La condition des paysans au Moyen-Age et la légende noire de l'historiographie traditionnelle. Avec Jacques Heers l'Institut Universitaire Saint Grégoire le Grand à Lyon.


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20.01.1997

Le Moyen-Age, et particulièrement ses paysans, est recouvert d'une légende noire née au XVIIIe siècle et orchestrée par la Révolution, puis par les maîtres de l'enseignement public.
L'historien Jacques Heers utilise son érudition au service d'une démystification salutaire des mille ans qui séparent la chute de l'empire romain d'Occident et la découverte de l'Amérique, montrant les erreurs et les malhonnêtetés qui ont fondé et alimenté cette légende.
Il nous propose plutôt de dépasser nos a priori et d'adopter une autre vision pour comprendre cette époque, celle d'une "symbiose" entre les différents ordres de la société, principe constitutif des codes sociaux alors en vigueur.

L'Italie au Moyen-Age, une nation sans état. Avec Jacques Heers à l'Université Paris II Panthéon-Assas.


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06.02.1993

Médiéviste éminent, spécialiste de l'histoire italienne, Jacques Heers lève le voile sur le fonctionnement de la péninsule au Moyen Age, véritable nation consciente d'elle-même mais sans état, malgré les querelles des alliances et déchirements successifs entre cités rivales et familles combattant pour le pouvoir.
Une énigme historique qui trouve ici une solution élégante.

Marc Bloch et les caractères originaux de l'histoire rurale française. Avec Georges Duby, Emmanuel Le Roy Ladurie, Pierre Toubert et Jean-Robert Pitte sur France Culture.


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27.02.1989

Alrs que le livre de Marc Bloch Les Caractères originaux de l'histoire rurale française vient d'être réédité, Jacques Le Goff propose, en compagnie des historiens Georges Duby, Emmanuel Le Roy Ladurie, Pierre Toubert, et le géographe Jean-Robert Pitte, de dresser le portrait de l'un des grands noms de l'historiographie française du XXe siècle qui fut membre de la Résistance durant l'Occupation, arrêté par la Gestapo puis exécuté le 16 juin 1944.
Dans un second temps, les invités analysent sa méthode, ses limites, mais aussi l'influence considérable de l'historiographie allemande et anglaise sur sa formation, ainsi que sa postérité dans l'université française.

Émission "Les Lundis de l'histoire", animée par Jacques Le Goff.

Biographie de Gilles de Rais. Avec Jacques Heers et Geneviève Dormann sur Radio Courtoisie.


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16.01.2007

Le grand médiéviste Jacques Heers est fatigué des légendes. Il met ici en cause les ouvrages plus ou moins romancés qui ont fait de Gilles de Rais le "grand-chef-de-guerre-compagnon-de-Jeanne-d'Arc", devenu satanique, massacreur et sodomiseur de centaines de jeunes garçons, inspirateur de Barbe-Bleue, ou, a contrario, la victime à la fois de l'Inquisition, de sa famille et des appétits du duc de Bretagne, confessant sous la torture des crimes qu'il n'avait pas commis.
Se fondant sur les seuls documents connus, les confrontant à ce que l'on sait de la France féodale au temps de la guerre de Cent Ans, Jacques Heers, accompagné de Geneviève Dormann, fait de Gilles de Rais et de son époque le tableau le plus fidèle possible à la réalité.
Sur son dévouement à Jeanne d'Arc, sur son illustration et son importance en tant que chef de guerre et baron de Bretagne, sur ses dépenses somptuaires, sur les accusations, sur le déroulement et la nature des procès qui l'ont envoyé à la mort, il apporte un regard critique, novateur, donnant un Gilles de Rais débarrassé des interprétations romanesques, anachroniques ou hasardeuses.

Émission du "Libre Journal de Philippe Lejeune".

Les rois excommuniés : aux sources de la laïcité. Avec François-Marin Fleutot au Cercle Aristote.


