La Fabrique de l'homme occidental. Avec Pierre Legendre sur France Culture.


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10.1992

Pourquoi l'interdit ? Pourquoi les lois ? Qu'est-ce que l'Etat ? Comment séparer le juste de l'injuste ?
Etat, Religion, Révolution, Progrès... : ces artifices sont emportés dans le déchaînement du management scientifique promis à la terre entière.
La peur de penser en dehors des consignes a fait de la liberté une prison.
Pierre Legendre explique, en philosophe et historien du droit et des institutions, comment l'homme raisonnable organise le monde pour tenter d'échapper à l'abîme de son origine introuvable, ce mur de nuit auquel il s'adosse.

Emission "Les nuits magnétiques".

Les fêtes païennes des quatre saisons. Avec Pierre Vial sur Radio Plaine.


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2008

Le christianisme, lors de sa conquête du sol européen, a récupéré et intégré des formes de sacralité s’exprimant dans la vie des communautés populaires.
On retrouve donc dans le calendrier des fêtes "chrétiennes" de nombreuses traces de fêtes païennes ancestrales.
Il est intéressant d'en comprendre la signification et de les remettre dans la perspective des mentalités païennes qui les avait produites.

Le pouvoir. Avec Claude Lefort à l'Université de tous les savoirs.


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30.05.2000

L'étude du pouvoir est ardue. Il n'est pas, en effet, de discipline scientifique dont l'objet spécifique soit la nature, l'origine et l'exercice du pouvoir, bien que ce phénomène ait suscité depuis longtemps la réflexion de grands esprits. 
Qu'appelle-t-on pouvoir ? Question préalable, semble-t-il. Mais, pour répondre, il faudrait énoncer un critère qui permette aussitôt de trancher un noeud de représentations dont chacune porte la marque d'une expérience collective.
Si l'on veut bien admettre que le pouvoir ne peut se réduire à la domination, à la puissance, au commandement ou à l'autorité, ce n'est pas toutefois sans raison qu'on en reconnaît le signe, soit à la capacité de décider des affaires publiques, soit à celle de disposer des moyens de coercition, soit à celle de commander, soit à celle d'incarner ou de représenter quelque puissance au-dessus des hommes ou bien d'en participer, soit à celle de posséder un savoir-faire qui échappe à l'intelligence commune. Bref, il peut être associé à l'image du prince, du gouvernant, du guerrier, du prêtre ou du magicien.
Dans tous les cas, le caractère du pouvoir est lié à celui de l'obéissance, et l'obéissance elle-même implique un certain mode de croyance.
Le pouvoir : une introduction.

Pierre Hillard sur la figure du Père.


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09.2011

Pierre Hillard, catholique traditionaliste, revient sur la liquidation de la figure paternelle (réelle et symbolique).
Que ce soit par la promotion de stars asexués où par la mort du roi lors de la Révolution française, c'est toujours le Père qui est nié et brimé.

Economie générale et pharmacologie. Avec Bernard Stiegler au Collège international de philosophie.


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2008

Nous vivons dans une société capitaliste dont la caractéristique essentielle est qu’elle constitue une économie libidinale qui vise à capter la libido des individus pour attirer leur investissement sur les objets de la consommation. Dans cette situation, les jeux, notamment les jeux d’argent, sont un cas particulièrement pervers de ce qui est la loi générale du marketing. Cette question se pose aujourd’hui d’une façon gravissime dans la mesure où le capitalisme, en exploitant l’économie libidinale, a fini par la détruire. Cela conduit à la désindividuation des êtres humains, et donc à une forme de contrôle social. L’étude philosophique du pharmakon (à la fois remède et poison) montre que toute société est addictive, qu’il y a de bonnes et de mauvaises addictions, qu’il y a même des addictions nécessaires, et que tout est jeu. Elle ouvre des perspectives philosophico-politiques intéressantes : la nécessité de développer l’individuation des êtres humains, les technologies de l’esprit, une organologie et une sociothérapie.
Séminaire "Trouver de nouvelles armes – Pour une polémologie de l’esprit"

La monnaie : monoculture ou écosystème ? Avec Bernard Lietaer sur RFI.


