Comment un pays arrive-t-il à perdre sa souveraineté ? Avec Pierre-Yves Rougeyron pour les rencontres européennes du séminaire de philosophie.


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08.08.2020

À quoi reconnaît-on le déclin d'un nation ? Ce phénomène est d'abord et avant tout à comprendre comme un renoncement à soi, le pire des maux dont souffre la France depuis la fin de la brève séquence gaullienne. Les "élites" en sont particulièrement affectées, qui ne veulent pas voir qu'il y a grand péril pour la nation quand, d'une part, elle délaisse son identité culturelle et religieuse au profit d'influences étrangères (américanisation et islamisation) et quand, d'autre part, elle sacrifie sa souveraineté politique, économique et militaire sur l'autel d'institutions supra-nationales (l'Union européenne).
Résultat : la France ne perd pas seulement sa capacité d'action, elle perd son âme.
A contrario, qu'est-ce justement qu'une nation vivante ? Une nation est vivante d'abord dans la mesure où elle est libre de ses propres choix, dans la mesure où elle est souveraine. Une nation perdure ensuite si elle a une identité propre, une langue et une culture prospères, des traditions vivaces. Souveraineté et identité sont deux données incontournables de l'existence d'une nation.
Une nation existe enfin dans la mesure où elle a encore quelque chose à dire au monde, un message à délivrer, lorsque son rayonnement international influe sur le destin du monde...

Droit et démocratie chez Carl Schmitt. Avec Ninon Grangé, Rainer Maria Kiesow, Daniel Meyer et Augustin Simard à la Maison des Sciences de l'Homme.


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21.11.2019

Quatre livres de ou sur Carl schmitt on été récemment traduit en français : La loi désarmée. Carl Schmitt et la controverse légalité/légitimité sous Weimar (Augustin Simard, Éditions de la MSH, 2009), Légalité et légitimité (Carl Schmitt, traduit par Christian Roy&Augustin Simard, Éditions de la MSH, 2016), Loi et jugement. Une enquête sur le problème de la pratique du droit (Carl Schmitt, traduit de l'allemand et présenté par Rainer Maria Kiesow, Éditions de l’EHESS, 2019) et Carl Schmitt. Nomos, droit et conflit dans les relations internationales (Ninon Grangé, PUR, 2013).
C'est donc à une rencontre sur l'histoire politique des concepts du droit (légalité/légitimité, loi/jugement, etc.) (re)pensés par Carl Schmitt et étroitement liés au constitutionnalisme que nous avons droit, en compagnie des auteurs et traducteurs des livre pré-cités, qui s'avèrent être également parmi les meilleurs spécialistes au plan international de l'œuvre du plus grand juriste allemand du XXe siècle.

Psychanalyse et subjectivité. Avec Cornelius Castoriadis sur la RAI.


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05.1994

"L'essentiel du travail de Freud a consisté, peut-être, dans la découverte de l'élément imaginaire de la psyché – dans le dévoilement des dimensions les plus profondes de ce que j'appelle ici l'imagination radicale." Cornelius Castoriadis, L'institution imaginaire de la société
C'est donc de son rapport à la psychanalyse en général et à Freud en particulier dont disserte Castoriadis ici : une mise au point aussi importante que passionnante.

Émission "L'univers de la connaissance", animée par Renato Parascandolo.

L'idolâtrie de la vie. Avec Olivier Rey pour Marianne TV.


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07.2020

En tant qu'il commande un respect absolu, le sacré se trouvait anciennement placé au-dessus de la vie. C'est pourquoi il pouvait, le cas échéant, réclamer le sacrifice de celle-ci.
Comment la vie nue en est-elle venue à prendre elle-même la place du sacré ? Au point que sa conservation, comme l'a montré la crise engendrée en 2020 par l'épidémie de coronavirus, semble bien être devenue le fondement ultime de la légitimité de nos gouvernements.
Que cela apprend-il du rapport des populations à la politique, au pouvoir ? À quelles servitudes nous disposons-nous, si nous accordons à la "vie" la position suprême ?

