Personnalité célèbre de la dissidence et du paysage intellectuel, Alain Soral est connu pour ses positions affirmées contre l'élite oligarchique occidentale, qui lui valent de multiples persécutions et aujourd'hui un exil forcé en Suisse.
Auteur d'ouvrages marquants et président de l'association Égalité & Réconciliation, il est présent pour fournir son analyse de la situation politique actuelle, qui se trouve aujourd'hui à un véritable point de non-retour vers la destruction programmée de la France.
Plus d'un siècle avant les États-Unis et la France, l'Angleterre accomplit ses révolutions politique et sociale pendant le XVIIe siècle. D'abord la première Révolution anglaise - les deux décennies 1640 et 1650, marquées par une "Grande Rébellion" et par un "Interrègne" qui virent l'exécution de Charles Ier, l'instauration de la République, le 'bonapartisme' de Cromwell et la restauration de la monarchie - et la "Glorieuse Révolution" ensuite, celle qui, en 1688 et au terme d'une confrontation sans effusion de sang, remplace sur le trône Jacques II Stuart par Guillaume d'Orange et fonde pacifiquement une monarchie tempérée.
Ces événement ont eu une portée considérable, en facilitant l'accouchement d'un monde moderne caractérisé notamment par son régime parlementaire, son hostilité à l'arbitraire et son attachement irrévocable à la propriété privée. L'occasion de mieux comprendre notre voisin le plus proche et pourtant le plus dissemblable.
Coup d'éclat dans le conflit ukrainien, alors que le groupe de mercenariat Wagner a -apparemment- tenté un coup d'état en Russie ! Mais comment la situation est-elle perçue de l'intérieur?
C'est en tant que professeur en études russes contemporaines, spécialiste de politique intérieure et extérieure russe, que Jean-Robert Raviot nous invite à comprendre cet événement.
- 0'00'00 : Qui sont le groupe Wagner et son chef Evgueni Prigojine ?
- 0'18'48 : Chronologie des événements
- 0'39'21 : Spéculations
- 1'27'57 : Questions du public
Inégalités grandissantes, crise économique majeure, bruits de guerres… Depuis maintenant plusieurs mois, la France vit au rythme des grèves contre la réforme des retraites, grèves qui reçoivent une approbabtion massive au sein de la population. La France est-elle en période pré-révolutionnaire ?
C'est de l'actualité du mouvement social que le philosophe Denis Collin nous entretient, et de la possibilité de faire revivre une République qui ne soit plus stérilisée par des factions ou des idéologies.
Publié entre 1994 et 2000, le C'était de Gaulle d'Alain Peyrefitte a été un grand succès de librairie et reste une source de référence majeure. Ces notes, prises par le jeune ministre au fil des ans, des scènes et des entretiens dont il fut l'acteur ou le témoin, ont laissé une empreinte profonde depuis leur publication. Que l'on soit historien ou simple lecteur, la tentation est grande, désormais, de voir le Général sous ces seuls traits, saisi parfois dans l'intimité de ses pensées.
A propos de cette œuvre, on a même invoqué parfois Joinville, ou Saint-Simon… On fait aussi parfois le parallèle avec le Mémorial de Sainte-Hélène. Il paraît plus suggestif. Alain Peyrefitte a-t-il été le Las Cases de Napoléon – de Gaulle ? Quelle est la portée historique véritable de cet ouvrage, qui revendique la plus grande authenticité ? Quelle est la part de la légende dans le portrait qui se dégage de ce "de Gaulle au jour le jour" ? Comment ces textes ont-ils été réunis pour être portés au public ? Ne sommes-nous pas tous prisonniers de ce de Gaulle-là, notre vision n'est-elle pas exagérément filtrée, ou tamisée par cette multitude de petits mots, de petits faits et de petits traits qui séduisent par leur ton mais qui, mis ensemble, ne restituent pas nécessairement la vérité de l'homme ?
Si l'œuvre d'Alain Peyrefitte a beaucoup contribué à la "gaullomania", elle a aussi participé à une vaste entreprise d'oblitération. Ce que Peyrefitte a incontestablement saisi, et restitué, c'est une certaine tournure d'esprit du Général, son art des formules à l'emporte-pièces. Mais ce qu'il a peut-être relégué parfois au second plan, c'est la vigueur, la fermeté, la continuité dans le dessein et dans la pensée. Parfois seulement : car l'auteur du Mal français, retrouvant ses notes des années héroïques, semble parfois surpris lui-même de la puissance de certaines lignes de force qui contredisent obstinément sa propre vision de la modernité.
Peyrefitte a dressé pour le Général un séduisant tombeau. A l'image du Mémorial ? Permettant au grand homme de continuer à "régner après sa mort" ? Mais contrairement à l'empereur, il ne s'agit pas de réhabiliter un proscrit ou d'édifier une légende. L'héritage de De Gaulle est vivant, inscrit dans la substance même de la Vème République.
Les possibilités concrètes de l'usage de nos libertés les plus fondamentales semblent s'amenuir un peu plus chaque jour, induisant un sentiment de dépossession qui va grandissant dans la population.
Intellectuel de sensibilité écologiste, ancien homme politique et chef d'entreprise, Laurent Ozon revient sur les derniers épisodes du mouvement social en cours. Quelle sera l'étape suivante ? Aura-t-elle lieu ? Le contexte permettra-t-il de voir émerger une individualité organique de grande taille qui tiendra tête au pouvoir en place ?
Pour réussir le coup de force, pour lui permettre de réussir avec le minimum de résistance et de difficulté, il suffirait d'une minute de distraction et d'absence parmi les défenseurs du régime. La cause ou le prétexte du détraquement spontané n'importe pas du tout.
Il faut alors un groupe d'individus résolus sachant bien ce qu'ils veulent, où ils vont et par où passer. Ce n'est pas seulement la loi de la lutte civile ou de la sédition heureuse : c'est l'éternelle condition du succès des coups de main dans toutes les guerres connues.
Sylvain Roussilon, ancien de la "génération Maurras", revient sur l'histoire des rendez-vous manqués du royalisme de combat et détaille également certaines expériences de prise de pouvoir qui se sont révélées, elles, victorieuses.
C'est en 509 avant notre ère que les historiens romains situent la fin de la période monarchique et l'établissement d'un régime républicain libre (libera res publica), garant des libertés publiques et du respect des droits de tous ses citoyens. Mises en place dans un contexte de fortes tensions internes et externes, les institutions républicaines ne se stabilisèrent que vers le milieu du IVe siècle et ne subirent aucune modification avant la crise finale du Ier siècle avant notre ère et l'avènement d'Octave Auguste.
Impossible ici de retracer l'intégralité de cette histoire longue et complexe. Aussi est évoqué dans un premier temps, en compagnie de la spécialiste de l'Histoire sociale et économique romaine Catherine Virlouvet, le duel de près d'un siècle entre Rome et Carthage, lequel marque les débuts de l'impérialisme romain ; est retracé ensuite l'épisode crucial des frères Gracques, prémices d'un long temps de crise pour la République qui atteindra son apogée avec la première guerre civile et la confrontation entre Marius et Sylla.