et ne pas perdre de vue le tableau d'ensemble. Michel Drac est là pour nous ramener à l'essentiel de ce qui structure la politique française et révèler les vrais enjeux de ce quinquennat.
Comment peut-on penser le clivage droite-gauche, clivage structurant de la politique française s'il en est ? Laquelle, des approches fontionnaliste, historiciste et essentialiste est la plus appropriée pour comprendre la persistance et les changements de ces deux notions ?
François Bousquet, rédacteur en chef de la revue "Éléments", journaliste, politologue, éditeur et écrivain, aborde ces questions de front.
Alors qu'Emmanuel Macron et son mouvement "En Marche" incarnent le progressisme jusqu'à la caricature, la sortie récente du Dictionnaire du conservatisme arrive à point nommé pour organiser la résistance.
Car le conservatisme, qui évoque des hommes comme des valeurs, des moments historiques comme des institutions, des perspectives futures comme des mythes, est divers mais cohérent : à la fois éternel et actuel, pensée qui structure face au monde de l'éphémère et du relatif, opposant d'indispensables certitudes à la désagrégation moderne.
Une conférence animée par Pascal Eysseric.
"Il est aujourd’hui plus facile d’imaginer la fin du monde que celle du capitalisme."
Avec Notre ennemi, le capital, le philosophe Jean-Claude Michéa poursuit son travail de clarification et de démolition entrepris avec des livres aussi importants que Orwell, anarchiste Tory, L’Empire du moindre mal ou La Double Pensée.
Mais est-il encore possible de "rassembler la grande majorité des classes populaires autour d’un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste" ?
Une rencontre animée par Régis Penalva.
Pour ce troisième numéro de Sécession, Julien Rochedy revient particulièrement sur l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, et plus largement sur l’actualité du mois de novembre.
Sommaire de l'entretien :
- 00:01:58 – Une élection historique !
- 00:15:36 – Réactions outrées de l’intelligentsia française
- 00:24:47 – Une victoire identitaire
- 00:30:01 – Politique étrangère : ce qui va changer
- 00:35:20 – Economie : le retour du keynésianisme
- 00:41:10 – La chute de Clinton et le rôle de Wikileaks
- 00:43:57 – L’influence des réseaux néoconservateurs
- 00:51:02 – Le retour des peuples et les conséquences pour la France
- 00:56:46 – La formule gagnante de Donald Trump
- 01:00:15 – Le milliardaire, un nouveau modèle ?
- 01:04:59 – Trump, Poutine : le retour des hommes en politique
- 01:18:15 – Le problème de la démocratie
- 01:26:25 – Retour de Syrie : témoignage et réflexion
- 01:39:46 – Répartition des migrants : l’Etat-zombie contre le peuple
Patrick Buisson, auteur du récent La cause du peuple, nous fait bénéficier d'une grande leçon de sciences politiques.
Alors que Macron vient d'être élu à la présidence -avec l'aide appuyée des "médiagogues"-, nous devons nous remettre en question et tenter de comprendre ce que cet élection représente, alors qu'elle a porté au pouvoir un homme "moderne" qui se revendique une absence de passé et d'enracinement.
Les divers populismes (Front National et France Insoumise) ont eux exprimé maladroitement la nostalgie d’une souveraineté perdue, sans réussir à fédérer en dehors de leur camp d'origine.
Mais où se trouve alors le courant conservateur ? A-t-il été incarné par François Fillon ? A quoi est dû sa défaite ? L'occasion est-elle venue de se débarrasser des sirènes libérales au sein de la droite conservatrice ? Saurons-nous parler et répondre aux attentes des classes populaires et privilégiées pour reconconquérir le pouvoir ?