L'analyste politique et prospectiviste Michel Drac nous propose un commentaire de l'actualité focalisé sur les tendances lourdes qui structurent l'équilibre précaire de nos sociétés et sur les éléments de rupture qui viennent le perturber.
Au menu du mois d'août 2018 :
- 0'00'00 : faits majeurs et postérisé du mois (Narendra Modi)
- 0'07'45 : démographie et flux migratoires
- 0'32'15 : ressources et technologies
- 0'42'45 : géopolitique
- 1'32'45 : économie et écologie
- 1'51'30 : Union européenne
- 2'05'15 : politiques intérieures
- 2'34'30 : cultures et sociétés
Clovis Borowy nous livre une analyse de la campagne militaire du Hezbollah en Syrie. Elle est découpée en trois parties, selon un ordre chronologique :
1. Une première partie est consacrée à la séquence allant de 2011 à mi-2013 :
- entrée en guerre progressive des forces chiites libanaises en appui du président Al-Assad
- le rôle du Hezbollah dans la formation tactique, le conseil militaire et le renseignement
- l'entrée en guerre officielle
2. La deuxième partie se concentre sur l'étude de la campagne militaire du Hezbollah en Syrie (période 2013-2014). Elle couvre les enjeux géostratégiques suivants :
- bataille de Qusayr
- sécurisation du Qalamoun
- constriction d'Alep et Homs
- défense de Damas et du tombeau de Sayeda Zeinab
3. Enfin, la troisième et dernière partie est consacrée aux gains et aux pertes de cette campagne militaire.
Entre la confiance béate dans la propagande médiatique et le délire autour du complot extra-terrestre, il y a place pour une analyse approfondie des phénomènes.
Un historien médiéviste, Laurent Guyénot, et un juriste, Damien Viguier, exploreront quelques thèmes :
- histoire profonde du conflit entre Orient et Occident : le complot des croisades et le choc des civilisations ;
- le cas exemplaire du complot national-socialiste dans le procès de Nuremberg ;
- le projet sioniste, ses fins et ses moyens, de la Bible à JFK ;
- le nouvel ordre mondial dans la philosophie politique et dans l’imaginaire.
Les reconstitutions régionales en cours faisant suite à plusieurs années de guerre en Syrie et en Irak continuent d'accabler de malheur le peuple kurde. Assimilation forcée, répression, massacres, transferts de population, état de siège : depuis les lendemains de la Première Guerre mondiale, l’histoire kurde est celle du déchirement et de la souffrance.
Écartelés entre l’Iran, l’Irak et la Turquie où ils n’ont pas d’existence officielle, les Kurdes n’ont ni frontières ni État. L’identité kurde, pourtant façonnée par l’histoire et la culture, existe bien.
Gérard Chaliand, particulièrement sensible aux droits de cette minorité nationale, nous dresse un état des lieux de la situation des Kurdes au Moyen-Orient. Il présente un bilan historique, social et économique, étayé par une connaissance intime du terrain et des hommes.
Ancien haut fonctionnaire, enseignant la philosophie et les relations internationales, Bruno Guigue vient de publier Chroniques de L’Impérialisme aux éditions Delga.
Il revient notamment sur la prétention qu'a "le monde libre" à faire coïncider sa morale et ses intérêts, soit à habiller ses ambitions impériales des oripeaux de la justice et du droit.
Une mise au point nécessaire, notamment pour tous ceux qui se revendiquent de la "gauche morale".
L'analyste politique et prospectiviste Michel Drac nous propose un commentaire de l'actualité focalisé sur les tendances lourdes qui structurent l'équilibre précaire de nos sociétés et sur les éléments de rupture qui viennent le perturber.
Au menu des mois de juin et juillet 2018 :
- 0'00'00 : introduction
PREMIERE PARTIE
- 0'01'45 : les essentiels et le postérisé du mois (Matteo Salvini)
- 0'03'15 : démographie et flux migratoires
- 0'12'30 : ressources et technologies
- 0'27'45 : géopolitique
- 0'52'30 : zoom sur la guerre de Syrie
- 1'07'15 : économie et écologie
- 1'40'00 : Union européenne, l'Euro et le Brexit
DEUXIEME PARTIE
- 0'00'00 : Union européenne, crise migratoire et questions diverses
- 0'17'45 : politiques intérieures
- 1'04'00 : cultures et sociétés
- 1'30'45 : zoom sur la crise du sens
Alors que le monde est confronté, aujourd'hui, au fondamentalisme islamique et son expression la plus barbare -le terrorisme djihadiste-, chacun s'interroge sur la meilleure réponse à apporter à ce défi sans précédent. Etudier l'identité du Liban à travers une perspective historique des plus lointaines peut apporter une réponse à la fois dense et protéiforme.
D'entrée, François Costantini livre la clé de ce qu'il dénomme l'exception libanaise : la volonté et la capacité historique, intellectuelle et humaine d'un groupe particulier, les Chrétiens Maronites, à s'inscrire dans une relation de stricte égalité face à un islam conquérant, niveleur, dominateur et porteur de hiérarchies entre groupes et individus. C'est en effet depuis ce refus d'acceptation du statut de dhimmis que les Maronites ont imprimé leur marque à l'ensemble d'une région devenue par leur force et leur volonté un pays.
Plus que jamais, alors que les affres du terrorisme et du fondamentalisme musulmans se sont abattus sur nos sociétés, c'est en se tournant vers le message du Liban que peut venir une lueur d'espoir pour nos sociétés.
Le monde arabe est complexe. En comprendre la crise actuelle nécessite de prendre du recul. Un retour à la paix dans cette région tourmentée dépend largement de la reconnaissance de la puissante dynamique de sa pensée originale, critique et profane, loin de l'image sclérosée qui en est souvent donnée.
C'est dans cette optique que Georges Corm nous expose les multiples facettes de l'histoire politique arabe depuis le XIXe siècle, attestant la vitalité de sa pensée et des grandes controverses qui l'ont traversée.
Inscrivant l'œuvre de ces penseurs dans le maelström des bouleversements géopolitiques et socioéconomiques ayant marqué le monde arabe depuis deux siècles, Georges Corm explique comment les puissances externes ont contribué à marginaliser la pensée critique arabe. Cela a facilité l'installation hégémonique de la pensée islamiste, instrumentalisée par certains régimes arabes comme par leurs protecteurs occidentaux.
En retraçant les avatars successifs du nationalisme arabe moderniste, confronté à partir des années 1950 au double défi de la création de l'État d'Israël et de la manne pétrolière, Georges Corm donne les clés pour comprendre les révoltes libertaires arabes de 2011, ainsi que les contrerévolutions et interventions externes qui les ont suivies.
Une intervention qui se fait dans le cadre des 4e rencontres d'Histoire critique.