Y a-t-il un colonialisme vert ? Avec Guillaume Blanc sur RFI.


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22.09.2020

Depuis la fin du XIXe siècle et la création des premiers parcs naturels africains pour "sauver’" une nature forcement vierge et sauvage de ces habitants, c'est toujours la même logique qui perdure. Un siècle et des milliers d’expulsions plus tard, peut-on parler d'un colonialime vert ou des nouveaux habits verts du colonialisme ?
Il est temps de secouer le cocotier de notre bonne conscience écologique en mettant en question les politiques de protection de l'environnement à l'œuvre sur ce continent.

Émission "Autour de la question", animée par Caroline Lachowsky.

Avant l'homme... Et après ? Avec Francis Wolff à l'Ecole Normale Supérieure.


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28.05.2018

Pour l'humanisme, l'humanité n'est pas seulement une espèce d'êtres vivants, homo sapiens, mais elle est une communauté morale et une valeur. Plus précisément, l'humanisme, au sens où l'entend Francis Wolff, implique trois thèses : l'humanité a une valeur intrinsèque ; l'existence des êtres humains a une valeur absolue ; l'humanité est source unique de valeurs. Ces idées ne vont pas de soi. "Avant l’homme" il y eut (et il y a encore, d'une certaine manière), le Dieu de la révélation ; et "après l'homme", pointe aujourd'hui la Nature. Selon ses deux rivales, l'humanité a certes une valeur, mais extrinsèque et relative, parce qu'il y a une source de valeurs supérieure dont dépend celle de l’humanité.
Concernant la première rivalité, Francis Wolff évoque ce qu'on a appelé la "sécularisation des Temps modernes", c'est-à-dire le processus par lequel la religion cesse, en Occident, d'être le repère central de la vie sociale (théocentrisme) pour gagner progressivement la sphère privée. Concernant la seconde rivalité, il s'agit de revenir sur les débats actuels autour de la valeur intrinsèque de "la nature" sous ses différentes formes (biocentrisme, écocentrisme, zoocentrisme) et l'actuelle position médiane du christianisme ("la vie humaine").
L'humanisme n'en reste alors pas moins le pire système... à l'exclusion de tous les autres !

La pensée de droite, par Julien Rochedy.


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03.2022

Au terme d'un long parcours, de nombreuses lectures et d'une réflexion globale, Julien Rochedy veut expliquer la pensée de la véritable droite, dans laquelle il se reconnaît. Pédagogique, subversif et profond, ce travail se veut la base de la reconstruction d'une pensée forte contre le monde contemporain, lequel court à la catastrophe. On y découvre les fondements philosophiques de cette école de pensée tout en déclarant la guerre à toutes les pensées de gauche, des Lumières à la déconstruction.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'02'37 : Libéralisme, écologie et essentialisme
 - 0'06'42 : Le clivage gauche-droite est-il dépassé ?  
 - 0'09'58 : Une tendance naturelle à être de droite ou de gauche ?
 - 0'14'40 : Enfance heureuse et droite
 - 0'16'20 : Chaos et domestication
 - 0'22'42 : La gauche, pensée moyenne ?
 - 0'26'36 : La culture prime sur l'économie
 - 0'31'03 : Le capitalisme, plus de gauche que de droite
 - 0'32'38 : L'impératif de s'assumer de droite
 - 0'35'54 : Droite et extrême droite
 - 0'38'39 : Classiques contre modernes
 - 0'43'04 : Chaos et harmonie
 - 0'47'30 : L'inquiétude fondamentale
 - 0'50'42 : L'espérance de gauche
 - 0'52'48 : Sous les pavés la plage… ou les sables mouvants
 - 0'55'20 : Enfer et paradis
 - 0'55'56 : Réalisme et pragmatisme
 - 0'58'27 : Les règles et les normes face à la barbarie
 - 1'00'04 : Les revers du progrès
 - 1'04'05 : La guerre comme père du monde
 - 1'01'02 : Le mal dans dans la société
 - 1'16'18 : La nature humaine
 - 1'12'28 : Le rôle de la génétique
 - 1'23'35 : Christianisme et biologie
 - 1'25'42 : L'importance des limites
 - 1'31'27 : Choisir ce que l'on n'a pas forcément choisi
 - 1'34'16 : Aimer son peuple
 - 1'39'23 : L'égalité n'existe pas
 - 1'41'35 : Chercher l'harmonie plutôt que l'égalité
 - 1'47'45 : Chaos, ordre et justice
 - 1'48'54 : La recherche des transcendantaux
 - 1'53'31 : La recherche de la perfection passe par soi
 - 1'57'04 : Problème contre mystère
 - 2'00'12 : Héritage et communauté
 - 2'05'57 : L'importance de la ressemblance
 - 2'09'58 : Conception organique ou contractuelle
 - 2'15'00 : L'importance de la transmission
 - 2'18'56 : La reproduction
 - 2'22'27 : Le tournant des Lumières
 - 2'30'35 : La sagesse de la Tradition
 - 2'36'24 : De la Terreur au communisme
 - 2'38'19 : L'Histoire comme base de l'analyse de droite
 - 2'44'38 : La religion, ciment des sociétés
 - 2'55'42 : La valeur suprême : le développement de la communauté
 - 3'01'09 : L'importance de la virilité
 - 3'03'47 : La solidarité, une valeur de droite
 - 3'07'24 : Sans valeurs de droite, le chaos
 - 3'09'08 : L'État comme moyen et pas comme fin
 - 3'15'33 : Liberté et responsabilité
 - 3'19'34 : Pour un nouveau classicisme
 - 3'23'42 : L'espoir écologique
 - 3'28'11 : Conclusion

L'anthropologie politique de Thomas Hobbes. Avec Lilian Truchon pour l'Université Permanente.