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21.10.2019

L'historien François-Marin Fleutot nous livre le contenu de ses recherches sur les rapports souvent difficiles qui unissait les rois de France à l'Eglise catholique, non pour des affaires de foi mais de souveraineté nationale. Il voit dans cette indépendance revendiquée de la couronne de France, qui valut à nombre de nos souverains l'excommunication, la source de la laïcité entendue comme le fait que le roi de France n'a point de supérieur dans le domaine temporel en son royaume.

Pour en finir avec le Moyen Age. Avec Régine Pernoud sur la RTS.


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1977

Médiéviste réputée, Régine Pernoud s'est fait connaître en 1977 en publiant Pour en finir avec le Moyen Age dans lequel elle réhabilite aux yeux du grand public une soi-disant période d'obscurantisme.
Elle révèle par exemple le rôle déterminant des femmes, notamment dans le monde des affaires, les chefs-dʹœuvre artistiques souvent négligés et la richesse de la pensée philosophique et non seulement religieuse.

Al-Andalus, du mythe à l'Histoire. Avec Philippe Conrad, Serafín Fanjul, Darío Fernández-Morera, Dominique Urvoy, Marie-Thérèse Urvoy, Rafael Sanchez Saus et Serafín Fanjul pour l'Association pour l'Histoire.


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06.10.2019

Dans l'Europe actuelle confrontée à une immigration musulmane continue, on aime bien se référer au modèle de cohabitation pacifique des trois cultures d'Al-Andalus.
L'histoire de l'Hispanie musulmane ou d'Al-Andalus est ainsi un enjeu archétypique. Au Moyen Âge, la Péninsule ibérique aurait connu une remarquable et inhabituelle cohabitation pacifique entre juifs, chrétiens et musulmans. Une admirable symbiose culturelle qui aurait duré vaille que vaille du VIIIe siècle jusqu'à l’expulsion des juifs en 1492, voire, jusqu'à l’expulsion des morisques en 1609.
Pourtant, force est de constater qu'il s'agissait, dans la réalité des faits, d'un régime très semblable à l'apartheid sud-africain et d'une époque globalement "terrifiante". Soulignant que les motifs et les facteurs de luttes et d'affrontements entre l'Espagne musulmane et l'Espagne chrétienne ont été prédominants pendant toute la période concernée, les intervenants montrent qu'Al-Andalus a été tout sauf un modèle de tolérance.
Il ne s'agit pourtant pas de nier qu'il y a eu des éléments de communication culturelle (surtout d'origine hellénistique) jusqu'au XIIe siècle, mais plutôt de montrer qu'il n'y a jamais eu un merveilleux système mixte sur lequel aurait reposé la cohabitation pacifique ; qu'il n'y a jamais eu un mode de vie partagé par tous, une même perception du monde valable pour tous.

1492, colonisation et esclavage. Avec Jacques Heers à l'Université Paris II Panthéon-Assas.


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08.02.1992

L'historien, à juste titre, condamne l'esclavage, mais le voit volontiers dans un passé lointain ou dans un contexte résolument colonial. Le marchand d'esclaves est ou étranger, ou conquérant. Comment en admettre la pratique dans son propre passé, plus près de soi ? Bien des peuples s'y refusent.
Avons-nous un seul livre sur l'esclavage en pays musulmans ? Sur les chasseurs et les convois de captifs noirs vers les comptoirs de l'Islam ? Le sordide trafic des négriers sur les côtes occidentales d'Afrique n'aurait jamais pris une telle ampleur sans les mercantis maures ou noirs, sans les potentats de l'intérieur qui razziaient et jetaient sur les marchés des troupes de malheureux prisonniers. Et en Occident ? Entre chrétiens même ? Nos manuels n'en parlent pas : reflet d'une éthique, d'une gêne aussi.
Pourtant l'esclavage a bel et bien existé. Un phénomène qui marque la société en profondeur, impose une teinte particulière aux rapports humains, et qui surtout varie d'une situation à une autre.

Une intervention dans le cadre du colloque consacré au 500e anniversaire de la découverte du Nouveau Monde.