Même s'ils en ont peu, les pauvres ont de l'argent. Cet argent est source de fantasmes : on l'imagine mal dépensé, mal utilisé, mal alloué. Pourtant, on s'interroge peu sur la manière dont ils le gèrent, ce qu'il devient et qui il enrichit.
Des émeutes du Nutella à la baisse des APL, en passant par le steak doré de Franck Ribéry, le travail de Denis Colombi déconstruit notre perception de la pauvreté et interroge notre rapport à la consommation : la place du luxe ou du superflu dans nos vies, les dépenses contraintes, la nécessité – ou non – des "petits plaisirs" que l'on s’octroie, ou encore l'influence du regard de l'autre sur nos achats.
Affreux, sales et texans (mais pas seulement) tel pourrait être le sous-titre de cet entretien en compagnie de l'historienne Sylvie Laurent, avec qui nous allons gaillardement à la rencontre de cet archétype du "mauvais genres" social nord-américain qu'est le "Poor WhiteTrash".
Il faut entendre le mauvais pauvre, le dégénéré de naissance, le marginale pathologique, feignant, avide et vicieux, portant d'incruster sur sa face, de répandu sur tout son corps de sous-homme, les stigmates des pires abjections morales. Pour l'américain digne et laborieux, le "White trash", ou "raclure blanche", c"est le rebut de la société, l'ordure vivante, entre la bête et l'esclave, mais sans leurs avantages respectifs, car improductif. Cette catégorie hante la conscience américaine depuis la fondation des USA.
Nous en suivons l'évocation littéraire, de Caldwell à Russell Banks ou Eminem et nous nous consacrons à son incarnation cinématographique au travers d'une production qui va d'Anthony Mann à Rob Zombie.
Émission "Mauvais Genres", animée sur François Angelier.
Le centenaire de la naissance de Jean Genet, en 2010, a été pour beaucoup l'occasion de célébrer un homme très engagé politiquement, que ce soit aux côtés des Palestiniens dans leur combat pour la terre ou dans les rangs des Black Panthers luttant pour leurs droits civiques. Toujours, donc, apparaît l'image d'un saint, vivant au milieu des opprimés, des humiliés, en empathie quasi mystique avec eux.
Cette vision de Genet, loin d'être fausse, ne constitue qu'une facette parmi d'autres d'un homme qui ne nous a pas laissé le mode d'emploi pour le comprendre.
Genet dissimulait beaucoup. Il refusait d'être récupéré. Ses engagements semblent parfois plus esthétiques que politiques. La beauté d'un mouvement, d'un visage, d'une action dérisoire ou d'un combat perdu d'avance comptent peut-être autant pour lui que la signification politique et sociale de ce mouvement, de cette action, de ce combat.
Pour ce désespéré, abandonné par sa mère, jeté en prison pour de quasi-broutilles, seules peuvent encore exister les quelques parcelles de beauté qu'il décèle dans le monde et adore pieusement, émerveillements furtifs et souvent douloureux qui lui permettent de survivre.
C'est donc de la force du beau chez Genet qu'est évoqué ici en priorité, y compris quand cette passion pour l'esthétique embrasse son frère démoniaque : la fascination pour l'abject et, parfois, l'indéfendable.
Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Matthieu Garrigou-Lagrange.
Après une décennie de politiques d'austérité, quel est l'état de la Grèce ? Et alors qu'Erdogan prend de plus en plus l'apparence et les fonctions d'un sultant, quel est l'état de la Turquie ? Comment comprendre les relations de pouvoir entre ces deux pays alors que l'Union européenne se trouve obligatoirement intégrée aux négociations ? Comment analyser les réactions médiatiques ?
C'est en compagnie de l'historien et romancier Olivier Delorme, auteur d'une somme en 3 tomes sur la Grèce et les Balkans, que nous revenons sur la crise entre la Grèce et la Turquie sur fond de chantage migratoire.
