La démocratie directe contre la sécession des élites. Avec Pierre Mandon pour le Cercle Aristote.


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02.2021

La démocratie directe revient en force en France, comme une volonté de renouveau du fait politique face à une crise de légitimité des régimes occidentaux, inédite depuis la chute de l'Union Soviétique, il y a trois décennies. Il s’agit donc pour Pierre Mandon de proposer une définition claire et précise de ce que recouvre ce concept et de ce que sont ses instruments contemporains. Etant pratique courante, non seulement chez le voisin suisse, dans la plupart des Etats fédérés des Etats-Unis et dans plusieurs dizaines de pays dans le monde, sous une forme plus ou moins étendue, il est possible d'en discerner quelques effets tangibles, impactant concrètement la vie politique de la cité.
Cela dit la littérature académique à ce sujet, bien que conduite par des chercheurs le plus souvent rigoureux dans leurs méthodes, souffre trop souvent du fait qu'elle n'étudie que trop rarement ce qui conditionne la démocratie directe : la tyrannie de la majorité, la dictature de la minorité intolérante, l'ingénierie sociale, mais également l'évolution de la technologie et des conditions énergétiques et environnementales. Mais aussi et peut être surtout une absence d'analyse de ce qui lui donne sa puissance d'agir, à savoir d'un côté la capacité pour les citoyens et l'Etat-nation d'exercer la souveraineté et de l'autre côté son fondement philosophique, celui du républicanisme civique aristotélicien, supposant aujourd'hui des hommes et bien sûr des femmes en âge d'être en armes pour défendre la cité et accomplissant des taches civiles bénévoles pour la collectivité, comme l'illustrent, parmi une infinité d'exemples, les cas des pompiers miliciens et des parlements de milice dans les communes suisses.
Il est indispensable d'insister sur ces aspects car répétons-le : jamais le sujet de la démocratie directe n'aura paru aussi important qu'à l'ère du crépuscule annoncé de l'ère libérale.

Découvrir Pierre Boutang. Avec Rémi Soulié sur Méridien Zéro.


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18.12.2020

Géant persécuté par des nains politiques et universitaires en dépit de tous les titres académiques possibles et imaginables, Pierre Boutang a construit une oeuvre philosophique et polémique parfois hermétique mais qui porte à incandescence les facultés de l'esprit.
Rémi Soulié nous dessine le portrait de celui avec qui il avait noué une amitié en forme de disputatio et de regards croisés, et nous fait revivre cette figure exceptionnelle et attachante qui nous a laissé un héritage intellectuel à (re)découvrir.

Émission "La Méridienne", animée par Wilsdrof et Jean-Louis Roumégace.

Déclin des empires, renouveau des nations. Avec Pierre-Yves Rougeyron sur Radio Courtoisie.


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13.11.2020

Ni l'élection ni la possible réélection de Donald Trump ne sont compréhensibles pour les Français. Nul ne leur explique que l'Amérique a une culture politique différente de la nôtre, et particulièrement la droite américaine. La haine anti-Trump, médiatiquement unanime, a caché qu'une partie non négligeable des Américains soutiennent sans faille le Président sortant.
Comment comprendre l'émergence de cet homme ? Est-il un accident de l'histoire américaine ou bien l'expression d'une tendance lourde, longtemps enfouie et aujourd'hui réveillée, voire structurante, de la vie politique américaine ? Et si Donald Trump était le fruit de l'histoire américaine ?
Plus largement : comment comprendre le retour du nationalisme sur le devant de la scène politique ?
Pierre-Yves Rougeyron nous présente deux ouvrages récemment parus dans la collection Cercle Aristote aux éditions Jean-Cyrille Godefroy, L'Amérique de Trump, entre nation et empire de Paul Gottfried et Les vertus du nationalisme de Yoram Hazony.

Émission du "Libre Journal de la crise", animée par Laurent Artur du Plessis.

Biologie et sciences humaines. Avec Peggy Sastre pour Contrepoints Podcast.


