Zygmunt Bauman : un sociologue aux aguets. Avec Pierre-Antoine Chardel à l'Institut Français de la Mode.


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10.2017

Zygmunt Bauman est une figure majeure de la sociologie européenne. Son œuvre est dominée par l’inquiétude provoquée par la succession des crises politiques, économiques, morales qui affectent nos sociétés contemporaines.
Du Coût humain de la mondialisation à L’éthique a-t-elle une chance dans un monde de consommateurs ?, ses travaux portent un diagnostic corrosif sur notre époque sans se laisser enfermer dans des cadres théoriques trop univoques.
Diversifiant les angles d’interprétation, engagé dans un constant dialogue avec une multitude d’auteurs, de Camus à Levinas, de Gramsci à Arendt, Bauman parvient à embrasser la complexité des phénomènes sociaux en couvrant des champs de réflexion a priori hétérogènes – de l’interrogation sur le statut de l’Holocauste dans l’histoire de la modernité industrielle à l’avènement du consumérisme dans nos sociétés devenues "liquides".

Les communs et la question de la souveraineté. Avec Pierre Dardot au Collège de France.


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16.03.2017

Il ne s’agira pas pour Pierre Dardot d'aborder la question de la souveraineté en général ou in abstracto. A cet égard, c'est l'exigence d'un "nominalisme méthodologique" (Michel Foucault) qui est retenue : le souverain, la souveraineté, comme d'ailleurs le peuple, l'Etat ou la société civile se présentent certes comme des universaux, mais on ferait fausse route si on les prenait d'emblée comme point de départ de l'analyse des pratiques. Une telle démarche aurait immanquablement pour effet d'écraser ce qui s'invente dans et par les pratiques.
Car les communs, comme Pierre Dardot s'efforce de la montrer, constituent des pratiques sociales à la fois individuelles et collectives, mais d'abord et avant tout des pratiques.
Le propos consistera donc à se demander en quoi la logique de ces pratiques que sont les communs vient inquiéter le principe de la souveraineté étatique telle qu'elle s'est constituée en Occident.

Une conférence prononcée dans le cadre du séminaire "Les usages de la terre. Cosmopolitique de la territorialité" animé par Philippe Descola.

Dernières nouvelles du droit naturel. Avec Philippe Pichot-Bravard et Guilhem Golfin sur Radio Courtoisie.


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04.10.2017

Comment continuer à penser les fondements de la justice et du droit à l'aide du droit naturel ? Car il s'agit bien d'un patrimoine commun à toute l'humanité : cette pensée est donc destinée à tous les détenteurs de la nature humaine, quelle que soit leur appartenance religieuse.
Philippe Pichot-Bravard et Guilhem Golfin échangent leurs points de vue sur la question et déroulent l'histoire de cette notion que l'on retrouve à travers les âges et les civilisations.
Ils reviennent également sur l'actualité et les enjeux de cette pensée, à l'heure où l'écologie intégrale s'impose toujours plus comme l'une des questions majeures de notre temps.
Car le droit naturel n'est autre que la consistance de l'Etat de droit nécessaire à l'harmonie d'un ordre juste.

Émission du "Libre Journal des débats", animé par Charles de Meyer.

La post-modernité : crise du sens et déconstruction de la culture. Avec Jean-François Mattéi au Collège des Bernardins.


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2010

Le philosophe Jean-François Mattéi nous offre deux conférences pendant lesquelles il se penche sur le sens -ou l'absence de sens- de la post-modernité :

 1. La notion de "crise" a saisi notre civilisation à la fin du XIXe siècle et influe désormais tous les domaines de la société (la pensée, les arts, la politique, la religion, l’industrie), au point où nous ne parvenons plus à nous en détacher. Retour sur les origines du problèmes.

 2. Au XXe siècle, la culture est ébranlée après les chocs successifs de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale, ainsi que de la découverte de la Shoah. Elle entre alors dans une phase d'auto-destruction. Pouvons-nous comprendre les raisons de cette déconstruction méthodique en explorant les grandes textes de la philosophie ?

Le rôle de la grande guerre dans le développement des totalitarismes. Avec Alain de Benoist, Ernst Nolte et Gilbert Merlio sur Radio Courtoisie.


