Journaliste, ancien directeur de la rédaction de Courrier international, Sylvain Cypel nous aide à cerner la mentalité profonde d'Israël, qui a évolué jusqu'à devenir un état d'apartheid, ouvertement raciste, et responsable de crimes contre l'humanité.
Il démontre comment l'endoctrinement a déformé la vision du réel des Israéliens, comment l'histoire est détournée, abîmée et oubliée. La terrible riposte d'Israël conduit de plus en plus à mettre en danger les juifs, et une grande partie d'entre eux ne se retrouvent pas cette politique, qui très injustement, risque de se retourner contre eux.
Quels sont les enjeux économiques et régionaux de l'exploitation du gaz entre Chypre, l'Egypte, Israël et le Liban face à la Turquie, en Méditerranée ?
Les dernières découvertes de ressources gazières relancent de vieilles tensions géopolitiques autour de la délimitation des frontières maritimes, tout en suscitant de nouvelles alliances et des espoirs de profits...
Le samedi 7 octobre 2023, au lever du jour, la bande de Gaza était le théâtre d'une démonstration de force inquiétante de la part du Hamas. Dans une attaque audacieuse, ce movuement islamiste et nationaliste palestinien a défié la puissance militaire israélienne en lançant des milliers de roquettes sur plusieurs colonies. Cette série d'attaques a ébranlé la mythique réputation du dôme de fer israélien. En parallèle, des combattants du Hamas ont pénétré en territoire israélien en franchissant l'une des frontières les plus fortement gardées au monde, perpétuant ensuite plusieurs massacres et capturant de nombreux civils. Les heures qui ont suivi étaient marquées par une tension palpable, provoquant un traumatisme indélébile du côté israélien.
Lors de cet échange, Youssef Hindi, Eric Denécé et Rachid Achachi nous livrent trois lectures géopolitiques qui, selon les aspects traités, se complètent ou divergent, mais nous permettent de mieux comprendre les tenants et aboutissants du conflit autour de la bande de Gaza.
Alors que le Hamas vient de franchir un cap historique en attaquant Israël sur ses propres terres, Alain Soral et Youssef Hindi reviennent en détails sur les origines du conflit israélo-palestinien.
Un bon moyen de prendre du recul face au traitement médiatique assez unilatéral des évènements tragiques des ces derniers jours qui est présenté dans la presse européenne.
Émission "C'est parti mon qui-Qui ?", animée par Paul Verbeke.
En 2003, dans la foulée de la deuxième intifada sortait une bizarrerie politico-littéraire : "le sionisme expliqué à nos potes". L'ouvrage collectif était signé par des sionistes notoires qui se fixaient comme but de "réhabiliter le sionisme pour faire comprendre à "[leurs] potes qu'il n'est pas contradictoire d'être sioniste et citoyen français, sioniste et pro palestinien". Parmi eux les truculents Alexandre Adler, Elie Barnavi, Patrick Klugman, Bernard-Henri Levy et Jacques Tarnero.
Face à cette entreprise de sauvetage d'une idéologie foncièrement coloniale et raciste et à l'inquiétante instrumentalisation corrélative de l'antisionisme, il apparaît urgent d'opposer à ce discours falsificateur une approche politique et historique du sionisme, d'en expliquer la genèse comme produit de l'impérialisme occidental et de le comprendre comme un rouage de celui-ci et non comme une agression tentaculaire dont les pauvres démocraties libérales seraient les victimes.
Cette dérive actuelle risque de porter un coup sévère à l'anticolonialisme en général et à la Palestine en particulier.
Le concept de "judéo-christianisme", mis en avant par le concile Vatican II, est si souvent évoqué pour qualifier notre civilisation – en particulier dans la perspective d'un choc contre celle de l'Islam –, devenu si banal, qu'on oublie souvent de s'y arrêter. Que veut-il dire ? Quelle est sa réalité ? En a-t-il même une ?
Alors qu'avec Constantin Ier le christianisme s'imposait au monde gréco-romain, le talmudisme, qui prétend éclairer la Torah par une compilation de Lois orales d'origine rabbinique, devenait la "nouvelle acception d'un judaïsme définitivement dégagé du culte sacerdotal judéen". Judaïsme post-chrétien traitant de règles et de prescriptions, dans lequel le mot "foi" – "mot creux" selon Daniel Horowitz – est singulièrement absent. Dès lors, que peut-on dire de cette prétendue filiation qui lierait le christianisme au judaïsme ?
Pour répondre à cette question, Claude Timmerman est retourné aux temps de l'écriture des textes bibliques. Il a puisé au cœur de l'archéologie, relevant les différents anachronismes, les acrobaties logiques, historiques et linguistiques "au service du mythe politique de la terre d'Israël occupée continûment depuis plus de trois mille ans par le peuple d'Abraham à qui Yahvé l'a dévolue". Temple de Salomon, royaume d’Israël, royaume de Juda, Exode, exil à Babylone sont ainsi remis dans leur réalité historique, loin de la propagande messianique sur laquelle s'appuie la création de l'État sioniste. Rédigée en hébreu, langue propice aux interprétations multiples, la Torah s'est inspirée des mythes et traditions de cultures bien plus anciennes dans lesquelles le peuple juif baignait, et contre lesquelles, pour affirmer sa spécificité, il a conçu Yahvé, dieu personnifiant les aspirations juives : vengeur, ethnocentrique et jaloux. Ainsi, "ce sera tout le sens de la venue du Christ et de sa lutte dans l'émergence du monde des pharisiens, que d'essayer de prévenir le peuple juif de l’approche biaisée qui lui est donnée de l'idée de Dieu".
En septembre 1978, le président américain Jimmy Carter invite Anouar el-Sadate, le président égyptien, et le Premier ministre israélien Menahem Begin à se rendre à Camp David.
Le 17 septembre, les accords de Camp David sont signés. Ils seront suivis, en 1979, de la signature du premier traité de paix entre Israël et un pays arabe, juste après la réception du prix Nobel de la paix par Menahem Begin et Anouar el-Sadate.
Retour sur un épisode qui aura donné à beaucoup l'espoir d'une résolution pacifique du conflit israélo-arabe.
Une rencontre du "Temps des archives", animée par Emmanuel Laurentin.
Alors que le processus de paix avec Israël semble bloqué, que le gouvernement israélien a adopté une loi controversée sur "l'Etat-nation", que les Etats-Unis multiplient les mesures contre les Palestiniens (transfert de leur ambassade à Jérusalem et coupure des vivres à l'agence de l'ONU pour les réfugiés Palestiniens), où en est la question palestinienne dans ce brouillard politico-diplomatique ?
Henry Laurens, titulaire de la chaire "Histoire contemporaine du monde arabe" au Collège de France, revient sur cette question en balayant un siècle d'histoire pour traiter de façon thématique les différentes composantes de la question de Palestine, montrant ainsi son exceptionnelle complexité et son inscription dans une histoire de longue durée.
Une conférence organisée par l'Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain.