Alors que de nombreux commentateurs estiment que la domination américain est en déclin, Hervé Juvin pense qu'elle n'a jamais été aussi forte.
Bien que des revers géopolitiques sont à noter (qu'on pourrait également comprendre comme des victoires, selon le point de vue), les Etats-Unis font plus que jamais la loi dans le domaine économique (position du Dollar), dans le domaine légal (extra-territorialité du droit américain) ou dans le domaine technique (Internet, brevetage et exploitation du vivant).
Le marché, tel qu'utilisé par les Etats-Unis, va-t-il détruire le monde dans sa quête de puissance toujours renouvelée ?
Ancien militant du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot, Charles Robin explique les origines et les évolutions récentes des "luttes antifascistes" ainsi que ses conséquences politiques au sein de la gauche.
En effet, il est important de comprendre la pensée politique adverse avec précision et empathie pour permettre un dialogue entre des courants idéologiques différents.
Finalement, ce concept d' "antifascisme" montre un rapprochement manifeste entre la gauche et le capitalisme : "l’extrême-gauche milite d’avantage pour l’extension des droits individuels que pour la réappropriation collective des moyens de production".
Cette émission, consacrée à la montée des tensions en France, constatée par les journalistes d'E&R présents à la "Marche pour la dignité" du 31 octobre, donne l'occasion à Alain Soral de revenir sur l'actualité des stratégies de la tension en France.
Paris ayant subit de multiples attentats quelques jours à peine après l'enregistrement de cette émission, les auditeurs aurons l'occasion d'apprécier la pertinence des propos.
Jean Bricmont, professeur de physique à l'Université de Louvain, auteur de plusieurs livres et connu pour sa défense inconditionnelle de la liberté d'expression, débat avec David L'Epée, collaborateur des revues Eléments, Krisis et Rébellion.
Tous deux rationalistes et incroyants, ils évoquent la question du renouveau spirituel, notamment dans les mouvements d'opposition au système, et des difficultés de faire passer un message fondé sur la raison à une époque de retour du religieux.
Dans son récent livre Le déclin. La crise de l’Union européenne et la chute de la République romaine, analogies historiques, l’historien David Engels se livre à une comparaison audacieuse, sinon provocatrice : sommes-nous à la veille d’un nouvel empire ?
Nul doute qu’elle stimule réflexion et débats, tant sur la pertinence de la démarche que sur le contenu de l’analyse.
Philippe Arondel revient avec une conférence dont l'objet est d'étudier les classes moyennes qui se sont développées et affirmées au cours du XXe siècle. En effet, cette classe sociale a provoqué de grandes controverses idéologiques, tandis qu’elles constituaient un point central d’équilibre pendant les “Trente Glorieuses”.
Aujourd’hui, les classes moyennes constituent-elles un modèle républicain en péril ? La relégation dans les périphéries urbaines et rurales d’une part croissante des classes populaires et moyennes, fragilisées par l’insécurité sociale, ébranle la sociologie traditionnelle de ces milieux et constitue une question sociale nouvelle que l'invité analysera dans ses multiples conséquences.
Si on considère que le mondialisme est le stade suprême de l'impérialisme, il faut envisager le Traité transatlantique comme l'aboutissment d'un des segments du mondialisme, en l’occurrence l'occidentalisme.
Alors pourquoi lutter contre le Traité transatlantique ? En effet, et malgré les mises en gardes provenant de différents milieux, il semble évident que nous n’empêcherons pas l’adoption de ce traité, s’il doit être adopté. La décision sera prise au plus haut niveau, et n’aura évidemment rien de démocratique.
Mais en informant la population, nous nous préparons à rebondir politiquement et culturellement sur les conséquences d’une éventuelle adoption, ce qui pourrait d’ailleurs peser indirectement sur le contexte général au sein duquel notre classe dirigeante devra définir ses choix.