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2020

Pourquoi les femmes se poussent-elles mutuellement à ressembler à ce que veulent les hommes ? D'où viennent nos penchants racistes et pourquoi nous ont-ils souvent servis ? Pourquoi l'université devient-elle peu à peu une coquille vide où le débat contradictoire disparaît ?
Voilà quelques-unes des questions auxquelles tente de répondre Peggy Sastre, journaliste et docteur en philosophie des sciences, publiant régulièrement sur des sujets d'actualité dans des revues telles que Slate, Marianne, Le Point et Causeur.
Très critique à l'égard des tendances identitaires et culturalistes du mouvement féministe post-moderne, elle défend sans relâche la liberté d'expression et la rationalité scientifique, aujourd'hui attaquées de toutes parts.

Un entretien mené par Pierre Schweitzer.

La démocratie contre les experts : les esclaves publics en Grèce ancienne. Avec Paulin Ismard au Rendez-vous de l'histoire de Blois.


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11.10.2015

Supposons un instant que le dirigeant de la Banque de France, le directeur de la police et celui des Archives nationales soient des esclaves, propriétés à titre collectif du peuple français. Imaginons, en somme, une République dans laquelle certains des plus grands serviteurs de l'État seraient des esclaves. Ils étaient archivistes, policiers ou vérificateurs de la monnaie : tous esclaves, quoique jouissant d'une condition privilégiée, ils furent les premiers fonctionnaires des cités grecques.
En confiant à des esclaves de telles fonctions, qui requéraient une expertise dont les citoyens étaient bien souvent dénués, il s'agissait pour la cité de placer hors du champ politique un certain nombre de savoirs spécialisés, dont la maîtrise ne devait légitimer la détention d'aucun pouvoir. Surtout, la démocratie directe, telle que la concevaient les Grecs, impliquait que l'ensemble des prérogatives politiques soit entre les mains des citoyens. Le recours aux esclaves assurait ainsi que nul appareil administratif ne pouvait faire obstacle à la volonté du peuple. En rendant invisibles ceux qui avaient la charge de son administration, la cité conjurait l'apparition d'un État qui puisse se constituer en instance autonome et, le cas échéant, se retourner contre elle.
Que la démocratie se soit construite en son origine contre la figure de l'expert gouvernant, mais aussi selon une conception de l'État qui nous est radicalement étrangère, voilà qui devrait nous intriguer.

Un entretien mené par Maurice Sartre.

Qu'est ce qu'une nation socialiste ? Avec Jean-Numa Ducange pour la Librairie Tropiques.


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04.2021

Crise du projet européen, mises en cause des frontières, retour des nationalismes et xénophobie font chaque jour l'actualité. Le dépassement des frontières nationales, qui semblait un temps aller de soi, n’était-il pas une erreur de diagnostic  ? Dans des sociétés plurielles, comment peuvent coexister des populations qui ne disposent pas, à l’origine, d'une histoire partagée  ?
Toutes ces interrogations furent débattues par la gauche européenne au cours de son histoire. Dans ce travail novateur élaboré à partir du monde germanophone, Jean-Numa Ducange restitue ce grand débat qui occupa les têtes pensantes du socialisme, comme le quotidien des militants.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les premiers partis socialistes durent se confronter à une évidence  : l'extension du marché et du capitalisme, pas plus que les luttes des travailleurs à l'échelle internationale, n'ont conduit à la disparition des nations. Le Parti social-démocrate allemand n'est à l'époque pas seul à proposer des solutions, mais nul n'a alors plus d'influence à l'étranger : de Paris à Moscou, il fascine. Surtout, lui et son alter ego autrichien sont confrontés aux problèmes posés par la coexistence de multiples nationalités, tandis que la question coloniale s'impose sur le devant de la scène.

Comprendre l'époque. Avec Alain Soral pour E&R.