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23.09.2011

Dans cette émission en forme d'hommage à son travail d'historien, Ernst Nolte revient sur son itinéraire intellectuel, en insistant sur ses deux centres d'intérêt principaux : la philosophie allemande et l'histoire des idéologies et des mouvements idéologiques.
La querelle des historiens qui, en 1986-1987, a animé le champ de l'histoire contemporaine en Europe, est ensuite revisitée.
Sont également abordés : l'influence de la révolution bolchevique sur le XXe siècle et sa relation dialectique avec l'apparition du nazisme, l'influence de Marx et du marxisme dans l'émergence des exterminations de masse du XXe siècle, ainsi que sa relation à Martin Heidegger (dont il fut l'étudiant).
Cette émission, bien que très personnelle, est une réelle réflexion philosophique sur l'histoire du XXe siècle.

Émission du "Libre Journal de l'identité", animée par Pierre-Alexandre Bouclay.

Hors-champs. Avec Peter Sloterdijk sur France Culture.


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06.2016

Peter Sloterdijk est une figure importante de la pensée européenne. Né après la guerre, l'auteur de Critique de la raison cynique se penche sur le rapport que les peuples d'Europe entretiennent avec leur propre histoire.
Quel futur pour les sociétés humaines ? Quelle est le sens de l’érotisme ? Comment définir le moi ? Dans un second temps, l'essayiste et philosophe allemand nous montre comment l'exercice philosophique consiste à suivre ses intuitions intellectuelles afin de bousculer la pensée de son époque.

Une émission animée par Laure Adler.

Droite, gauche : d'où vient cette distinction ? Avec Arnaud Imatz, Jean-Louis Harouel et Guillaume Bernard sur Radio Courtoisie.


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18.10.2017

Depuis quelques années, toutes les enquêtes d'opinion concordent pour montrer qu'aux yeux d'une majorité de français, le clivage droite-gauche est de plus en plus dépourvu de sens.
Mais qu'en est-il du point de vue de l'histoire des idées ? L'adoption d'un point de vue essentialiste permet-il de rendre compte de la richesse des expériences politiques dans l'histoire ? A contrario, l'approche historique et relativiste nous permet-elle de réellement comprendre les enjeux autour de ces notions qui ont, tant bien que mal, structuré notre imaginaire politique récent ?

Émission du "Libre Journal des débats", animé par Charles de Meyer.

La religion industrielle : une généalogie de l'entreprise. Avec Pierre Musso à l'Institut d'Administration des Entreprises de Metz.


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12.05.2017

L’industrie est une vision du monde. Avant d’être machinisme, elle est une grande machinerie intellectuelle. Nous vivons et nous croyons dans les "Révolutions industrielles" qui se multiplient depuis deux siècles.
Le travail de Pierre Musso porte un regard anthropologique et philosophique de l'Occident sur lui-même. Cet Occidental selfie met au jour sa puissante religion industrielle, jamais vue comme telle.
L’industrie absorbe tout. Elle fait tenir l’architecture culturelle de l’Occident. Car l’Occident a bien une religion. Il ne s’est produit aucune "sécularisation". La religion ne peut disparaître : elle se métamorphose. Avec la "Révolution industrielle", un "nouveau christianisme" technoscientifique a été formulé.
Pierre Musso donne à voir la naissance, dans la matrice chrétienne, d'une religion rationnelle qui est désormais notre croyance universelle. L'esprit industriel s'est emparé du plus grand mystère de l'Occident chrétien, celui de l'Incarnation, et l'a inscrit dans divers grands Corps pour transformer le monde : ceux du Christ, de la Nature, de l'Humanité et de l'Ordinateur.
Pierre Musso explore la généalogie de la religion industrielle et met en évidence trois bifurcations majeures institutionnalisées dans le monastère (XIe-XIIIe siècles), la manufacture (XVIIe-XVIIIe) puis l'usine (XIXe), avant de constituer l’entreprise (XXe-XXIe). Son élaboration s'est accomplie sur huit siècles pour atteindre son apogée avec la "Révolution managériale", la cybernétique et la numérisation.
La religion industrielle a produit un corpus philosophique, quelques bibles encyclopédiques, un puissant imaginaire et un grand théâtre usinier. Elle s'est construite à l'ombre de l'État et contre la religion politique, longtemps de façon souterraine. Désormais, l'Entreprise porte et exporte la religion industrielle alors que l'État voit sa symbolique politique se dilapider.