Ni l'élection ni la possible réélection de Donald Trump ne sont compréhensibles pour les Français. Nul ne leur explique que l'Amérique a une culture politique différente de la nôtre, et particulièrement la droite américaine. La haine anti-Trump, médiatiquement unanime, a caché qu'une partie non négligeable des Américains soutiennent sans faille le Président sortant.
Comment comprendre l'émergence de cet homme ? Est-il un accident de l'histoire américaine ou bien l'expression d'une tendance lourde, longtemps enfouie et aujourd'hui réveillée, voire structurante, de la vie politique américaine ? Et si Donald Trump était le fruit de l'histoire américaine ?
Plus largement : comment comprendre le retour du nationalisme sur le devant de la scène politique ?
Pierre-Yves Rougeyron nous présente deux ouvrages récemment parus dans la collection Cercle Aristote aux éditions Jean-Cyrille Godefroy, L'Amérique de Trump, entre nation et empire de Paul Gottfried et Les vertus du nationalisme de Yoram Hazony.
Émission du "Libre Journal de la réaction", animée par Philippe Mesnard.
"C'était mieux avant". Mais de quel "avant" parlons-nous ? Celui de la société de consommation triomphante des années 1960-1975 ou de la société chrétienne millénaire qui l'a précédée ?
Tout change en effet au cours de ces "quinze piteuses" qui voient la destruction méthodique de l'art de vivre et de la culture populaire, la remise en cause du monde vertical de l'autorité et l'effondrement des vieilles croyances.
La petite-bourgeoisie éduquée, soucieuse de se démarquer du moule dans lequel elle avait été formée a imposé l'hégémonie du progressisme.
Au fil d'un travail rigoureux, dérangeant mais profondément argumenté, Patrick Buisson nous confronte à nos contradictions et nous éclaire sur ces passions françaises dont il s'est fait le décrypteur et nous donne le grand livre contemporain des objecteurs de modernité.
Émission "Apolline de Malherbe, le rendez-vous".
Sous nos yeux naît un nouveau monde, sans puissance régulatrice, marqué par un monde multipolaire et où la souveraineté nationale redevient un axe clé de la pensée politique.
Las, les élites européennes en générale et françaises en particulier tardent à reconsidérer leurs politiques à l'aune de cette nouvelle donne, alors même que la pandémie de Coronavirus presse au changement. .
Pour combattre l'inertie intellectuelle et la répétition de schéma obsolètes, pour préparer un futur auquel nous devrons faire face en tant que nation, Jacques Sapir s'attache à montrer quelles leçons notre pays devrait tirer de la période tumultueuse que nous sommes en train de traverser.
Les médias français présentent l'opposition en Russie sous la forme incarnée d'un seul opposant, suivi par des foules plus ou moins importantes selon les années : le joueur d'échec Garry Kasparov a longtemps tenu ce rôle, maintenant dévolu à Alexeï Navalny. Cette focalisation sur un personnage masque une réalité complexe et mouvante car il n'y a pas qu'une seule opposition en Russie mais des oppositions, à l'intérieur des institutions et hors de celles-ci.
Professeur de civilisation russe contemporaine, Jean-Robert Raviot nous présente le parti communiste russe et le parti nationaliste, les groupes ultras, les mouvements protestataires… et donne à voir une société russe diverse et très vivante.
Hantise des élites politiques et économiques depuis des décennies, le gaullo-communisme, liquidé sommairement depuis trente ans, serait-il de nouveau d'actualité ?
À défaut d'avoir jamais été un réel courant politique, le gaullo-communisme a d'abord été un compromis historique avant d'être un dialogue constructif.
Et c'est dans cette dernière optique que le gaulliste Pierre-Yves Rougeyron rencontre le communiste Loïc Chaigneau. La guerre froide étant derrière nous, il est temps de reprendre l'initiative, contre toutes les réactions et les mises sous tutelle, pour la liberté et la souveraineté.
Paul Valéry disait qu'il se demandait ce qui l'étonnait le plus en lui "de l'érudition immense ou de l'imagination des idées, toutes deux prodigieuses", et Henri Bergson que son œuvre était "unique en son genre, intuitive autant qu'intelligente, créatrice autant qu'informatrice, synthèse vivante des connaissances les plus variées et de tous les jaillissements de la pensée".
Le personnage célébré de si flatteuse façon, c'était Albert Thibaudet. Un auteur dont la figure et les écrits ont marqué le monde littéraire, intellectuel et politique du premier tiers du XXe siècle, à la rencontre de la critique littéraire, de l'histoire des cultures civiques françaises et de plaidoyers pour une Europe pacifiée.
Un auteur qui donne le goût de se demander ce qu'il peut avoir encore à nous dire, après un siècle ou à peu près, dans une France qui a tellement changé depuis son époque.
Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.
Professeur spécialiste de l'histoire politique et sociale de la France et de l'Europe contemporaine, Éric Anceau vient de consacrer un ouvrage sur la relation difficile que les milieux dirigeants et le peuple est presque toujours entretenue.
De fait, toute nouvelle élite tend à oublier qu'elle est au service de l'Etat et de la nation et finit par se constituer un groupe privilégié qui suscite des réactions de colère, des mouvements de révolte ou une nouvelle révolution.
Réfléchir sur l'histoire des élites françaises en compagnie d'Éric Anceau permet de mieux saisir le moment historique que nous vivons : celui d'un désir latent ou exprimé de renouvellement des élites.
C'est en compagnie de l'écrivain François Bégaudeau que sont abordés les rapports étroits et apparemment conflictuels entre l'émancipation et le déterminisme.
Se pose dans un premier temps la question de savoir si l'on peut s'émanciper de nos déterminismes alors que nous sommes précisément agis en permanence par ceux-là.
L'occasion de sillonner une pluralité de domaines en lien avec la thématique : l'école, la place de la spiritualité ou encore les mouvements politiques et autonomes actuels.
François Bégaudeau évoque enfin le conditionnement social vécu comme un poids étouffant et sclérosant non seulement par les classes populaires, mais aussi par la bourgeoisie.
Un échange organisé par l'association Droit Philosophie de l'Université Jean Moulin Lyon III.