Cette série d'émissions nous permet de revenir sur l'itinéraire de Roberto Bolaño, du Chili où il naquit en 1953 à l'Espagne où il mourut en 2003, et sur son oeuvre romanesque et poétique, aussi fragmentaire que colossale.
C'est en compagnie de son traducteur en français Robert Amutio, des professeurs de littérature Florence Olivier et Raphaël Estève et des auteurs Bernardo Toro, Hedwige Jeanmart et Alban Lefranc que sont discutés le Chili de Bolaño, l'oeuvre monstre 2666 et sa récente adaptation théâtrale ains que son influence dans la littérature contemporaine.
Émission "La Compagnie des auteurs", animée par Matthieu Garrigou-Lagrange.
Depuis 2004, le critique littéraire Juan Asensio tient en ligne un site qui se conçoit comme une "dissection du cadavre de la littérature". Il vient de publier Le temps des livres est passé (Ovadia, 2019), ouvrage qui regroupe le meilleur de ses études littéraires des cinq dernières années, de Max Picard à Robert Penn Warenn en passant par Ernesto Sabato, Joseph Conrad ou encore László Krasznahorkai.
Malgré (ou à cause de ?) sa réputation de virulence, qu'il entretient savamment, son site est devenu un incontestable lieu français de la littérature. On s'y agace parfois, souvent on s'y enthousiasme, mais toujours on s'y nourrit grâce à l'intelligence et l'érudition de ses articles.
Retour, en compagnie de Juan Asensio, sur la passion qui l'anime pour la littérature et sa défense, ainsi que sur l'idée qu'il se fait de son travail de critique.
Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.
Le poète, romancier, essayiste, cinéaste et dramaturge Pier Paolo Pasolini est l'une des figures de premier plan de la scène culturelle et politique Italienne de la deuxième montié du XXe siècle. Au travers des témoignages de quatre invités, l'attention est particulièrement portée sur son univers littéraire et ses idées politique.
Sont commentés sa poésie en dialecte puis en italien, son refus des dogmes, ses connaissances en Histoire de l'Art, son homosexualité, son exil à Rome et les éléments constituant son cinéma.
Émission "Une vie, une œuvre", produite par Francesca Isidori et Claude Giovannetti.
Au commencement est un livre, couverture jaune, perdu à 7, 15, 20 exemplaires de par le monde, Les chants de Maldoror, par le Comte de Lautréamont. Sous ce masque inamovible se cache un jeune poète, le montévidéen Isidore Ducasse.
L'histoire devrait s'arrêter là. Mais nul autre texte n'aura été autant prétexte à fantasmes et projections. Parmi les "inventeurs" de Lautréamont, des Léon Bloy, Philippe Soupault, Julien Gracq, Blanchot, Bachelard...
Dès lors, que dire, qu'oser dire encore d'Isidore Ducasse ? Qu'il tue encore et toujours ses lecteurs après les avoir assommés ? Comment traquer Isidore Lautréamont aujourd'hui ?
Émission "Une vie, une oeuvre", animée par Anita Castiel.
Fabrice Luchini, grand passionné des Fables de la Fontaine, en a interprété une vingtaine d'entre elles avec fougue et brio dans son spectacle Variations.
Cet amoureux des textes et de la littérature nous fait redécouvrir ces trésors en compagnie d'Alain Finkielkraut : toute la puissance et la finesse de la langue française y sont concentrées.
Rencontre en cinq actes avec un acteur rare, libre, iconoclaste, qui depuis son premier rôle dans Le genou de Claire de Rohmer il y a quarante-cinq ans, trouve aujourd’hui encore le moyen de nous emmener là où il en a envie, c'est-à-dire du côté de la langue.
Car elle est là, sa passion : distiller des mots, jouer avec eux, extraire des textes le génie de l’auteur pour nous rappeler que Molière, La Fontaine, Céline, Rimbaud, Flaubert ou Murray, n'existe au fond que pour nous enflammer. Jouir oui, mais avec la langue et en la sublimant.
Fabrice Luchini n'est pas seulement un artiste mystérieux mais le chantre d'un monde désenchanté qui ne peut pas s'empêcher de provoquer. Ecoutons-le...
Une émission animée par Jean-Michel Djian.
Le surréalisme et sa fureur de vivre et de créer : c'est d'abord dans ce milieu qu'Annie Le Brun s'est construite, en compagnie d'André Breton d'abord, et de beaucoup d'autres ensuite. Elle revient sur ces années follement poétiques pour nous aider à comprendre la démarche de cette avant-garde ayant laissé une empreinte si particulière dans le monde des arts et des lettres françaises.
Annie Le Brun détaille ensuite le travail qu'elle a mené sur l'oeuvre de Sade - d'abord une commande de Jean-Jacques Pauvert - et le choc que fut la rencontre d'un penseur si radical et si particulier.
Un entretien passionnant qui donne à Annie Le Brun une nouvelle occasion de se moquer du ridicule de notre temps et de s'insurger contre les insuffisances de notre société.
Une émission animée par Laure Adler.