La question de la technique à l'épreuve du développement durable. Avec Pierre Caye pour le Collège international de philosophie.


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18.06.2021

Le développement durable est partout dans les discours, nulle part dans les faits. En témoigne l'absence de résultats des politiques environnementales contre le réchauffement climatique ou bien en faveur de la transition agricole, et cela malgré l'importance des investissements qu'on leur consacre depuis plusieurs décennies. Il en est ainsi parce que ces politiques manquent de fondement.
Il ne suffit pas de dire : "l faut changer le système économique." Encore faut-il sortir l'économie de son péché originel, de son court-termisme natif qui l'empêche de construire un développement vraiment durable, c'est-à-dire un développement où le sens du temps et de la durée déploie toute sa puissance de construction. Il importe à cette fin de reconsidérer les principaux facteurs de production, le capital, le travail, la technique, sous le couvert du temps et de la construction de la durée.
Le capital sous le couvert du temps a pour nom "patrimoine", le travail "maintenance", la technique "protection", tout à l'inverse des idéologies dominantes de l'innovation, de la disruption et de la destruction créatrice. Nos pratiques productives, politiques et sociales s'en trouveront alors profondément changées.


Une intervention qui prend place dans le colloque "Pratiques et usages contemporains des philosophies des techniques".

Au début est la confiance. Avec Mark Hunyadi pour l'Université catholique de Louvain.


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20.01.2021

Faire confiance, on fait cela tous les jours. Pas une interaction sociale ne pourrait avoir lieu sans un minimum de confiance. Pendant l'épidémie de coronavirus qui gagna notre planète au printemps 2020, aucun concept philosophique ne fut davantage mobilisé : confiance dans les institutions, dans le gouvernement, dans le personnel sanitaire, dans les experts virologues et… les uns envers les autres. Tout se passait comme si le virus avait mis à nu le lien invisible qui tenait notre monde ensemble.
Et c'est justement une chose qui intrigue : qu'elle soit si omniprésente dans nos interactions sociales, et que les théoriciens de la société se soient si peu attachés à la définir. Élaborer une théorie unifiée de la confiance est pourtant loin d'être un exercice purement académique : il en va de la réalité humaine elle-même. Car la confiance est non seulement la force de liaison élémentaire qui nous lie les uns aux autres, mais le cœur de notre rapport au monde en général : au début est la confiance.

Nietzsche, généalogie du nihilisme européen et prophète d'une aurore régénératrice. Avec Rémi Soulié, Pierre Le Vigan sur Radio Courtoisie.


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30.01.2021

Il faut fréquenter Nietzsche ; le fréquenter, le méditer et mettre en oeuvre ses enseignements afin de comprendre quel est l'avenir de l'homme européen dans une société où les hommes érigés en modèles, en exemples à suivre, sont tous des figures du Dernier Homme.
Car en plus de présenter les origines de la déchéance des Européens et le chemin parcouru pour en arriver au Dernier Homme -des hommes forts de l'Europe antique affaiblis par la morale judéo-chrétienne en passant par le nihilisme européen-, Nietzsche nous révèle que le règne du Dernier Homme n'est pas inéluctable. Une renaissance de l'Europe est en effet possible.
L'Europe doit retrouver une aspiration à la puissance, c'est à cette condition seule qu'on assistera à la renaissance morale de notre civilisation. Cela nécessite la venue d'une nouvelle aristocratie, d'une élite d'hommes d'exceptions, dotés d'une volonté sans faille, qui auront choisi la morale des maîtres et non celle des esclaves.

Émission du "Libre Journal de la jeunesse", animée par Pascal Lassalle.

Philosophie de la liberté. Avec Michaël Foessel sur France Culture.


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29.03.2019

La philosophie est-elle une vocation ? Comment viennent les idées ? Comment se fabrique un concept ? À quoi ressemble l'atelier du philosophe ? Et quel rôle doit-il jouer dans la cité ?
Portrait du philosophe Michaël Foessel, marqué par la rencontre avec l'écriture de Paul Ricoeur où il découvre la nuance et pour qui philosopher sert à maîtriser l'aspect immaîtrisable de la vie, reprendre la main.
La philosophie, une expérience de la liberté de penser.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.

Comprendre l'Epoque. Avec Alain Soral sur ERFM.