Né le 18 juillet 1918 dans l’ancien Transkei, mort le 5 décembre 2013, Nelson Mandela ne ressemblait pas à la pieuse image que le politiquement correct planétaire donne aujourd’hui de lui. Par delà les émois lénifiants et les hommages hypocrites, il importe de ne jamais perdre de vue les éléments suivants :
1. Aristocrate xhosa issu de la lignée royale des Thembu, Nelson Mandela n’était pas un "pauvre noir opprimé". Eduqué à l’européenne par des missionnaires méthodistes, il commença ses études supérieures à Fort Hare, université destinée aux enfants des élites noires, avant de les achever à Witwatersrand, au Transvaal, au cœur de ce qui était alors le "pays boer". Il s’installa ensuite comme avocat à Johannesburg.
2. Il n’était pas non plus ce gentil réformiste que la mièvrerie médiatique se plait à dépeindre en "archange de la paix" luttant pour les droits de l’homme, tel un nouveau Gandhi ou un nouveau Martin Luther King. Nelson Mandela fut en effet et avant tout un révolutionnaire, un combattant, un militant qui mit "sa peau au bout de ses idées", n’hésitant pas à faire couler le sang des autres et à risquer le sien.
3. Il n’était pas davantage l’homme qui permit une transmission pacifique du pouvoir de la "minorité blanche" à la "majorité noire", évitant ainsi un bain de sang à l’Afrique du Sud. La vérité est qu’il fut hissé au pouvoir par un président De Klerk appliquant à la lettre le plan de règlement global de la question de l’Afrique australe décidé par Washington.
4. Nelson Mandela n’a pas permis aux fontaines sud-africaines de laisser couler le lait et le miel car l’échec économique est aujourd’hui total.
5. Nelson Mandela a également échoué politiquement car l’ANC connaît de graves tensions multiformes entre Xhosa et Zulu, entre doctrinaires post marxistes et "gestionnaires" capitalistes, entre africanistes et partisans d’une ligne "multiraciale". Un conflit de génération oppose également la vieille garde composée de "Black Englishmen", aux jeunes loups qui prônent une "libération raciale" et la spoliation des fermiers blancs, comme au Zimbabwe.
6. Nelson Mandela n’a pas davantage pacifié l’Afrique du Sud, pays aujourd’hui livré à la loi de la jungle avec une moyenne de 43 meurtres quotidiens.
7. Nelson Mandela n’a pas apaisé les rapports inter-raciaux.
8. Enfin, le mythe de la "nation arc-en-ciel" s’est brisé sur les réalités régionales et ethno-raciales, le pays étant plus divisé et plus cloisonné que jamais, phénomène qui apparaît au grand jour lors de chaque élection à l’occasion desquelles le vote est clairement "racial", les Noirs votant pour l’ANC, les Blancs et les métis pour l’Alliance démocratique.
En moins de deux décennies, Nelson Mandela, président de la République du 10 mai 1994 au 14 juin 1999, puis ses successeurs, Thabo Mbeki (1999-2008) et Jacob Zuma (depuis 2009), ont transformé un pays qui fut un temps une excroissance de l’Europe à l’extrémité australe du continent africain, en un Etat du "tiers-monde" dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences, réalité en partie masquée par quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits, le plus souvent dirigés par des Blancs.
Pouvait-il en être autrement quand l’idéologie officielle repose sur ce refus du réel qu’est le mythe de la "nation arc-en-ciel" ? Ce "miroir aux alouettes" destiné à la niaiserie occidentale interdit en effet de voir que l’Afrique du Sud ne constitue pas une Nation mais une mosaïque de peuples rassemblés par le colonisateur britannique, peuples dont les références culturelles sont étrangères, et même souvent irréductibles, les unes aux autres.
Le culte planétaire quasi-religieux aujourd’hui rendu à Nelson Mandela, le dithyrambe outrancier chanté par des hommes politiques opportunistes et des journalistes incultes ou formatés ne changeront rien à cette réalité...