Pourquoi s’intéresser aujourd’hui aux discours des utopistes ? Peut-être parce que, ce dont nous manquons le plus, c’est précisément d’utopie, sans même avoir conscience de ce manque.
Plus fondamentalement, l’utopie ne correspond-elle pas au sentiment diffus que quelque chose ne va pas dans la société, à quoi il faudrait de toute urgence remédier, ce qui fait d’elle l’expression d’un manque ?
En relisant More, Bacon et Campanella, représentants exemplaires de ce qu’on peut appeler l’utopie classique, et Fourier, qui a développé un nouveau type d’utopie sociale propre à la modernité, on se donne quelques chances de s’orienter dans le dédale de la pensée utopique, une pensée qui demeure pour nous, y compris dans ses formes les plus anciennes, d’une brûlante actualité.
Alain Soral, interrogé pour la seconde fois par Franck Abed, prend le temps de développer quelques thèmes contenus dans son livre "Comprendre l'Empire".
Cet entretien est également intéressant dans la mesure ou Franck Abed, monarchiste catholique et thomiste, porte parfois la contradiction au penseur nationaliste et marxiste qu'est Alain Soral.
Selon Pierre Hillard, le but de l'Union européenne n'est pas la création d'une Europe unie mais d'un bloc euro-atlantique avec l'Amérique du Nord, l'Angleterre faisant le pont entre les deux côtés de l'Atlantique.
La logique veut qu'en raison du transfert de compétences politiques, économiques et monétaires à des blocs continentaux en voie d'unification (Union européenne, Union nord-américaine, Union des nations sud-américaines, Union africaine, etc.), les États soient peu à peu vidés de leurs substances et appelés à se disloquer en raison de facteurs multiples (financiers, ethniques, économiques, etc.).
Ce processus à l'oeuvre partout sur la planète permettra à des blocs continentaux débarrassés de leurs États de constituer l'architecture de la gouvernance mondiale.
C'est ce lent -mais sûr- processus que Pierre Hillard décrit, en prenant toujours soin de sourcer abondement son propos.
Une réflexion sur l'attitude de l'Eglise catholique face aux pouvoirs politiques, depuis le ralliement, en passant par l'attitude conciliaire (post-Vatican II).
Bernard Dumont et Guillaume Golfin plaident pour un rapport nouveau au politique, et pour l'abandon des doctrines philosophiques modernes dans le corpus des textes du magistère (anthropologie individualiste comme fondement de la réflexion politique), doctrines qui empêchent de mener les politiques dont le but est le bien commun de la société qu'elle ordonne.
Avons-nous des raisons différentes de croire, d'agir et de sentir ? Ou pouvons-nous imaginer une rationnalité englobante et définitive qui unifierait ces domaines ?
Dans la lutte qui l'oppose aux penseurs post-modernes adeptes des rationnalités fragmentées et diverses, Pascal Engel défend une position rationaliste et réaliste de notre rapport au monde.