Ni l'élection ni la possible réélection de Donald Trump ne sont compréhensibles pour les Français. Nul ne leur explique que l'Amérique a une culture politique différente de la nôtre, et particulièrement la droite américaine. La haine anti-Trump, médiatiquement unanime, a caché qu'une partie non négligeable des Américains soutiennent sans faille le Président sortant.
Comment comprendre l'émergence de cet homme ? Est-il un accident de l'histoire américaine ou bien l'expression d'une tendance lourde, longtemps enfouie et aujourd'hui réveillée, voire structurante, de la vie politique américaine ? Et si Donald Trump était le fruit de l'histoire américaine ?
Plus largement : comment comprendre le retour du nationalisme sur le devant de la scène politique ?
Pierre-Yves Rougeyron nous présente deux ouvrages récemment parus dans la collection Cercle Aristote aux éditions Jean-Cyrille Godefroy, L'Amérique de Trump, entre nation et empire de Paul Gottfried et Les vertus du nationalisme de Yoram Hazony.
Émission du "Libre Journal de la réaction", animée par Philippe Mesnard.
Les médias français présentent l'opposition en Russie sous la forme incarnée d'un seul opposant, suivi par des foules plus ou moins importantes selon les années : le joueur d'échec Garry Kasparov a longtemps tenu ce rôle, maintenant dévolu à Alexeï Navalny. Cette focalisation sur un personnage masque une réalité complexe et mouvante car il n'y a pas qu'une seule opposition en Russie mais des oppositions, à l'intérieur des institutions et hors de celles-ci.
Professeur de civilisation russe contemporaine, Jean-Robert Raviot nous présente le parti communiste russe et le parti nationaliste, les groupes ultras, les mouvements protestataires… et donne à voir une société russe diverse et très vivante.
Pour l'Action Française, les trois figures de Charles Maurras, Léon Daudet et Jacques Bainville représentent en quelque sorte la sainte trinité !
Stéphane Blanchonnet nous propose de revenir, à partir de huit thématiques précises (l'héritage familial, la question générationnelle, le rapport à l'économie, etc.), sur ce qui rapproche et distingue ces trois grandes figures du nationalisme français de la première moitié du XXe siècle.
Une conférence d'introduction, plus particulièrement destinée aux auditeurs venus d'autres horizons que le royalisme traditionnel, et qui connaissent mal, ou de manière déformée, les grands noms de Bainville, Daudet et Maurras, ces trois personnalités incontournables de l'alter-révolution.
Dans une première partie, le journaliste et économiste Guillaume Travers présente la réédition du livre de Georges Valois La Révolution nationale, dans lequel Valois exalte ce qui n’a pas de prix, la grandeur et l'héroïsme, contre ce qui est calculable. Un livre adressé aux hommes des grandes nations et rédigé pour lever une nouvelle élite de combattants : un livre pour notre temps.
Ensuite, le philosophe et urbaniste Pierre Le Vigan nous présente ses travaux sur la période contemporaine qui peut être caractérisée, sur le plan politique, par un "Grand Empêchement" induit par la vision libérale du monde qui lui est consubstantielle.
Émission du "Libre Journal de la nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier.
"Barrès s'éloigne", écrivait non sans provocation Montherlant. Et si c'était le contraire qui se produisait ? Lui qui a fécondé la littérature française, de Drieu à Aragon, de Malraux à Mauriac, nous a légué avec Les Déracinés un des premiers romans "identitaires".
Un chef-d'œuvre prémonitoire présenté par Olivier François, éditorialiste à la revue Éléments et critique littéraire.
Une présentation donnée dans le cadre des "Jeudis de l'Iliade".
Les différentes interventions visent à brosser un tableau de l'État-continent chinois et des transformations qu'il connaît depuis la signature du premier des traités "inégaux" jusqu'à la prise de pouvoir du Parti Communiste Chinois.
Les quatre spécialistes qui interviennent s'attachent à mettre en lumière, selon des logiques thématiques, les mutations politiques, sociales ou encore économiques qui marquent alors la Chine, ainsi que l'évolution de ses relations avec l’étranger. La mise au jour de la conjonction de facteurs endogènes et exogènes permet d'évoquer également les repositionnements de l'historiographie.
Marianne Bastid-Bruguière intervient sur "le nationalisme chinois (1842-1949)", David Serfass évoque "la Chine au prisme du Japon (1871-1949)", Xiaohong Xiao-Planes traite de la "participation politique et acteurs sociaux (1842-1949)" et Laurent Galy présente "les villes chinoises et l'histoire urbaine de la Chine".
Patrick Pearse fut le général en chef et le président du gouvernement provisoire de la république de l'Irlande Libre, proclamée à Dublin le 24 avril 1916.
Fusillé quelques jours plus tard, ce personnage extraordinaire avait parcouru toutes les étapes d'une nation exilée hors de l'Histoire. Il mena le nécessaire combat culturel au sein de la "Ligue gaélique", avant de rejoindre les militants politiques de la "Fraternité républicaine irlandaise". L'insurrection armée fut enfin rendue possible par la rencontre déterminante du nationaliste Pearse et du socialiste Connolly, parvenant à unir patriotes et travailleurs dans un même combat.
Ecrivain, poête, orateur, Patrick Pearse fut aussi le très non-conformiste fondateur de l'Ecole Saint-Enda, où il avait donné à ses élèves la devise d'une éducation virile : "La force dans nos bras, la vérité sur nos lèvres et la pureté dans nos coeurs".
La nation comptera dans les prochaines décennies, comme le démontre l'histoire récente. Ni tribu, ni cité, ni empire, la nation démocratique est une forme politique issue des révolutions égalitaires et libérales modernes.
Le nationalisme, lui, a eu plus d'extension que la démocratie : colonisation, impérialisme, puis décolonisation autoritaire ont dévalorisé la nation contre ses propres principes. Le nationalisme, trop divers pour être jugé en soi bon ou mauvais, n'agit jamais seul, mais véhicule une autre idéologie. Il ne se réduit pas à son extrême politique (fascisme), ni à son opposé raciste (le nazisme), et la plupart des crimes du nationalisme viennent avant tout de l'absence de démocratie.
Contre le nationalisme, une nation démocratique reste donc l'option la plus efficace.
Un entretien mené par Anne-Lorraine Bujon.