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13.06.2021

Alors que dans Comprendre l'Empire, Alain Soral partait de la Révolution française, de la succession Ancien Régime, République, de l'opposition Religion et Raison, y démontrant notamment tout ce que ce régime théocratique avait de raisonnable sur le plan pratique et tout ce que cette raison politique avait de fanatique et de déraisonnable dans les actes et les faits, s'y déployait aussi une logique, une logique politique de pouvoir et de domination. Mais de domination au nom de quoi ?
Cette nouvelle domination des uns sur les autres, de la démocratie républicaine sur la monarchie théocratique, puis même de la république démocratique sur la démocratie républicaine s'est faite au nom d'un nom magique, d'une idée parfaitement séductrice : l'égalité !
L'épopée moderniste, la grande idée, le concept au coeur de la dynamique du cycle c'est ça : le pouvoir au nom de l'égalité. Et une égalité de plus en plus totale, soit, en bonne logique, de plus en plus formelle et abstraite, ce qui se traduit le plus souvent dans la pratique en absurdité, voire en son contraire. Le voilà le coup de génie qui embrasse toute l'époque, la suprême arnaque comme sortie de la tête même du diable : l'inégalité au nom de l'égalité !
Comprendre l'Époque : pourquoi l'Égalité ?, nous fait cheminer de la Tradition à Marx, de la logique formelle à la complexité du réel, de la parole du Christ à la loi du nombre et du Marché, jusqu'à ce futur qui se déploie sous nos yeux, entre surveillance de masse, censure et dictature à venir du grand reset...

Émission "Pourquoi tant de haine ?", animée par Monsieur K.

La dé-réalité, stade suprême du spectacle. Avec Vincent Chapin pour Café Noir.


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10.12.2021

Autant la guerre civile européenne qui s'étend de 1914 à 1945 est une crise du système politique, autant la Grande Récession qui a commencé en 1929 est une crise du système économique, autant la crise commencée en 2020 est une crise mondiale du système informationnel. La science politique, la science économique sont réduites à l’impuissance pour comprendre notre monde.
Les politiques, les secteurs économiques indépendants du système informationnel ont couru derrière la production informationnelle, ont été réduit à réagir, toujours en retard et à bout de souffle. La politique et l'économie ont perdu la maîtrise du temps.
La crise de 2020 est à ce titre aussi structurelle dans l'histoire du monde que l'ouverture des combats de la guerre industrielle en 1914. Le décrire et le comprendre demande de nouveaux concepts, de nouveaux mots, un élargissement de la vision, très loin du bourrage de crâne, des sélections simplistes et de l'économie de l'attention comptée en secondes du système informationnel.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'01'09 : Présentation de l’auteur
 - 0'03'19 : Présentation du livre
 - 0'06'35 : Kant : Que puis-je savoir?
 - 0'15'06 : Kant : Qui suis-je?
 - 0'17'43 : Kant : Que m’est-il permis d’espérer?
 - 0'19'27 : Géopolitique : Qu’est ce que le monde libre?
 - 0'27'33 : Géopolitique : Qu’est ce que la politique?
 - 0'32'36 : Que signifie le dédoublement dans une perspective traditionnelle?
 - 0'36'03 : Conclusion

Un entretien mené par Gilbert Dawed.

Hegel et la négation. Avec Jean-François Kervegan sur France Culture.


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15.10.2013

Professeur de philosophie et auteur de l'ouvrage L'effectif et le rationnel, Hegel et l'esprit objectif, Jean-François Kervégan nous éclaire sur le statut du négatif et de la négativité dans le système hégélien.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.

Résister à la modernité. Avec Matthieu Giroux sur la Radio Chrétienne Francophone.


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16.12.2020

L'écrivain Georges Bernanos nous avait averti en 1946 dans La France contre les robots : "On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure."
Car si la modernité est une période historique définie, elle désigne également un parti-pris philosophique dont les conséquences esthétiques et politiques structurent toujours le monde dans lequel nous vivons. Cette modernité suscite néanmoins des résistances chez ceux qui, penseurs et artistes, refusent le combat qu'elle mène contre toute forme de mystère, de sacré et d'intériorité.
C'est en compagnie de Matthieu Giroux que nous partons à la rencontre de ces rebelles qui, regroupés sous le nom d'antimodernes et loin de former une école de pensée homogène, de Maistre à Guénon et de Chateaubriand à Dostoïevski, contestent l'hégémonie d'un corpus philosophique que ni la critique, ni les contradictions ne semblent épuiser.

Émission "Tu m'en liras tant", animée par Eloi de Villeneuve.