Les Européens sont victimes d'un déni de nation. Alors que le modèle de l'État-nation est dominant dans le monde, les peuples européens sont sommés d'y renoncer pour se dissoudre dans l'universel.
Mais chaque groupe humain a besoin d'un cadre correspondant à son identité, et dont la forme la plus adéquate est aujourd'hui l'État-nation. Jugée normale pour les États-Unis, la Chine ou l'Inde, la fierté nationale est interdite à la France. Celle-ci, reniant son histoire et sa culture, devient un insipide Hexagoland à la dérive, noyé dans une calamiteuse Union européenne qui n'aime pas les Européens et ne veut pour identité collective qu'une ouverture inconditionnelle à l'autre.
L'exemple de petites nations hères de leur particularisme et résolues à le préserver, comme Israël ou la Suisse, montre que, pour un pays, mieux vaut être seul et déterminé plutôt que mêlé à un groupe confus et tyrannique qui le fait mourir à petit feu.
Le salut de l'Europe passe par la réintroduction d'un nécessaire et légitime particularisme national. Il faut faire revivre les peuples d'Europe, en recentrant l'État sur la nation.
Emission du "Libre journal des Droits et des Libertés", animée par Jean-Philippe Delsol, assisté de Nicolas Lecaussin.
Pour l'historien et politologue Arnaud Imatz, c'est aujourd'hui "le dissident politique qui incarne la nouvelle figure du barbare", car "celui-ci n'a pas droit de cité".
En effet, la politique française est ordonnée entre "la droite" et "la gauche", et gare à ceux qui choisiraient de se définir autrement !
Il est pourtant urgent d’en finir avec ce "mythe incapacitant", déjà remis en cause par l’opinion publique.
La post-humanité a longtemps été un thème de science-fiction. Mais il arrive que celle-ci anticipe sur l’histoire à venir, et aujourd’hui, la post-humanité occupe à la fois la sociologie et la philosophie politique : à travers elle, ce sont les fondements de la cité qui sont questionnés de manière radicalement nouvelle.
Mais à quoi la post-humanité réfère-t-elle au juste ? À la figure du cyborg ? À la marchandisation du corps ? À l’ingénierie génétique ? À l’utopie de l’immortalité ? À une nouvelle régulation technologique des corps et des âmes ?
Ces termes, pour le commun des mortels, demeurent assez nébuleux. On sent toutefois se dessiner une société où la vie serait créée en laboratoire, où on pourrait vaincre la vieillesse, et peut-être même la mort.
Une telle société est-elle envisageable et désirable ? Savons-nous encore poser des limites à l’utopie d’une manipulation complète de la vie et du monde par la technologie ? Est-ce que l’homme, aujourd’hui, est tenté de se prendre pour Dieu ?
Émission "La vie des idées", animée par Mathieu Bock-Côté.
Il s'agit d'explorer, dans cette conférence, la signification et les conséquences de l’idée de "common decency" empruntée à Orwell. La réactivation de cette idée pourrait nous offrir une nouvelle dynamique de transformation sociale, radicalement différente des tendances traditionnelles du socialisme et du communisme révolutionnaires.
L'idée n'est pas de faire ici l’exégèse du socialisme orwellien, mais, en, partant d’Orwell, d’essayer de tracer quelques lignes pour un autre socialisme, un socialisme des hommes ordinaires et non de proposer le retour à une utopie définitivement enterrée.
On ne saurait aujourd'hui penser une puissance publique sans penser la puissance en tant que telle, et on ne saurait penser la puissance au XXIe siècle sans passer par Spinoza - qui passe lui-même par Aristote, dont le concept de puissance inspire sans doute aussi Simondon, le penseur du préindividuel et de l'individuation.
La puissance devient privée et technologique au cours du XIXe siècle, et, jusqu'à nos jours, ne cesse de se transformer : cette puissance se nomme alors le capitalisme, dont l'organisation économique aussi bien qu'épistémique est constituée par les technologies du calcul et à travers ce que nous appelons le processus de grammatisation en tant que processus de discrétisation - c'est à dire d'abstraction.
C'est depuis ces perspectives très générales que Frédéric Lordon est invité à s'exprimer.
Les communautés, qu’elles soient anciennes ou récentes, de nature ethnoculturelle, linguistique, religieuse, sexuelle ou autre, sont des dimensions naturelles d’appartenance.
Pourtant, de la droite à la gauche en passant par toutes les nuances politiques intermédiaires, le "communautarisme" semble aujourd’hui faire l’unanimité contre lui : pourquoi ?
Alain de Benoist, qu'on a longtemps présenté comme le chef de file de la "Nouvelle Droite", reste aujourd'hui mal connu. Intellectuel atypique, qui a toujours voulu être fidèle à la pensée critique, il appartient au petit nombre des penseurs français étudiés à l'étranger. En France, il reste ostracisé dans certains milieux, qui ne l'ont généralement pas lu. Trop de malentendus sont venus brouiller la perception de son oeuvre. Cet entretien est l'occasion de les dissiper.
Un échange qui permet à Alain de Benosit de revenir entre autres sur son parcours militant, la formation du GRECE, ses activités de publications ainsi que les thèses qu'il a défendu au cours de sa vie. Des hommes et des idées, des livres et des rencontres. Le tout esquissant la physionomie de l'époque et le visage de l'auteur.