Après examen de notre histoire politique européenne, on constate rapidement qu'il n'existe que deux grands modèles d'organisation politique : la nation (précédée par le royaume), et l’Empire.
Et si la forme nationale n'était qu'un produit de la modernité, fruit d'une "métaphysique de la subjectivité" ? Et si notre renouveau viendrait du principe impérial ?
C'est en tout cas ce que défend Alain de Benoist dans cette émission.
L'identité de la France est aujourd'hui attaquée sur le plan physique (dénatalité, immigration), morale ("la France est un conglomérat" et non un territoire ni une langue ni un peuple, culture de repentance), sur le plan institutionnel (droit européen) et sur le plan économique (désindustrialisation).
La lame de fond qui déferle sur la France a un nom : le mondialisme.
Comment comprendre les attaques sur la souveraineté française ? Comment y réagir ?
Marcel Gauchet vient de publier "L’Avènement de la démocratie : Tome 3 - A l’épreuve des totalitarismes, 1914-1974".
Il est ici interrogé par Jean-Pierre Le Goff, René Rodriguez et Julien Barroche sur son interprétation de l'histoire des totalitarismes et sur les concepts utilisés dans sa lecture de ces phénomènes.
Pourquoi les avancées successives de la France vers ce qu’on appelle des « modernisations » se sont faites par des ruptures ? Des Jacqueries aux guerres de Religion, des Frondes politiques et sociales aux fractures de la Révolution, des espérances foudroyées de 1848 ou de la Commune jusqu’à la renaissance de 1945, les guerres civiles ont toujours été en France des vecteurs de progrès.
Les révoltes du XIVe siècle vont marquer l’avènement de l’Etat moderne contre la féodalité, des guerres de Religion naîtra le triomphe de la raison contre le fanatisme, la Fronde supprimera les privilèges au profit du service de l’Etat, les dix années de guerre avant la révolution de 1789 se termineront par le Consulat, et les journées de 1848 observées en direct par Karl Marx vont marquer le triomphe du libéralisme sur le protectionnisme et l’avènement réel d’une économie de marché.
La Commune, qui est sans conteste la plus terrible des guerres civiles connues par la France, aboutira à la reconnaissance de la nation comme un moyen de rassemblement, et la crise de 1958 amènera le retour au pouvoir de Charles de Gaulle II.
De chacune de ces guerres civiles a surgi une forme de progrès et de modernisation. Alors à l’heure où la France gronde, qui sont les nouveaux révolutionnaires ? Nous assistons aujourd’hui à une nouvelle forme de guerre civile entre deux France : la France exposée des pauvres, des patrons de PME et des travailleurs précaires, et la France abritée avec l’élite des grands corps et tous ceux dont l’avenir est assuré.
De quel type de rupture accoucherons-nous à la suite de cette guerre civile des temps modernes ?
Après l'échec du communisme réellement existant et depuis l'avènement du règne de l'individualisme, l'idée de communauté semble un rêve brisé, une attente souvent comblée par les sursauts, réflexes ou replis identitaires. Sur quelles bases politiques, juridiques et esthétiques inventer un nouveau commun des hommes ?
A l'heure de la mondialisation et du capitalisme cognitif, Antonio Negri propose le concept de "multitudes" (Spinoza) pour penser l'internationalisation des luttes. Le "peuple", par essence enraciné, renverrait à une forme de lutte dépassée par l'histoire et le développement des échanges.
Il est intéressant de remarquer la haine qu'Antonio Negri porte à la forme politique de l'état-nation. C'est un fil conducteur pour comprendre sa pensée très populaire dans les milieux alter-mondialistes.
Cette conférence se tient à la veille de l’élection présidentielle de 1988 et Boutang indique : "Tout le monde s’occupe justement de ce qui n’est pas mon souci".
Son souci, c’est l’horizon du prince chrétien, né pour unir, non pour diviser. Il le désigne, déjà. Le prince chrétien s’incarne dans la personne du prince Jean de France qu’il décrit avec grande précision, sous les traits que lui sont connus aujourd'hui.
Une réflexion intéressante sur le pouvoir et son incarnation en France par Pierre Boutang, royaliste maurrassien à l’espérance raisonnable, toujours maintenue, toujours renaissante d’époque en époque.
Remarque : la qualité de l'enregistrement est médiocre.
Quel rapport une société entretient-elle, vis-à-vis de son passé ? Comment appréhender le présent en lui donnant un sens ?
Pour répondre à ces interrogations, le conférencier a dressé un tableau de toute la complexité de la souffrance et de la pesanteur du passé, ainsi que du jeu entre passé et présent et la possibilité qu’a le passé à éclairer le présent.
"Le présent n’est envisageable que si on lui donne du sens. Dans l’immédiat, ce sens renvoie à une continuité avec le passé".