Les enjeux des technocritiques. Avec Daniel Cérézuelle pour le podcast Hérétiques.


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03.2023

Pour le sens commun, le progrès technique est indiscutable : ses bienfaits s'étendent à tous les domaines et ne font pas question. Pourtant, depuis au moins deux siècles, l'accélération, la sophistication et la généralisation des techniques se sont accompagnées de fortes critiques décrivant une dépossession croissante de l'existence par une innovation technologique que plus personne ne contrôle. Elle prétend régler les problèmes qu'elle a elle-même provoqués, nous entraînant dans un emballement qui semble sans limite et dont la face obscure et grandissante est déniée, accusant toute interrogation d'arriération et d'obscurantisme.
C'est en philosophe de la technique que Daniel Cérézuelle, dans la lignée des penseurs technocritiques comme Jaques Ellul ou Bernard Charbonneau, produit des travaux cherchant à cerner cette idéologie omniprésente qui voudrait faire croire que l'histoire des sociétés obéit à un "développement" sur lequel les humains n'auraient aucune prise.

De quoi la déconstruction est-elle le nom ? Avec David L'Epée sur Radio Courtoisie.


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30.05.2023

Il y a un peu moins de deux cents ans, Victor Hugo déclarait "la guerre aux démolisseurs". Aujourd’hui ils s'appellent "déconstructeurs".
La revue Krisis vient de leur consacrer un numéro et David L'Épée, son rédacteur en chef, nous introduit aux enjeux qui dépassent de loin le territoire intellectuel en s'attaquant directement à la santé mentale et psychique de nos enfants.

Émission du "Libre journal de la nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier et Rodolphe Cart.

Pourquoi une guerre nucléaire en Europe est possible. Avec Jean-Pierre Dupuy pour le Club des Vigilants.


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12.06.2023

Avec la guerre en Ukraine aux portes de l'Europe et la montée des affrontements - aujourd'hui verbaux et "à distance"- entre la Russie et les puissances de l'OTAN, le professeur de sciences politiques et membre de l'Académie des Technologies Jean-Pierre Dupuy estime que "nous sommes plus près d'une guerre nucléaire que nous ne l'avons jamais été pendant la guerre froide".
Dans son livre de 2019 La guerre qui ne peut avoir lieu. Essai de métaphysique nucléaire, réédité en 2022, il "démonte" notamment la fameuse théorie de la dissuasion avec laquelle nous, Français, avons tous été élevés.

La montée de l'insignifiance. Avec Cornelius Castoriadis sur Radio Plurielle.


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18.06.1993

La montée de l'insignifiance, c'est l'entrée dans une société qui n'a plus d'image d'elle-même, à laquelle les individus ne peuvent plus s'identifier, où les mécanismes de direction se décomposent. Mais une société qui refuse l'autolimitation et la mortalité est vouée à l’échec.
Des deux grandes significations constitutives du monde moderne, celle qui avait fini par s'imposer sans partage – l'expansion illimitée – est aujourd'hui en crise. L'éclipse de l'autre – l'autonomie individuelle et collective – sera-t-elle durable ? Saurons-nous créer de nouvelles façons d'être ensemble ?
Les questions soulevées par Cornelius Castoriadis se posent à nous de façon toujours plus pressante.

Un entretien mené par Olivier Morel.

Abécédaire de la déconstruction. Avec Baptiste Rappin sur Haltérophilo.


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10.2023

Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Michel Foucault : tels sont certainement des noms qui résonnent à l'oreille de nos contemporains. Et il s'agit, en effet, des philosophes les plus connus d'un courant de pensée que l'on peut raisonnablement qualifier de "déconstruction".
Toutefois, loin de se limiter à l'étude de ces trois figures, le livre de Baptiste Rappin Abécédaire de la déconstruction aborde également les idées et les concepts développés par Maurice Blanchot, Roland Barthes, Jacques Rancière, Jean-Luc Nancy, Giorgio Agamben, Judith Butler et par bien d'autres encore.
C’est le succès rencontré par la déconstruction dans les milieux intellectuels, tant à l'Université que dans la sphère politico-médiatique, qu'il s'agit de comprendre afin de le combattre.

Rousseau, Kant, Hegel, Marx, Clouscard : clefs de lecture sur ERFM.


