Pour cet entretien de mai 2017, bien chargé, Julien Rochedy et Christopher Lannes reviennent sur l’élection présidentielle et la stratégie de Marine Le Pen. Beaucoup d’interrogations… et un implacable constat d’échec.
Ceci étant posé, il sera question, dans la partie Réflexion, de tirer les leçons de cette campagne manquée, avec désormais pour objectif de bâtir une droite authentique et de poursuivre la réflexion sur ce qu’elle doit être, et ne pas être.
– Partie 1 : Les leçons de l’échec de Marine Le Pen
– Partie 2 : Les 5 écueils de la Droite / Lecture : Napoléon et De Gaulle
Ces émissions constituent une très bonne introduction aux grandes problèmatiques politiques. Politique est ici à prendre au sens où l'entendaient les anciencs, soit l'art d'accorder l'individu (l'un) et la communauté (le multiple).
L'approche thèmatique nous montre comment l'aspect politique des problèmes auxquels nous sommes confrontés est aujourd'hui réduit à la portion congrue. Mais pouvons-nous espérer résoudre les grandes questions de notre temps sans agir politiquement ?
La fraternité, troisième volet de la devise républicaine, est-elle mise à mal par le "pessimisme" français ?
C'est l'une des thèses que défend Marcel Gauchet dans Comprendre le malheur français. Il analyse ce pessimisme à l'aune d'une mondialisation malheureuse : la relégation de la France au rang de puissance secondaire conjuguée au souvenir de sa grandeur passée se traduirait par une défiance envers l'avenir qui n'est que le corollaire d'un malaise bien présent.
Emission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.
Rousseau joue un rôle particlier dans la représentation que la républicanisle français se fait de lui-meme et dans les critiques que la tradition anglo-saxonne adresse à ce dernier : c’est de lui que procéderait la tendance à concevoir la participation à la vie publique comme la forme d’exercice exemplaire de la liberté politique et à donner pour mission à l’État d’assurer l’émancipation des individus.
Un tel républicanisme apparaîtrait trop proche de celui des cités antiques et les critiques que lui adresse Benjamin Constant conserveraient toute leur pertinence.
Cette représentation du rousseauisme est-elle conforme à l’esprit et à la lettre de l’oeuvre de Rousseau ? Et si tel n’est pas le cas, peut-on trouver dans le rousseauisme des ressources pour repenser le républicanisme aujourd’hui ?
Ce colloque a pour objectif d'étudier le rapport qu'Henri Guillemin a entretenu avec l'épisode historique de la Commune de Paris.
De l'étude de la figure de Vallès dans ses écrits à la défaite plus que problèmatique de l'armée française devant la Prusse en passant par son admiration pour la "révolution de la fraternité" que ce moment avait symbolisée, les intervenants se penchent sur le travail et l'apport du passionné qu'était Guillemin sur cette période.
La plupart des commentateurs de l'époque s'accordent à voir dans le capitalisme libéral mondialisé un système en faillite. Chute de la croissance, chômage de masse, dettes publiques au plus haut, effondrement des acquis sociaux… Les discours déclinistes d'hier sont devenus le triste constat de la réalité des temps présents.
Pourtant, si tous les spécialistes déplorent à l'unisson l'actuel échec du libéralisme économique, beaucoup de nos contemporains demeurent encore peu éclairés sur le rôle du libéralisme culturel dans l'essor et le développement des sociétés capitalistes. La mutilation du lien social, la culture du narcissisme, le règne médiatique du clash ou encore le triomphe de l'individu-roi : autant de phénomènes qui, sans même que l'on s'en aperçoive, soutiennent et dynamisent au quotidien l'irrésistible déploiement de la logique libérale dans nos états occidentaux modernes.
Ancien militant d'extrême gauche, Charles Robin revient sur son parcours pour montrer comment le libéralisme culturel célébré par la gauche, de la Révolution française à Mai 68, de Montesquieu et Voltaire à Skyrock et aux Femen, a participé à faire consentir les peuples à la tyrannie du capital et à l'aliénation de leurs consciences au pouvoir de la marchandise. En philosophe, mais dans un langage accessible au plus grand nombre, il nous encourage à nous affranchir des étiquettes.
Cette année en Europe, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas connaîtront des élections majeures. Alors que la "menace populiste" est invoquée, il s'agit de questionner la relation particulière du populisme au peuple.
Car plus le populisme progresse, plus le mystère sur sa signification s’épaissit. S’agit-il d’un style ? d’une idéologie ? D’un instrument de conquête ou d’exercice du pouvoir ? Est-il plutôt de droite ou plutôt de gauche ? Fait-il courir un risque à la démocratie ? Ou bien la régénère-t-il ?
Il existe néanmoins un socle à partir duquel penser le populisme. Et ce socle, c’est le peuple.
Le populiste revendique un lien direct avec celui-ci : il affirme comprendre mieux que les autres ce que veut le peuple, et être le mieux placé pour répondre à ses attentes. Ses succès répétés dans les urnes lui donnent-ils raison ou tort ?
Emission "Du Grain à moudre", animée par Hervé Gardette.