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06.11.2018

Instigateur au XVIIe siècle de la modernité politique, le philosophe Thomas Hobbes fut le premier à dévoiler le lien indissoluble entre souveraineté populaire et pouvoir d'Etat. Son credo épistémologique était : "La raison est le pas, le progrès de la science la route, et l'avantage du genre humain le but".
Autant admirées que violemment combattues, ses oeuvres politiques finirent parfois au bûcher par suspicion de propager l'athéisme. Aujourd'hui encore, les idées reçues sur l'auteur du Léviathan sont nombreuses et son matérialisme fragmenté et dénaturé.
Lilian Truchon restitue d'une façon totalement inédite la cohérence de la pensée de ce philosophe, articulée en trois temps comme elle fut conçue à l'origine : le corps, l'homme et le citoyen. Hobbes reste d'actualité non seulement pour penser de façon réaliste le rôle de l'Etat mais aussi pour comprendre le passage dialectique entre le naturel et l'artificiel, entre la nature et la civilisation, sans faire appel à une métaphysique de la rupture et des commencements absolus.
C'est aussi l'occasion de proposer une juste évaluation du "matérialisme mécaniste" à l'âge classique, de repenser les rapports classiques entre liberté et nécessité, et enfin de présenter, sans la mutiler comme c'est souvent le cas, la théorie de l'Etat chez Marx et Engels, les deux penseurs majeurs qui ont envisagé en matérialistes le rôle de l'institution étatique à la suite de Hobbes.

Le philosophe et la cabane. Avec Bruce Bégout pour les Journées nationales de l'architecture à Nègrepelisse.


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17.10.2020

C'est à partir de Diogène, Thoreau, Heidegger et Tiberghien que Bruce Bégout nous invite à interroger la place qu'occupe la cabane dans le rapport que le philosophe noue avec la pensée.
Si, lorsqu'on évoque la cabane, sa relation avec la nature semble évidente, elle peut aussi faire figure de site dévolu à la réflexion, méditation et contemplation.
Il se pourrait également que la révélation la plus cruciale de l'expérience de la cabane ne soit pas celle de l'espace alentour mais du temps, de la contingence et de la périssabilité de toutes choses.

Une histoire de la raison. Avec François Châtelet sur France Culture.


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1992

Composante essentielle de la civilisation occidentale, la rationalité imprègne si bien tous nos modes de pensée que l'on en viendrait presque à oublier qu'elle a une histoire. À l'heure du triomphe de la raison technicienne, François Châtelet nous invite à une passionnante remontée aux sources.
De Socrate à Platon, de Galilée à Machiavel et de Nietzsche à Freud, il retrace "l'invention de la raison", marque les grandes étapes de la pensée philosophique et montre – avec sa simplicité coutumière et un rare talent de conteur – comment se sont tissés d'indissolubles liens entre la liberté et la raison, même si cette dernière, conclut-il, n'a pas encore atteint "l'âge de raison".

Sur les sentiers de la liberté : Henry David Thoreau et Elisée Reclus. Avec Joël Cornuault, Bertrand Guest, Johann Chapoutot et Marc Cluet sur France Culture.


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20.04.2020

Henry David Thoreau, philosophe et naturaliste, part s'installer deux années durant dans les bois. Elisée Reclus, géographe, anarchiste et communard, plusieurs fois exilé, parcourt le monde.
Le géographe et le philosophe, observateurs des arbres, des pierres et des rivières, tous deux doués d'un vif sentiment de la nature, veulent "dépouiller le vieil homme, abolir un dégradant esclavage. (…) Simplifier radicalement le mode de vie des civilisés" (J. cornuault).
En promenade dans le bois de Phénix en Dordogne, nous cheminons au fil des mots et des idées de ces deux savants et poètes bien loin des figures de spécialistes qui émergent au XIXe siècle dans les milieux académiques corsetés par la séparation des disciplines.

Émission "LSD, La série documentaire", produite par Perrine Kervran.

L'invention du colonialisme vert. Avec Guillaume Blanc sur RFI.


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09.10.2020

L'histoire débute à la fin du XIXe siècle. Persuadés d'avoir retrouvé en Afrique la nature disparue en Europe, les colons créent les premiers parcs naturels du continent, du Congo jusqu'en Afrique du Sud. Puis, au lendemain des années 1960, les anciens administrateurs coloniaux se reconvertissent en experts internationaux. Il faudrait sauver l'Eden !
Mais cette Afrique n'existe pas. Il n'y a pas de vastes territoires vierges de présence humaine, et arpentés seulement par ces hordes d'animaux sauvages qui font le bonheur des safaris touristiques. Il y a des peuples, qui circulent depuis des millénaires, ont fait souche, sont devenus éleveurs ici ou cultivateurs là.
Pourtant, ces hommes, ces femmes et enfants seront - et sont encore - expulsés par milliers des parcs naturels africains, où ils subissent aujourd'hui la violence quotidienne des éco-gardes soutenus par l'Unesco, le WWF et tant d'autres ONG.
Guillaume Blanc met au jour les contradictions des pays développés qui détruisent chez eux la nature qu'ils croient protéger là-bas, prolongeant, avec une stupéfiante bonne conscience, le schème d'un nouveau genre de colonialisme : le colonialisme vert.

Émission "Idées", animée par Pierre-Edouard Deldique.