Politiste et président du Cercle Aristote, Pierre-Yves Rougeyron donne un entretien dans lequel il revient longuement sur la crise du Coronavirus et ses conséquences.
Un point général de la situation est d'abrd établi pour la France, particulièrement quant aux manquements de l'Etat et aux différentes polémiques qui entourent cette crise sanitaire.
Dans un deuxième temps, c'est le traitement de la pandémie à l'échelle européenne et internationale qui est abordé.
Les gaullistes et les anti-gaullistes enterrent la hache de guerre pour une soirée, au nom de l'intérêt supérieur de la France !
L'avocat et fondateur des éditions Altitudes Adrien Abauzit rencontre Pierre-Yves Rougeyron, politiste et président du Cercle Aristote, pour un échange de haute volée.
Etat du milieu national et souverainiste, militantisme et guerre des idées, évolution du contexte politique à court et moyen terme : autant de questions qui trouvent des réponses complémentaires chez les deux intervenants.
Dans ce grand entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique du mois de février de l'année 2020.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1 : questions nationales
- 00'00 : l'affaire Griveaux et les Municipales
- 25'20 : la cérémonie des Césars
- 36'30 : le Coronavirus
- 47'15 : Maron invite l'OTAN sur l'Ile Longue
PARTIE 2 : questions internationales
- 00'00 : la Grande Bretagne en Europe
- 15'45 : sommet du budget de l'Union européenne
- 18'10 : l'Allemagne en Europe
- 23'50 : la défense européenne
- 28'30 : la Méditerannée (Turquie, Grèce, migrants)
- 39'00 : hommages
Auteur d'une œuvre originale d'anthropologie historique, Emmanuel Todd est un des intellectuels français les plus brillants, les plus controversés aussi. Ses thèses ne passent jamais inaperçues et rencontrent l'intérêt d'un large public.
Dans son dernier essai, Emmanuel Todd évoque cette page nouvelle de l'histoire de France ouverte par Emmanuel Macron et les gilets jaunes, qui mêle "retour des luttes sociales et apathie politique, sursaut révolutionnaire et résignation devant les dégâts de l'euro, regain démocratique et menace autoritaire."
Il examine l'évolution de notre société depuis le début des années 1990 : démographie, inégalités, niveau de vie, structure de classe, performance éducative, place des femmes, immigration, religion, suicide… Et il dresse le tableau d'une France du XXIe siècle paralysée mais vivante, "où se côtoient et s'affrontent des dominés qui se croient dominants, des étatistes qui se croient libéraux, des individus égarés qui célèbrent encore l'individu-roi, avant l'inéluctable retour de la lutte des classes."
Une conférence menée par Régis Pénalva et qui s'inscrit dans "Les Mardis d'Ô".
Depuis des décennies, la pensée néolibérale mène une guerre larvée contre le modèle social français de l'après-guerre. La résistance d'une population refusant des politiques en faveur du capital a abouti à un modèle mixte, intégrant des éléments néolibéraux plus modérés qu'ailleurs, et au maintien de plus en plus précaire d'un compromis social. À partir de la crise de 2008, l'offensive néolibérale s'est radicalisée, dans un rejet complet de tout équilibre.
Emmanuel Macron apparaît alors comme l'homme de la revanche d'un capitalisme français qui jadis a combattu et vaincu le travail, avec l'appui de l'État, mais qui a dû accepter la médiation publique pour "civiliser" la lutte de classes. Arrivé au pouvoir sans disposer d'une adhésion majoritaire à un programme qui renverse cet équilibre historique, le Président fait face à des oppositions hétéroclites mais qui toutes rejettent son projet néolibéral, largement à contretemps des enjeux de l'époque. Le pouvoir n'a ainsi d'autre solution que de durcir la démocratie par un excès d'autorité. Selon une méthode classique du néolibéralisme : de l'épuisement de la société doit provenir son obéissance.
Après plusieurs années de rebondissements en tous genres, le Royaume-Uni de Boris Johnson a fini par quitter officiellement l'Union européenne le 31 janvier 2020.
Romain Bessonnet, cofondateur du Cercle Aristote, revient sur l'histoire de l'euroscepticisme britannique et sur la manière dont le Brexit a finalement triomphé de ses détracteurs internes et des pressions externes.
Une séquence politique passionnante et mouvementée qu'il est important d'analyser et de comprendre.
Le dernier livre en date du théologien, essayiste et éditeur Jean-François Colosimo porte sur nos "mille ans de laïcité". Car il est vrai que la laïcité n'est pas née en 1905, ni en 1789. Elle procède d'une histoire millénaire qui est celle de la nation française à travers ses régimes politiques successifs.
De Philippe le Bel à Charles de Gaulle, en passant par Louis XIV, Robespierre et Napoléon Ier, des légistes médiévaux aux constitutionnalistes contemporains en passant par les Politiques renaissants, de la destruction des templiers à l'expulsion des congrégations en passant par les dragonnades, et de la confrérie du Saint-Sacrement au Grand Orient en passant par Port-Royal, c'est l’histoire oubliée de la religion française que retrace Jean-François Colosimo.
Cette singularité nationale, aujourd'hui menacée de multiples manière, doit être connue pour être défendue.
Le parti pris de la nouvelle biographie que Jean-Clément Martin a consacrée à Robespierre –qui fait sa valeur et son originalité– est le refus revendiqué de toute approche psychologisante, de tout affect et de tout sensationnalisme. L'on voit ainsi évoluer l'homme parmi ses pairs et ses rivaux, dont beaucoup ont partagé avec lui les mêmes expériences : une enfance difficile, une adolescence studieuse et une réussite sociale, mondaine et littéraire précoce.
A travers ses multiples et successives prises de position politiques, y compris celles qui paraissent mineures, on comprend qu'il s'exprime en réponse aux Danton, Marat, Pétion, Saint-Just, Fabre d'Eglantine, Camille Desmoulins, Hébert, Collot d'Herbois, dans un jeu de bascule permanent, sans pouvoir exercer une quelconque magistrature suprême. Lorsqu'il paraît enfin pouvoir y accéder, il est condamné hors la loi par ses collègues, le 9 thermidor 1794.
Chacun le sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l'archétype du monstre. Sans l'absoudre de rien, sans l'accabler non plus, Jean-Clément Martin explique que cette réputation a été fabriquée par les thermidoriens qui, après l'avoir abattu, voulurent se dédouaner de leur recours à la violence d'Etat : les 10 et 11 thermidor, qui voient l'exécution de Robespierre, de Couthon, de Saint-Just et de près de cent autres, servent en réalité à dénoncer "l'Incorruptible" comme le seul responsable de la "Terreur". Cette accusation a réécrit l'histoire de la Révolution et s'impose encore à nous.
En historien, Jean-Clément Martin démonte les mythes et la légende noire pour retrouver l'homme. Une démonstration sans faille pour un livre éminemment politique.