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2023

L'Homme n'a pas de rapport direct au réel. Il passe par un intermédiaire (langage, mathématiques, idée, concept, etc.) et vit dans un monde de symboles. Mais ce dernier est-il un brouillard obscurcissant sa vue ou un outil lui permettant de mieux appréhender le réel ?
La réponse nous est donnée par la pensée dialectique. Forgée depuis Platon et poussée à son paroxysme par Hegel et Marx, la pensée dialectique est l'outil conçu par les philosophes pour disséquer ce monde de symboles.
Tout comme le bois est la matière première du menuisier, le monde de symboles est la matière première du philosophe mais également, l'objet de convoitise du pouvoir politique. La manipulation des mots dans le débat politique et l'utilisation des mathématiques dans les sondages sont autant de façons de prendre le pouvoir sur le monde symbolique et donc sur les hommes.
Mohamed Ridal, au travers de multiples "clefs de lecture", nous aide à comprendre ce qu'est la pensée dialectique et comment elle nous aide à atteindre le réel. Ce au travers de l'étude d'oeuvres réputées ardues, principalement d'inspiration hégéliennes et marxistes, avec pour principe de donner des clefs de compréhension permettant de déverrouiller le texte.

Terre et Liberté. Avec Aurelien Berlan pour le podcast Floraisons.


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11.2021

1_4 : Qu'est-ce que le libéralisme ? le concept de liberté libérale ? ses fondements et ses implications politiques ? Comment rompre avec cet imaginaire et pourquoi renouer avec la quête d'autonomie ?
Sous l'idéal d'émancipation comme arrachement à la nature, Aurélien Berlan décèle la vieille aspiration aristocratique à la délivrance : le désir de mener une vie déchargée des tâches pénibles de la vie quotidienne. Injustice sociale et désastre écologique apparaissent ainsi indissociables, puisque se délivrer des nécessités vitales implique à la fois l'exploitation des autres et celle de la nature.
 2_4 : Quels fondements matériels à la liberté moderne ? son lien avec la notion de délivrance des autres ? avec quelles contradictions ? Pourquoi des courants politiques comme le marxisme embrassent la quête de liberté moderne ?
Travaillée par les changements structurels des sociétés modernes, la notion de liberté se voit de plus en plus comme délivrance des autres et des limites terrestres. L'industrialisation qui voit le jour en Angleterre se charge de répondre à ces aspirations de délivrance. On y retrouve alors des courants politiques antagonistes (capitalisme/marxisme) s'y référer pour mieux convaincre les masses qu'un nouveau monde advient. Ce discours n'est pas nouveau et puise dans les religions.
 3_4 : La quête de délivrance est-elle partagée par tous à l'ère industrielle ? Quelle est la définition du progrès à cette époque ? Que signifie l'autonomie ?
Alors que la social-démocratie et le capitalisme épousent l'ère industrielle, la soustraction des nécessités matérielles de la vie semble être un horizon atteignable. Les forces productives et la technique seront le moteur de cette délivrance. Pour autant des dissensus font jour sur la possibilité d'être délivré des nécessités politiques. En opposition au déferlement industriel qui touche toutes les puissances européennes d'avant-guerre, on retrouve le développement des mouvements anarchistes, mais également nationalistes et volkisch en Allemagne. Leurs aspirations contradictoires et les guerres qui viennent finiront par brouiller la définition du mot "progrès".
 4_4 : Quelles perspectives pratiques de la liberté en tant que quête d'autonomie ? Ses relations avec l'écoféminisme ? Quelle relation entre autonomie et accès à la terre ?
Il est tentant de percevoir l'autonomie comme un appel à se soumettre à la nécessité, réactivant la quête d'un salut jusqu'alors défendu par les religions. Aurélien Berlan, nous rappelle que l'autonomie est avant tout une manière de subvenir à ses propres besoins collectifs comme individuels. La liberté est alors un choix sur les réponses matérielles à apporter à un besoin. C'est une stratégie pour échapper aux pouvoirs structurels et impersonnels de l’époque moderne (salariat, société de consommation, médias de masse). Le libre accès à la terre est une condition à cette liberté puisqu'elle est la seule à fournir les ressources matérielles accessibles aux groupes humains qui l'habitent. Cette idée de la liberté renoue avec des luttes paysannes, féministes et populaires d'hier et aujourd'hui.

A voix nue. Avec Bernard Stiegler sur France Culture.


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2020

Philosophe dont l'esprit s'est construit en dehors du parcours académique entre le PCF, le jazz, la littérature et la prison, Bernard Stiegler a produit une pensée qui nous éclaire et nous alerte.
Ses expériences de vie, ses épreuves et ses études lui font approcher la philosophie de façon tout à fait originale. S'inspirant de Joseph Schumpeter et Marx, ou encore Alfred Lotka et Rudolf Clausius, il analyse les mécanismes de ce qu'il nomme le pharmakon : la technique comme remède et comme poison, l'entropie et la destruction créatrice.
C'est dans le cadre d'expérimentations conrètes avec plusieurs institutions que Bernard Stiegler tente de restaurer la société de manière locale et collaborative. Plus que jamais, son désir est de prendre soin, de panser la société, notre environnement.

Une série d'émission conduite par Céline Loozen.