Thomas Samuel Kuhn (1922-1996), est un philosophe des sciences et historien des sciences américain qui s'est principalement intéressé aux structures et à la dynamique des groupes scientifiques à travers l'histoire des sciences. Il est le promoteur d'une interprétation de l'histoire des sciences selon laquelle le développement historique des théories est discontinu ; pour rendre compte de ce processus il reprend, à Alexandre Koyré notamment, le concept de révolution scientifique et introduit celui, devenu classique, de changement de paradigme.
L'histoire et la géographie, la sociologie et l'anthropologie, l'économie et la linguistique, la psychologie et la psychanalyse font toutes partie des sciences humaines. Ces disciplines trouvent-elles leur unité dans l'usage de certains concepts, dans un objet commun aux contours définis ou en raison d'un certain leg historique lié aux entreprises de savoir ?
Le philosophe et linguiste Sylvain Auroux, auteur de plusieurs ouvrages de référence sur l'histoire des sciences du langage, la philosophie et l'épistémologie des sciences humaines, se propose d'étudier les sciences humaines dans ses problématiques philosophiques afin d'en mesurer la cohérence et la pertinence sur le plan scientifique.
Une étude aussi vaste que passionnante.
On aurait pu croire voici trente ou quarante ans que l'évidence des succès des sciences et des techniques allait continuer de valoriser celles-ci et que la démocratisation de la connaissance et de l'éducation allait détruire les croyances irrationnelles. Au nombre de celles-ci, on trouve les enseignements de l'Ecole de Francfort, qui ont beaucoup contribué au relativisme ambiant en instruisant le procès de la raison occidentale.
Il est vain de penser que l'opposition aux sciences vient des nostalgiques de l'âge préindustriel : les théoriciens de l'Ecole de Francfort descend en droite ligne des Lumières, mais pour en dénoncer finalement ses fondements, notamment l'idéologie du progrès.
Le but de cette conférence est de comprendre les mécanismes qui, au sein des théories développées par l'Ecole de Francfort, ont permis l'émergence de phénomènes irrationels, d'en examiner le contexte et les conséquences sociales et politiques et d'envisager les moyens de lutter contre ces tendances.
Les nanotechnologies recouvrent désormais un spectre très large d'activités fort différentes qui vont de l'électronique dernier cri aux nouvelles biotechnologies en passant par la conception de matériaux dits "intelligents".
Elles bénéficient depuis quelques années de crédits massifs et, comme elles concerneront sans doute tous les secteurs industriels, les plus classiques comme les plus high-tech, on les associe même à une véritable "révolution de civilisation" qui pourrait modifier spectaculairement nos façons de vivre, de travailler, de communiquer, de produire, de consommer, de contrôler, de surveiller.
Dès lors, elles s'arriment à la question des valeurs, que celles-ci soient morales ou spirituelles, et interrogent l'idée que l'on se fait de la société, de ce qu'elle devrait être ou ne devrait jamais devenir.
Etienne Klein nous propose une réflexion sur la science et la technique dans la société au plus près des progrès récents.
C'est en compagnie de Bertrand Louart, menuisier-ébeniste anti-industriel, qu'on procède ici à une critique raisonnable du scientisme et de ses contre-vérités, des prétentions réalistes, totalitaires et hégémoniques du mode de connaissance scientifique et de l'idéologie d'une "science pure" déconnectée de ses applications technologiques et du capitalisme, à l'occasion des 30 ans de l'explosion de Tchernobyl et des 5 ans de Fukushima.
Émission "Sortir du capitalisme".
Le concept de vérité a-t-il encore une validité pratique et théorique aujourd'hui ? Au croisement des sciences et de la philosophie, Etienne Klein, Francis Wolff, Pascal Engel et Marc Mézard confrontent leurs points de vue pour nous aider à mieux cerner la notion de vérité et à comprendre son domaine de validité.
Un atelier-débat s'inscrivant dans la 15e journée de conférences en histoire des sciences et épistémologie/Journée George Bram, animépar Emmanuelle Huisman-Perrin.
Parce que la science se comprend comme le fruit d'un débat public et d'expériences controlées, et parce qu'elle se veut également méthodique - elle tient tout entière dans la démarche qu'elle met en œuvre pour forger son questionnement -, elle est aussi en constant renouvellement.
Etienne Klein, physicien, professeur à l'Ecole centrale à Paris et directeur du laboratoire de recherche sur les sciences de la matière au Commissariat d'Energie Atomique, docteur en philosophie des sciences, est tout indiqué pour nous exposer les conquêtes récentes et les problématiques de la physique contemporaine.
C'est une démarche de vulgarisation qui fait entrer en résonance physique et philosophie à vocation populaire parce que l'exercice de la raison qui nous est demandé s'adresse à tous.
Ces "cours méthodiques et populaires" doivent donc permettre à un large public de se familiariser avec la physique, ses grands noms et ses thématiques incontournables.
Le statut ontologique des mathématiques, déjà un sujet en soi, est ici mis en relation avec le problème du beau. On sait que les mathématiciens, dans un souci d'économie, sont constamment à la recherche d'équations élégantes. Mais celles-ci sont-elles toujours physiquement vraies ? Et comment faire le lien entre ces objets conceptuels et leur efficacité bien réelle dans le domaine physique ?
Une conférence qui prend place lors des "Rencontres Science et Humanisme".