Accrochés à des pourcentages de PIB désincarnés ou artificiels, "experts" et médias mentent à l'Afrique quand ils lui font croire qu'elle a "démarré" et qu'une "classe moyenne" y est née. En effet, non seulement le continent ne se développe pas, mais, au sud du Sahara, il est même revenu à une économie de "comptoir".
Au XVIIIe siècle ces derniers étaient esclavagistes ; aujourd'hui, ils sont pétroliers, gaziers ou miniers. Comme ceux d'hier, ceux d'aujourd'hui n'enrichissent qu'une infime minorité d'acteurs-profiteurs cependant que la masse de la population subit en tentant de survivre.
Allons-nous donc continuer de mentir à l'Afrique quand, confrontées à la misère et pour échapper au désastre dont elles sont les premières victimes, ses jeunes générations migrent en masse, du village à la ville et de la ville à l'étranger, risquant leur vie dans de dangeureuses équipées vers de supposés "paradis" ?
Afin d'attaquer les vraies causes du mal, les acteurs africains et européens doivent commencer par cesser de s'abriter derrière ces postures dogmatiques et ces mensonges qui, depuis des décennies, engluent le continent dans les échecs.
Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique d'octobre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
- 00'00 : actualité éditoriale
PARTIE 2
2. Questions nationales :
- 0'00'00 : l'Islam, fausse plémique, vrai problème ?
- 0'20'55 : l'insécurité en France
- 0'27'10 : un Z qui veut dire Zemmour
- 0'34'20 : Sylviane Agacinski censurée
- 0'39'40 : François Asselineau/Charles Gave, le débat
3. Economie :
- 0'44'50 : PSA, EDF...
- 0'50'05 : la réforme de l'Assurance Chômage
- 0'57'55 : les nouvelles routes de la drogue
- 1'05'40 : Somme, tombes de poilus à vendre
- 1'07'30 : comment créer un internet français ?
PARTIE 3
4. Questions internationales :
- 0'00'00 : UE, le Brexit... et le reste !
- 0'29'10 : tensions sociales à l'échelle mondiale
- 0'38'30 : conflit Syrie/Turquie, la situation Kurde
- 0'49'40 : Israël, la chute de Bibi
- 0'53'55 : USA, Trump, l'impossible impeachment ?
PARTIE 4
5. Doctrine :
- 0'00'00 : quelle place pour la littérature aujourd'hui ?
- 0'12'55 : Joker, de Todd Phillips
- 0'28'30 : hommage à Vladimir Boukovski
Deux conceptions opposées de la pauvreté continuent de structurer la manière dont nous approchons ce phénomène : celle qui y voit un fléau social, dont on peut combattre les effets mais pas les causes ; et celle qui y voit la manifestation d'une injustice sociale qu'il faut combattre à sa racine.
N'oublions pas aussi que ces conceptions sont imposées aux pauvres eux-mêmes, et qu'ils ne s'y reconnaissent pas forcément. En procédant de la sorte, nous les condamnons à croire qu'ils n'ont ni expérience, ni pensée.
Alors comment pourrions-nous profiter de leur expérience pour apprendre de la pauvreté ? Comment un partage commun des connaissances peut-il nous faire grandir ? Arriverons-nous à sortir du paternalisme et à faire cesser la connaissance institutionnelle violente ?
Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique de septembre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
- 00'20 : actualité éditoriale
2. Questions nationales :
- 09'55 : Chirac, la mort du Grand Con
- 30'45 : la Convention de la Droite
- 45'40 : l'incendie de Lubrizol à Rouen
- 52'15 : Justice, affaires Balkany et Mélenchon
- 57'25 : Onfray vs. Asselineau
PARTIE 2
3. Questions internationales :
- 00'05 : le Brexit
- 24'50 : Italie -Salvini
- 33'50 : Trump
- 39'20 : Greta...
4. Economie :
- 44'55 : pauvreté de masse en Allemagne
- 47'50 : la crise