Du pari au divertissement, le jeu dans les Pensées de Pascal. Avec Pierre Magnard sur France Culture.


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27.04.2011

Prisonnier sans barreaux d'un univers infini, l'homme a perdu ses marques. Tel un condamné attendant son arrêt, il est dans le désarroi.
Pourtant ses compagnons, voués au même sort, se divertissent en cherchant dans le jeu une manière d'abolir le hasard et de rouvrir espace et temps perdu. Étrange contraste.
N'y aurait-il pas moyen de voir le dessous du jeu ? - Oui, répond Pascal, l'Écriture. Question alors d'herméneutique, car si la Nature est un "chiffre", l'Écriture en est un autre. Le grand livre des créatures, écrit de la main de Dieu, est-il plus lisible que la Bible inspirée par l'Éternel aux patriarches et aux prophètes ?
Disposés en miroirs, les deux livres s'entrexpriment et dénouent leurs énigmes respectives, comme si l'un était la clé de l'autre. Le palimpseste des deux graphies divines se retrouve dans le rapport entre les deux Testaments, le face-à-face des deux miroirs donnant lieu à une mise en abîme qui délivre le sens caché et en développe la puissance infinie.

Emission "Les nouveaux chemins de la connaissance".

Au-delà de la doxa, le vrai Montaigne. Avec Pierre Magnard au Cercle de l'Aréopage.


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09.03.2015

"Un parler ouvert ouvre un autre parler et le tire hors, comme fait le vin et l'amour" (III, 1, p. 794). Un parler ouvert est un parler affranchi et non pas retenu par la crainte, inhibé par l'avarice du coeur, contrôlé par les conventions ; un parler affranchi est un parler qui affranchit.
Montaigne nous interpelle, il nous provoque à la parole, non certes pour que nous ajoutions encore au "fourmillement" de commentaires académiques qui aujourd'hui finissent par étouffer son propos, mais pour que nous nous découvrions à l'épreuve des Essais et que nous nous exprimions, à la faveur de cette "entreglose".
On ne lit pas les Essais, ce sont eux qui nous lisent et nous déchiffrent. Tel est le "suffisant lecteur" ; qu'il inventorie son âme au miroir de celle de Montaigne, comme Montaigne découvrait la sienne propre à travers ses auteurs favoris, et c'en est fait du doctus cum libro si chacun n'est savant que de soi-même. La véritable "suffisance" n'est pas l'autorité donnée par un savoir accumulé, mais cette fécondité acquise d'une ouverture à qui nous interpelle. Ainsi les Essais, inachevés par essence, font leur jeu de cette mise en abyme de mille et une intériorités, qui se creusent en cet entretien infini.
Le privilège de ceux qui aujourd'hui s'expriment ne saurait leur donner qu'un devoir, celui de ne se point départir d'une grande humilité.

La religion admet-elle le pluriel ? Avec Pierre Magnard à l'Académie Royale de Belgique.


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22.03.2011

Les religions - et singulièrement ce que nous nommons les "monothéismes" - sont redevenus un objet d’attention des sciences humaines et sociales, contrairement à une prévision trop généraliste qui les regardait comme des objets ancestraux, archaïques, incapables de résister à ce que seraient les nouvelles catégories a priori du paradigme de la modernité : le siècle, la raison et le monde.
Pierre Magnard, en philosophe des religions mais aussi philologue réputé, tient en réalité, quant à la notion de "monothéisme" des hypothèses singulières : il prend d’emblée le concept dans une acception historique et positive, pour en montrer les effectuations pratiques dans une analyse qui s’inspirant moins du principe de différenciation s’articule autour d’une méthodologie ouvrant vers une métaphysique du religieux.
On verra ainsi, et de manière différenciée, ce que veut dire un Dieu nommé "un" et quelles sont les représentations du monde et de la nature qui en découlent, singulièrement au regard des représentations historiques de Dieu lui-même et, par exemple, de la loi qu’il donne. 
Pierre Magnard expliquera enfin pourquoi, selon lui, le mot "religion" n’admet pas de pluriel, pour autant bien sûr qu’il tente de désigner l’effectivité historique d’une union capable d’embrasser l’humanité entière, selon une logique de l’harmonie, allant contre ce qui divise, individualise et particularise.

L'humanisme et sa contrefaçon. Avec Pierre Magnard au Cercle de l'Aréopage.


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16.02.2015

Qu’est-ce que l’humanisme : voilà une question complexe. Comment définir ces termes liés à l’homme, à l’humain, à l’humanité ? Leur emploi est de plus en plus fréquent, souvent galvaudé ou mal compris, équivoques, servant les ambiguïtés et les malentendus les plus surprenants.
Pierre Magnard se lance ici dans une vaste entreprise : remettre les choses à leur place, redéfinir des mots dont le sens originel a été oublié tout en étudiant le pouquoi de ce phénomène.
Chaque époque a ses préocupations. Le XXIè siècle se préoccupe de l’humain. Voici une intervention qui nous permettra de revenir à des notions plus justes et à des mots vrais...

La Culture Gréco-Latine, héritage du christianisme. Avec Pierre Magnard pour l'Institut Philanthropos.


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2013

Comment penser l'héritage gréco-latin dans l'histoire du christianisme ? En quoi le message chrétien est-il redevable à ces deux grandes civilisations ?

Montaigne : généologie de la morale. Avec Pierre Magnard et Louis Van Delft sur France Culture.


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18.07.2011

Les "Essais" de Montaigne : réflexions sur la pensée d'un des plus grands moralistes.
Emission "Les nouveaux chemins de la connaissance", animée par Raphaël Enthoven.

Là où le "moi" blesse, Pascal. Avec Pierre Magnard sur France Culture.


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22.02.2012

Adèle Van Reeth reçoit Pierre Magnard dans l'émission "Les nouveaux chemins de la connaissance", à propos du concept de "moi" dans l'oeuvre de Pascal.