Dans cet intervention, Babette Babich approfondit le débat entre philosophie analytique et philosophie continentale en analysant les grandes différences qui permettent de les distinguer.
Elle revient sur le point de vue des tenants de la philosophie analytique qui affirment que les problèmes philosophiques proviennent du manque de rigueur scientifique et souligne que la philosophie continentale s’attache à étudier les questions auxquelles tout être humain est confronté au cours de sa vie, ne serait-ce que ponctuellement.
Si le parcours de la philosophie ne mène nulle part, explorer les tours et détours qu’il emprunte, son cheminement, est capital pour la compréhension de notre humanité.
Paul Ricœur marque de sa présence philosophique tout son siècle.
Maître à penser plus que maître penseur, il aura répondu à tous les défis de son temps, n’hésitant pas à sortir du corpus proprement philosophique pour se laisser interpeller par les grands enjeux de l’actualité. Philosophe de tous les dialogues, il aura ouvert l’interrogation philosophique à la littérature et aux sciences humaines.
Son parcours, qui débute dans les années 1930, aura sans cesse été animé par une quête résolue du sens qui motive ses interventions au cœur des problèmes traversés par la Cité.
Il nous laisse une œuvre immense et sans frontières, qui se révèle une incroyable mine d’inspiration pour éviter les prêts-à-penser, les faux dilemmes et les réductionnismes. Elle est aussi une leçon de sagesse pour définir une éthique adaptée à la modernité et à ses défis. Sa pensée est enfin une leçon de courage contre toutes les formes de replis sceptiques ou nihilistes car il permet de ré-ouvrir chaque fois les voies d’une espérance exigeante privilégiant la puissance d’être.
Paul Jorion vient présenter un travail ambitieux qui se veut une contribution à l'anthropologie des savoirs.
Quel est le lien entre réalité et vérité ? Comment l'un dépend-t-il de l'autre ? Comment l'un entraîne-t-il nécessairement l'autre ?
L'anthropologue qu'est Paul Jorion met ainsi en lumière une confusion qui eut lieu entre ces deux concepts en montrant comment celle-ci donna naissance à la science contemporaine. Et c'est pourquoi sont interrogés, tout au long de cette conférence, les périodes de la Grèce du IV siècle av. JC et de l'Europe du XVIème siècle, et les domaines de la philosophie, de l'astronomie ou des mathématiques.
Alors que le Christianisme historique défendait une vision fondamentalement rationnelle de la croyance (théologie naturelle), le XXe siècle a vu se développer une approche privilégiant l'expérience et l'émotion contre la raison.
Comment et pourquoi se processus s'est-il accompli ?
Est-il encore possible d'imaginer une conception rationnelle de la religion chrétienne ?
Le symbole de Nicée comprend la formule : "J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir". Le symbole des Apôtres parle de "la résurrection de la chair".
Après avoir exposé les principales anthropologies rencontrées au sein du christianisme (matérialiste, dualiste, constitutionnaliste, fonctionnaliste, illémorphisme, animaliste, quadridimensionaliste, irréaliste psychique et nihiliste) et leur rapport à la doctrine de la résurrection, Roger Pouivet tâche d’expliquer, dans le cadre des approches illémorphiste (St Thomas d'Aquin) et animaliste, comment une personne, en tant que réalité singulière, peut ressusciter.
Peut-on définir ce qu’est la connaissance ? Et le peut-on sans faire droit aux vieilles objections sceptiques ?
Ces objections, on prétend aujourd’hui ne plus s’en soucier, au prétexte que nous aurions perdu le souci de fonder nos croyances sur des raisons ultimes ou que nous savons désormais que toutes nos connaissances sont faillibles.
A quoi il convient d’opposer que nous savons ! Autrement dit qu’il est possible –en partant des reformulations contemporaines des raisonnements sceptiques que propose la philosophie analytique– de montrer en quoi, en matière de connaissance, il n’est pas indécent d’être dogmatique.