À l'heure où la gauche peut mourir et où les électeurs se détournent des urnes, il est plus que temps d'interroger et de clarifier notre alphabet politique.
Que signifie "être de gauche" ? Qu'est-ce que "le peuple" en 2014, et est-il encore de gauche ? Quelle est la raison du divorce actuel entre le peuple et les milieux dirigeants ?
Alors que notre société est de plus en plus atomisée, acculée par la double logique d'atomisation de l'individualisme capitaliste et de l'immigration massive, comment comprendre la question de l'identité dans le combat politique ?
Au fil de ces questions, Jacques Julliard et Jean-Claude Michéa échangent et tentent de dresser un état des lieux qui permet de penser un futur possible pour notre communauté politique.
De toutes parts, les convergences catastrophiques se rapprochent de notre pays. La colonisation de peuplement explose, la violence physique et sociale s’aggrave, la pauvreté augmente, nos valeurs de civilisation les plus fondamentales sont attaquées, les ressources diminuent, la nature est surexploitée, bref, nous le sentons tous, notre société s’effondre lentement.
La planche à billets tourne pour maintenir encore quelques temps un système économique et social à bout de souffle financé par la dette. Cette société engendrera bientôt des souffrances à grande échelle et de forte intensité, en particulier à cause de l’échec inévitable du multiculturalisme et de l’invraisemblable politique migratoire, qui bouleverse les populations de la France et de toute l’Europe occidentale.
Nos compatriotes commencent à se tourner les uns vers les autres pour se protéger, se lier, se regrouper, se préparer. La vision d’un monde uni dans la paix, l’intelligence et le progrès matériel, par le jeu de la libre-concurrence, se dissipe. À sa place, reviennent s’imposer, lentement, inexorablement, les vieilles lois du vivant depuis que le monde est monde : Territoires, Ressources, Reproduction. Nous y voilà, à nouveau, finalement.
Dans leur livre commun, Jacques Julliard et Jean-Claude Michéa partent d’un point de désaccord : la gauche s’est-elle déconnectée du peuple, ou n’a-t-elle en réalité fait avec lui que des alliances de circonstances ?
A l’heure où la gauche se divise, sanctionne ses députés frondeurs, et se cherche une nouvelle identité en lançant ses Etats généraux, leurs sujets d’étude sont en tous cas d’actualité.
Alors, sommes-nous en train d’assister à la mort de la gauche, ou à la mort du socialisme, ou même des deux ? Comment nos dirigeants peuvent-ils retrouver la confiance du peuple ? Mais finalement, qu’est-ce que le "peuple" et qui le représente encore aujourd’hui ?
L'historien Dominique Venner anéanti ici la thèse jacobine républicaine selon laquelle la nation française serait une construction de l'Etat, mais bien plutot le fruit d'une maturation historique et civilisationnelle.
Il situe sa définition de l’identité française dans la continuité de celle livrée par l’historien Fernand Braudel (1902-1985), historien de la longue durée, auteur de "L’Identité de la France" : "Un Français est un condensé d'Européen", en raison même des origines qui sont celles du peuple français, dans lesquelles on retrouve les vieilles racines franques, gauloises, germaniques, etc. Fernand Braudel ajoute que, dans toute l'Europe, on trouve des modèles de moeurs (modèle familial, mariage, funérailles, divorce, image du corps, place de la femme dans la société, visibilité de la femme, idée de l'amour, idée de la vie et du trépas) ne présentant aucune différence fondamentale entre la vision que l'on a en France et la vision que l'on a dans l'ensemble de l'Europe occidentale.
Les français sont également membres d'un très vieux peuple qui n'est pas une construction politique. Toute la réalité de l'histoire française montre que le peuple français, sa langue, ses moeurs ne doivent rien en tant que tels à l'Etat. C'est ainsi que, dès le XIe et le XIIe siècles, nous avons les preuves littéraires d'une spécificité française puissante, à travers ces oeuvres fondamentales que sont La Chanson de Roland (XIe s.), première oeuvre immense en très vieux français, dans Tristan et Iseult (XIIe s.), dans le Lancelot ou le Perceval de Chrétien de Troyes à la fin du XIIe siècle, tous monuments primordiaux d'une francité bien enracinée dans un socle européen.
Emission du Libre Journal de Gérard Marin.
Quoi de plus subversif que de faire comprendre au plus grand nombre que nous ne sommes pas en démocratie ?
Antoine Chollet, politologue suisse et critique de la démocratie représentative suisse, nous livre sont travail d'analyse en se basant sur des auteurs comtemporains (Cornelius Castoriadis, Hannah Arendt) et classiques des sciences politiques (Rousseau, Montesquieu, Aristote).
Il s’agira ainsi de comprendre que la démcratie ne peut être pensée que comme projet, avec un ensemble de conséquences pratiques sur les institutions (principe du tirage au sort) et la pratique éducative.
Enfin, Antoine Chollet tente de rétablir le sens originel du populisme face aux critiques élitistes anti-démocratiques qui ne cessent d'attaquer les derniers bastions de souveraineté accordés au peuple.
La conférence est organisée par l'association Cause Toujours.
Comment défendre aujourd’hui la démocratie directe en Suisse, sans immédiatement passer pour un populiste obtus, fourrier des idées et du programme de l’UDC et aveugle aux diverses manipulations subies par un peuple idéalisé ?
À partir de son livre "Défendre la démocratie directe", Antoine Chollet tente l’exercice en rappelant quelques-uns des principes fondateurs de la démocratie : la souveraineté populaire, l’égalité entre citoyens et l’autonomie comme projet. En effet, on ne doit jamais oublier que la démocratie est au moins autant une pensée qu’une pratique.
Sont évoquées également les réalités politiques suisses passées et présentes, les conditions d’exercice de la démocratie, les dangers qui la menacent et les moyens de la pérenniser.
Dans ce débat où ne semblent aujourd’hui s’affronter que les thuriféraires d’un peuple "qui a toujours raison" et les membres d’une élite éclairée et sage, il est important de montrer qui ni les uns ni les autres ne défendent la démocratie pour ce qu’elle est vraiment: un régime certes incertain et risqué, mais pourtant seul capable de préserver la liberté de chacun et de tous.