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09.05.2021

Alors que dans Comprendre l'Empire, Alain Soral partait de la Révolution française, de la succession Ancien Régime, République, de l'opposition Religion et Raison, y démontrant notamment tout ce que ce régime théocratique avait de raisonnable sur le plan pratique et tout ce que cette raison politique avait de fanatique et de déraisonnable dans les actes et les faits, s'y déployait aussi une logique, une logique politique de pouvoir et de domination. Mais de domination au nom de quoi ?
Cette nouvelle domination des uns sur les autres, de la démocratie républicaine sur la monarchie théocratique, puis même de la république démocratique sur la démocratie républicaine s'est faite au nom d'un nom magique, d'une idée parfaitement séductrice : l'égalité !
L'épopée moderniste, la grande idée, le concept au coeur de la dynamique du cycle c'est ça : le pouvoir au nom de l'égalité. Et une égalité de plus en plus totale, soit, en bonne logique, de plus en plus formelle et abstraite, ce qui se traduit le plus souvent dans la pratique en absurdité, voire en son contraire. Le voilà le coup de génie qui embrasse toute l'époque, la suprême arnaque comme sortie de la tête même du diable : l'inégalité au nom de l'égalité !
Comprendre l'Époque : pourquoi l'Égalité ?, nous fait cheminer de la Tradition à Marx, de la logique formelle à la complexité du réel, de la parole du Christ à la loi du nombre et du Marché, jusqu'à ce futur qui se déploie sous nos yeux, entre surveillance de masse, censure et dictature à venir du grand reset...

Questions :
 - 0'36'24 : Que pensez-vous de la tribune des généraux publiée par Valeurs actuelles ?
 - 0'43'47 : Comment expliquez-vous que les personnes ayant toute l'intelligence requise pour sortir de la matrice refusent de le faire ?
 - 0'46'19 : Que pensez-vous de Florian Philippot qui termine l’ensemble de ses communiqués par "Vive les patriotes" et "Vive la France" ?
 - 0'51'29 : Quels conseils donneriez-vous pour échapper au passeport sanitaire, surtout dans un contexte professionnel ?
 - 0'54'31 : Pourriez-vous faire un commentaire sur la récente sortie d'Hervé Ryssen, ainsi que sur les accusations qu'il prononce à l'égard de son premier avocat ?
 - 1'11'42 : Comment concilier l'amour social tel que vous le définissez avec la vision hiérarchique et inégalitaire de la Tradition ?
 - 1'14'11 : Pourquoi est-ce que mon mari vous écoute encore, alors qu'il sait déjà où vous allez en venir ?
 - 1'16'11 : La révolte des nations est-elle encore possible et y croyez-vous encore ?
 - 1'21'00 : Karl Zéro et Jacques Thomet, sur Sud Radio, dénoncent la pédocriminalité. Qu'en pensez-vous ?
 - 1'30'20 : Avez-vous un pronostic sur la prochaine élection présidentielle, en 2022 ?
 - 1'35'12 : Puisque le concept d'égalité est si dévalué à cette époque, pourquoi lui avoir conservé une importance centrale dans votre vision, en nommant votre association E&R d'après lui ?
 - 1'39'13 : Qu'est-ce qui différencie la pensée partisane de la pensée philosophique ?
 - 1'42'15 : Comment a-t-on pu en arriver à considérer qu’une pièce de rap ou de musique contemporaine peut valoir une œuvre de l’envergure d'un Bach, Beethoven ou Mozart ?
 - 1'49'47 : Pourriez-vous synthétiser dans un ouvrage pratique les conseils que vous donneriez à un jeune de dix-huit ans qui se lance dans la vie de nos jours au milieu de tant d'incertitudes ?
 - 1'51'22 : Comment peut-on réconcilier en philosophie l'approche spiritualiste et traditionnelle d'un René Guénon et celle du matérialisme marxiste ?
 - 1'57'11 : Quel est le système le plus réellement égalitaire dans l'histoire ?
 - 2'01'55 : Comment expliquez-vous que les clubs de football français ont le plus mauvais palmarès de tous les temps ?
 - 2'09'05 : Que pensez-vous de l'affaire Sarah Halimi ?
 - 2'11'54 : Pourriez-vous parler des différentes manières de soutenir E&R et de ce qui vous aide le plus ?
 - 2'17'26 : Conclusion

Un nouveau modèle libéral-autoritaire. Avec Michaël Foessel sur France Culture.


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31.01.2019

Le droit est-il toujours arrimé à la liberté ? Celle-ci n'est-elle pas concurrencée par la sécurité ? À moins que ces deux notions se conjuguent aujourd'hui pour former un précipité inédit : le modèle libéral autoritaire.
C’est l'hypothèse que défend le philosophe Michaël Fœssel dans État de vigilance. Critique de la banalité sécuritaire qui vient d'être réédité dans la collection Points-Seuil.

Émission "Matières à penser", animée par Antoine Garapon.