Golem et Cyborg dans l'imaginaire cybernétique de Norbert Wiener. Avec Sara Touiza-Ambroggiani à l'Université de Montréal.


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31.10.2017

Le dernier ouvrage de Norbert Wiener (1894-1964), le fondateur de la cybernétique dans les années 1940-1960, s’intitule God & Golem. La figure du Golem est déterminante pour comprendre l’imaginaire cybernétique. C’est une double figure : il représente à la fois la machine dans son rapport à l’humain et l’humain lui-même comme machine possible, comme devenir-Cyborg. C’est également une figure double : celle du bien et du mal que peuvent nous faire la science et la technique.
Wiener a un rapport trouble au Golem, comme au Cyborg. Il convoque ces figures pour situer l’humain entre nature et technique, entre Dieu et Bête, mais les rejette aussitôt pour leur caractère monstrueux, anormal.
Sara Touiza-Ambroggiani propose d’explorer le mouvement intellectuel paradoxal par lequel la pensée du mathématicien, tout en permettant l’avènement d’une altérité radicale, un posthumain, refuse ce qui lui apparaît comme une vertigineuse et monstrueuse perte d’identité.

Une conférence qui s'inscrit dans le séminaire de Jean-François Chassay, "Imaginaire du monstre : de la tératologie au clonage".

Soral répond sur ERFM !


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2017

Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d’Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond !

Quand le monde s'est fait nombre. Avec Olivier Rey à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales.


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01.02.2018

La statistique est aujourd’hui un fait social total : elle règne sur la société, régente les institutions et domine la politique. Un vêtement de courbes, d’indices, de graphiques, de taux recouvre l’ensemble de la vie. L’éducation disparaît derrière les enquêtes PISA, l’université derrière le classement de Shanghai, les chômeurs derrière la courbe du chômage...
La statistique devait refléter l’état du monde, le monde est devenu un reflet de la statistique.

Une conférence du séminaire "Formes symboliques" organisée par le laboratoire "Linguistique, Anthropologique, Sociolinguistique" de l'équipe de recherche de l'Institut Marcel Mauss.

Les algorithmes et le monde prévisible. Avec Dominique Cardon et Antoinette Rouvroy au festival Manufacture d'Idées à Hurigny.


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26.05.2017

Nous sommes entrés dans une société de calculs. Les techniques algorithmiques qui se déploient avec le monde des big data prétendent capturer au plus près les comportements des individus et prédire ce qu’ils sont, ce qu’ils pensent et ce qu’ils vont faire.
Mais le monde devient-il pour autant plus prévisible ? Quelle liberté est laissée aux choix des individus ? Jusqu’où peut-on personnaliser sans défaire la société ? Comment peut-on comprendre et réguler les décisions des nouveaux calculateurs ?
Antoinette Rouvroy et Dominique Cardon nous aideront à appréhender les enjeux philosophiques, politiques et juridiques de cette "numérisation" du monde.

Corps et Âmes, une histoire de la personne au Moyen Age. Avec Jérôme Baschet sur Canal Académie.


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05.04.2017

Les lieux communs ont la vie dure. Ainsi cette idée d'un Moyen Age dualiste, qui aurait instauré une guerre entre le corps et l'âme : d'un côté, un corps coupable, source du péché, de l'autre, une âme pure tournée vers Dieu.
Réfutant cette construction, Jérôme Baschet montre plus subtilement que le Moyen Age chrétien a développé une pensée positive du lien entre l'âme et le corps, soucieuse de valoriser l'unité psychosomatique de la personne.
Ce modèle a permis de penser non seulement l'être humain mais aussi l'ordre social dont l'Eglise est alors l'institution dominante.
Jérôme Baschet dépasse les limites habituelles du Moyen Age en prolongeant l'analyse jusqu'au moment où, avec Descartes et Locke, s'impose une conception radicalement nouvelle de la personne, identifiée à la conscience, qui ne doit son activité à rien d'autre qu'à elle-même.
En montrant enfin les différentes perceptions de la personne dans d'autres cultures - de la Chine impériale aux sociétés amérindiennes en passant par l'Afrique ou la Nouvelle-Guinée - Jérôme Baschet nous offre un voyage comparatiste indispensable pour évaluer la singularité des conceptions occidentales de l'humain et mettre à distance l'idée moderne du moi.

Jean-François Mattéi et la crise de la culture. Avec Philippe Granarolo à la médiathèque d'Hyeres.


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18.03.2014

Jean-François Mattéi occupe une place de plus en plus marquante au sein de la philosophie française.
L'idée d'une crise de la culture est au centre de ses derniers ouvrages, et Philippe Granarolo se propose de mettre en débat ses affirmations.

Henry David Thoreau, l'homme qui marchait à la lisière du monde. Avec Marc Blanchet, Michel Granger, Guillaume Villeneuve et Gilles Farcet sur France Culture.


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24.07.2007

Du ferment transcendantaliste, Thoreau a retenu la nécessité de résister à l'emprise des stéréotypes : il a mis les idées reçues la tête en bas pour déstabiliser les habitudes mentales.
Son opposition à la tradition l'a conduit à une réflexion éthique, politique et écologique qui retient l'attention par ses interrogatinos et sa vigueur provocatirce.
Il a prêché la sauvegarde de l'humanité par le respect de la nature.
Et en dépit de son exentricité, il est devenu un héros de la culture américaine.

Émission "Une vie, une oeuvre", animée par Françoise Estèbe.

L'antisémitisme dans la pensée de Heidegger. Avec Jean Vioulac et Jean-Claude Monod chez Alain Finkielkraut sur France Culture.


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04.10.2014

La publication des Cahiers noirs de Heidegger en Allemagne a mis au jour plusieurs passages, écrits dans les années 1938-1941, au contenu antisémite incontestable. Il est donc temps d'affronter le choc de ces pages mettant en question la thèse prédominante jusqu'à aujourd'hui qui voudrait que l'engagement de Heidegger dans le national-socialisme n'ait pas impliqué de sa part une adhésion à l'antisémitisme.
Car si Heidegger s'écarte de l'antisémitisme "vulgaire" des nazis, il pourrait en donner une reformulation en termes d' "histoire de l'être". Autrement dit, il intègrerait l'antisémitisme à son interprétation philosophique de l'Histoire mondiale.
Comment penser alors ce désastre du jugement de la part d'un des plus grands philosophes du XXe siècle, qui a exercé une profonde influence sur tant de grands esprits ?