L’idéologie antitotalitaire en France (1968-1981).
Ce livre important, d’un émule de Tom Paxton, permet de mieux comprendre la réalité de notre histoire idéologique récente et par-là l'état de la vie intellectuelle hexagonale.
Une mise en perspective salutaire et indispensable pour comprendre la profonde déréliction dans laquelle les luttes sociales ont sombré.
Faut-il envisager la disparition du système démocratique ? Et, par voie de conséquence, quel système serait alors susceptible de le remplacer ? Cette conférence combine l’analyse instantanée et l’étude des processus de longue durée pour envisager la situation de la politique et de l’économie et l’évolution des structures familiales. On y retrouve le caractère fondamentalement religieux de la crise actuelle, le pessimisme culturel ambiant, la réapparition d’une stratification de la société, l’impact du libre-échange provoqué par la mondialisation et la possibilité d’une réémergence de la lutte des classes.
Pierre Manent interroge l'histoire, récente et lointaine, de la nation ; la manière dont elle a accueilli et nourri la démocratie, et comment son effacement menace aujourd'hui cette démocratie même.
Il met en évidence la situation paradoxale de la religion dont on ne cesse d'annoncer la fin imminente alors même que les séparations religieuses organisent de plus en plus notre paysage politique.
L'Europe ne peut rester longtemps encore cette zone dépressionnaire où l'on a peur de son ombre. Pierre Manent, par son travail, voudrait contribuer à ranimer le sentiment et l'intelligence des ressources spirituelles qui donnent à l'Europe sa continuité vivante.
Cycle de conférence "L'Occident en question".
Jean-Louis Harouel montre que la liberté intellectuelle, le progrès scientifique, économique et social, la tolérance, l'individualisme et la sécularisation de la société (laïcité) sont historiquement des inventions de la civilisation chrétienne occidentale.
Ce sont les fruits du dualisme chrétien : le royaume de Dieu est céleste et non terrestre ; Dieu et l'Etat sont séparés. D'où la disjonction du spirituel et du temporel, qui a procuré à l'individu une liberté sans équivalent dans les autres civilisations, en excluant la sacralisation d'un quelconque ordre terrestre.
"Peut-on penser l’économie sans être économiste ? Non seulement on le peut, mais la pensée économique serait débile si elle restait l’apanage des économistes."
Grand penseur des catastrophes, Jean-Pierre Dupuy "s’efforce de comprendre la place exorbitante que l’économie a prise dans nos vies." Il décrit la sacralisation du marché et tente de réhabiliter la dimension prophétique du politique.
La démocratie, au terme des "trente piteuses", apparaît à la fois comme la réalité politique la plus partagée et la plus discutée. À l'heure des crises économiques et des tensions géopolitiques qui mettent à mal son modèle, les questions qu'on croyait oubliées reviennent à la surface. La démocratie représentative est-elle encore capable de représenter dans des sociétés écartelées entre une marge sans cesse grandissante d'exclus et des niches toujours plus exceptionnelles de privilégiés ? Comment les lieux qui ont fait et où s'est réalisée la démocratie survivent-ils aux différentes crises qui les secouent : rue, école, prétoire, tribune, médias ?
Cycle de conférences "La démocratie en question".