Un entretien mené par Natacha Polony.

Le monothéisme chrétien, une théologie politique paradoxale. Avec Bernard Bourdin à l'Université Paris VII Diderot.


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16.03.2018

La thèse du théologien Erik Peterson selon laquelle la théologie chrétienne a rompu avec le problème théologico-politique du paganisme grec et romain et le monothéisme israélite est fondée théologiquement, mais discutable historiquement.
C'est à cette analyse critique qu'est consacré cette intervention, par la mise en évidence de catégories spécifiquement chrétiennes d'une théologie politique. Ce sont ces concepts qui déterminent la permanence et la flexibilité d'une théologie politique depuis l'Empire de Constantin jusqu'aux démocraties libérales modernes.

Une conférence qui se tient dans le cadre du colloque "Monothéisme et politeia", organisé par l'Institut Humanités, Sciences et Société.

Les fascismes d'Europe. Avec Thomas Ferrier sur Radio Courtoisie.


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10.09.2019

Le fascisme a été, avec le communisme, le principal phénomène politique du XXe siècle. Synthèse originale de socialisme et de nationalisme, plus héritier de Blanqui que de Bonald, il a essaimé dans toute l'Europe à des degrés divers, inspirant les uns et les autres. La plupart de ses dirigeants, y compris les deux plus célèbres, viennent de la gauche socialiste. Le fondateur historique du national-socialisme, l'autrichien Walter Riehl, était lui-même un ancien social-démocrate. Et son parti, la DAP devenue DNSAP, était la révision nationaliste d'un courant socialiste classique.
Thomas Ferrier nous présente un panorama exhaustif des fascismes d'Europe, des groupuscules jusqu'aux grands partis au pouvoir, du Parti nationaliste islandais à la NSDAP. L'idéologie commune de ce mouvement continental est analysée, ses racines également. Cette expérience historique finira dans le froid de l'hiver russe puis dans les ruines de Berlin.
On ne saurait comprendre l'Europe d'aujourd'hui sans comprendre les égarements d'hier.

Émission du "Libre Journal des Européens", animée par Thomas Ferrier.

L'impact des budgets participatifs sur la démocratie. Avec Yves Sintomer à Montreuil.


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08.11.2018

Vingt ans après la chute du mur de Berlin, la dynamique démocratique de nombreux pays est menacée par les replis nationaux et la démocratie représentative n'est plus susceptible de faire face à elle seule aux défis nouveaux, ni apte à mobiliser les énergies et la confiance des citoyens.
Inventé à Porto Alegre, au Brésil, le budget participatif, qui consiste à associer des citoyens non élus à l'allocation des finances publiques, s'est répandu très rapidement dans le reste du monde. Il est désormais préconisé aussi bien par le mouvement altermondialiste que par la Banque mondiale et des partis de tout bord. S'agit-il d?une mode passagère ou d'un mouvement de fond amené à bouleverser les pratiques administratives et politiques ?
Yves Sintomer nous présente ses recherches sur le sujet et revient sur l'émergence des budgets participatifs pour prendre la mesure de leur diversité. Il interroge enfin les effets, les dynamiques et les enjeux de ces démarches en analysant comment les différents modèles de participation s'articulent aux mutations à l'œuvre dans le domaine social, dans l'action publique et dans le système politique.
Pour que les services publics puissent s'affirmer face aux logiques marchandes, ils doivent se mettre véritablement au service du public. C'est pourquoi le couplage de la modernisation et de la participation représente un enjeu crucial.

Souveraineté, identité et mondialisation. Avec Mathieu Bock-Côté et David Engels sur Putsch Média.


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24.04.2020

L'essayiste québécois Mathieu Bock-Côté et l'historien belge David Engels, établit en Pologne, débattent de la souveraineté, l'identité et la mondialisation à l'heure du coronavirus !
Deux voix discordantes qui nous font profiter de leurs réflexions sur ces questions cruciales.

Un entretien mené par Nicolas Vidal.