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2011

Bernard Lietaer prône la création et l'utilisation de monnaies complémentaires qui viendraient compléter le système de monnaie nationale ou unique existant.
En effet, il en va des monnaies comme des écosystèmes : leurs diversités garantit leurs stabilités et leurs résiliences.
Le système de la monnaie unique et le monopole de sa création par la dette (dans les mains des banques) est semblable à une monoculture dans le domaine agricole, avec les tares qui accompagnent une telle structure : instabilité, vulnérabilité, concentration du pouvoir et de la richesse, déséquilibre croissant.
Bernard Lietaer n’entend pas faire table rase de l’existant, mais propose de le compléter en introduisant une écologie de monnaies alternatives au niveau local, régional et mondial. Les technologies de l’information disponibles  aujourd’hui permettent une mise en place aisée et sûre de ces monnaies complémentaires.
Les concepts de la psychologie analytique jungienne sont mobilisés pour justifier la prédominance du système patriarcal de monnaie unique. A chaque archétype sont associées des composantes psychiques négatives, les Ombres. L’archétype de la déesse mère, s'il est réprimé, fait émerger ses deux Ombres associées : la cupidité et la rareté. La monnaie sous forme monopolistique est consubstantielle de ces deux Ombres, lesquelles imprègnent toutes les activités économiques et financières.
Le système patriarcal de monnaie unique, comme l’explique Bernard Lietaer, en permettant la concentration de richesse, a donné naissance au capitalisme, composante essentielle de la révolution industrielle.
Comme le propose Bernard Lietaer, le temps est venu d’aller au-delà d’un système qui se retourne contre ses créateurs. Nous le pourrons en développant des monnaies alternatives qui encourageront l’émergence de rapports coopératifs entre les individus.

Adolescence et obsolescence : comment est-il possible de devenir adulte dans un monde jetable ? Avec Bernard Stiegler au CHU de Nantes.


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24.11.2012

Le capitalisme, au XXè siècle, et en vue d’absorber les excédents de la production industrielle, a fait de la libido sa principale énergie en la canalisant sur les objets de la consommation. Or, aujourd’hui, cette captation de la libido a fini par la détruire. Ce fait majeur constitue une immense menace pour la civilisation industrielle et a fortiori pour l'individuation des adolescents.
C'est le problème de la transmission par l'intermédiaire du milieu technique qui est donc ici posée.

Mécroissance et libido. Avec Dany-Robert Dufour et Bernard Stiegler à Ars Industrialis.


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12.04.2008

La libido est la socialisation de l’énergie produite par la pulsion sexuelle, mais telle que, comme désir, cette pulsion est transformée en objet sublimable : objet d’amour ou d’attention passionnée à l’autre.
Le capitalisme au XXe siècle, a fait de la libido sa principale énergie. Pour être très schématique, on peut dire que l’énergie au XIXe siècle est celle de la force de travail (Marx), tandis qu’au XXe siècle, elle devient celle du consommateur. Ce n’est pas le pétrole qui fait marcher le capitalisme, mais la libido. L’énergie libidinale doit être canalisée sur les objets de la consommation afin d’absorber les excédents de la production industrielle. Il s’agit bien de capter la libido, c’est-à-dire de façonner des désirs selon les besoins de la rentabilité des investissements.
L’exploitation managériale illimitée de la libido est ce qui détruit le désir et l’humain en nous. De même que l’exploitation du charbon et du pétrole nous force aujourd’hui à trouver des énergies renouvelables, de même, il faut trouver une énergie renouvelable de la libido. Or la libido est articulée sur des techniques, des "fétiches", et plus généralement sur des prothèses.
A l’horizon d’un tel constat se pose évidemment la question de la grande difficulté de ne pas régresser, lorsque l’on procède à la critique de l’économie libidinale capitaliste, de toute évidence indispensable, par rapport aux acquis critiques de la pensée freudienne et de la psychanalyse – et en particulier comme pouvoir de critiquer le fonctionnement toujours tendanciellement régressif (et répressif) du surmoi.
Il va sans dire que de telles questions affectent la pensée du XXème siècle dans son ensemble, et notamment celle qui s’est élaborée en France, après la deuxième guerre mondiale, dans un rapport essentiel aux œuvres de Freud et de Lacan.