Evocation importante des circonstances et du déroulement de la Première Croisade dans les toutes dernières années du XIe siècle, ainsi que des contre-vérités continuant à se dire à ce sujet :
- le terme de Croisade n'a pas été utilisé pendant les premières croisades. On parlait de "pèlerinage", puis de "voyage outre-mer"
- on ne peut pas parler de "conquête" mais de "reconquête" : lorsque les croisés arrivent à Antioche, la ville n'est occupée par les musulmans que depuis 15 ans. La prise de Jérusalem, elle, se fait contre les armées égyptiennes qui n'ont repris la ville aux turcs que depuis 1 an !
- la guerre féodale, encadrée par la "paix de Dieu" appliquée strictement, était non seulement loin de la barbarie habituellement dépeinte, mais moins violente que la guerre moderne : elle épargnait certains lieux, certaines catégories de la population (femmes et enfants en particulier), et certains jours de la semaine
- la numérotation des croisades est ridicule et non historique.
- les Croisades ont été un "succès", dans la mesure où elles ont permis de rétablir durablement la liberté de "pèlerinage"
- les Croisades ont probablement retardé de 400 ans la chute de Constantinople - malgré le faux paradoxe de la prise de la ville par les croisés
- lors de la première croisade, et de l'appel de Clermont, on ne part pas combattre l'Islam ou les musulmans, puisque cette religion était tout bonnement inconnue par les foules en Occident
Cet évènement majeur pour la chrétienté occidentale et orientale s'inscrit bien dans un contexte et une continuité méconnus que l'historien Jacques Heers nous rappelle fort à propos.
Comment comprendre la relation entre le Christianisme et l'Islam ?
Quels ont été les contacts entre ces deux religions pendant l'histoire ? Et plus particulièrement dans l'Espagne andalouse ?
La pensée philosophique chrétienne et musulmane contient-elle des similitudes ? Se sont-elles mutuellement empruntées des concepts ?
Et aujourd'hui : quel pont pouvons-nous créer ?
La conférence est organisée en partenariat entre l’association Salaam et le Centre Saint-Guillaume.
Alain Benajam nous raconte ici une mauvaise passe de l'histoire de France, soit la fin du beau 13ème siècle et l'annonce de la guerre de cent ans qui sera un désastre pour notre pays.
La séquence historique a pour toile de fond un royaume endetté par une série d'aventures militaires engagées par le père de Phlilippe le Bel, Philippe III dit le Hardi. Seront également abordés Paris et l'architecture médiévale, ainsi que les problèmes de Philippe le Bel avec l'Eglise catholique.
C'est alors que surgiront le problème des templiers et les guerres de Flandre, sans oublier l'affaire de l'adultère des brus du roi et la légende de la Tour de Nesle.
Ces épisodes nous améneront à la fin de la lignée royale des capétiens.
Le paradis (chrétien) a une histoire qui est celle de ses évocations successives, même si les fondements scripturaires sont restés les mêmes.
Ces évocations constituent les révélateurs d'une évolution globale. Elles accompagnèrent les transformations de notre civilisation avec la promotion de la musique, la maîtrise de la perspective, le succès prodigieux des coupoles, la naissance du protestantisme et celle de la science moderne.
Vint un moment où ciel et paradis ne coïncidèrent plus. Depuis la fin du XVIIIe siècle, l'au-delà est devenu infigurable. Est-ce à dire qu'il n'existe pas ?
Le sujet n’est pas une création moderne. Ce n’est pas davantage un concept psychologique. Moins encore l’invention de Descartes.
C’est le produit d’une série de déplacements, de transformations et de refontes d’un réseau de notions. Une histoire de la subjectivité ne peut donc être qu’une archéologie du sujet.