L'animal et la mort. Avec Charles Stépanoff pour Lundi matin.


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11.2021

Nous en choyons - nourrissons, castrons, enfermons - certaines, à jamais enfants de nos foyers. Nous en mangeons et exploitons d’autres, tuées et dépecées le plus souvent en masse et loin de nos regards, entre autres pour nourrir les premières. Notre relation aux bêtes et nos sensibilités à leur égard sont un summum de contradictions et de problèmes éthiques dont une féroce division du travail peine à nous sauver.
La chasse avec toutes les controverses qu'elle suscite est un des lieux les plus vifs pour penser ce mélange d'affects et d'élans qui nous traversent, nous laissant bien peu tranquilles quand il s'agit de repenser notre place parmi les vivants.
Charles Stépanoff, anthropologue et auteur du récent L'animal et la mort. Chasses, modernité et crise du sauvage, nous permet d'explorer ces territoires.

La difficulté de panser. Avec Bernard Stiegler pour le Collège international de philosophie.


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04.10.2018

Dans un contexte que l’on dit à présent marqué par la "post-vérité" et la "post-démocratie", dont la sidérante incarnation est le président Trump, et qui nous donne à croire que l'Anthropocène parvenant à son destin eschatologique s'accomplit comme nihilisme absolu en lieu et place du "savoir absolu" – ce que Bernard Stiegler présenter comme un processus de dénoétisation, c'est-à-dire de prolétarisation totale, qui affecte tout le monde, et Trump plus que quiconque, et ses électeurs comme les nôtres, et nous avec eux –, il est légitime de se demander à nouveau : qu'appelle-t-on penser ?
La pensée doit cependant être ici conçue et soignée d'abord – et elle-même avant tout – comme un pansement sur une blessure qui ne guérit jamais tout à fait. Cette blessure, qui est ce que le mathématicien et biologiste Alfred Lotka aura décrit comme un processus d'exosomatisation, exige de repanser la pensée comme "Sorge", comme soin, au sens d'une therapeia, de ce que Foucault appelait une "technique de soi et des autres", mais sans se laisser enfermer ni dans ce qui aura conduit Heidegger au pire, ni dans l’eau tiède du "care".

L'antispécisme : la fraude en espèce. Avec François Gerlotto et Samuel Bon pour la Nouvelle Action Royaliste.


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02.06.2021

L'antispécisme, a priori si sympathique venant défendre des animaux qui souffrent de conditions d'élevage atroces, est en réalité une idéologie profondément nihiliste. En refusant à "l'animal humain" toute particularité et en faisant des animaux un groupe victime, à l'égal des races, genres, sexes, colonisés et esclaves, il aboutit à l'élimination systématique de toute organisation sociale chez l'homme. Particulièrement dévastateur, il détruit aussi le monde animal, puisqu'il ne considère que l'individu, en lui déniant toute interaction avec son environnement. En toute logique l'antispécisme combat l'écologie qui, au contraire, se préoccupe de cet environnement.
Paradoxalement, il collabore sans réticence avec le pire de l'agro-industrie – celle-là même qui a développé l'élevage industriel - qui a trouvé dans cette idéologie et son expression, le véganisme, un moyen de confisquer l'agriculture mondiale en imposant la consommation exclusive d'aliments industriels de synthèse.

La force de la Morale. Avec Denis Collin et Marie-Pierre Frondziak pour la Nouvelle Action Royaliste.


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09.06.2021

Les questions réputées "sociétales" déconcertent de nombreux citoyens car elles débordent le domaine du Politique. Or les réponses ne peuvent dépendre de la foi religieuse puisque l'Etat obéit au principe de laïcité, puisque les citoyens professent des formes différentes de religion ou d'irreligion. Pourtant, le Parlement vote des lois sur le mariage, sur la PMA, et se prononcera bientôt sur la GPA et l'euthanasie : nous ne pouvons rester neutres sur des lois qui touchent à notre civilisation.
Dès lors, est-il possible de définir une morale commune ? Tous deux professeurs de philosophie, Denis Collin et Marie-Pierre Frondziak répondent par l'affirmative au fil d'une réflexion sur les grandes philosophies morales et sur les apports de la psychanalyse qu'ils nous présentent ici.

Quand la philosophie bascule dans l'antihumanisme. Avec Jean-François Braunstein sur QUB Radio.


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09.2019

On a l'habitude d'assimiler, de manière un peu rituelle, la philosophie à l'amour de la sagesse. Elle permettrait de méditer sur le monde, de l'éclairer, de mieux le comprendre. Nul ne contestera que ce soit souvent le cas. Mais qu'arrive-t-il lorsque la philosophie devient folle ?
C'est la question posée par Jean-François Braunstein dans son livre Quand la philosophie devient folle (Grasset, 2018). Il se questionne sur les élucubrations de la théorie du genre, sur l'antihumanisme qui accompagne trop souvent la cause animaliste et sur le nouveau rapport à la mort qui s'impose dans notre société.
Une contribution fondamentale pour mieux comprendre certaines dérives actuelles de la philosophie.

Émission "Les idées mènent le monde", animée par Mathieu Bock-Côté.

La philosophie devenue folle. Avec Jean-François Braunstein pour l'Alliance Israélite Universelle.


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06.02.2020

Trois débats obsèdent la scène publique "progressiste", autour du genre, des droits de l'animal et de l'euthanasie. Et lorsqu'on lit certains des textes qui en donnent le la, on découvre derrière les bons sentiments affichés des horizons absurdes, sinon abjects.
Si le "genre" n'est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l'infini ? S'il n'y a pas de différence entre les animaux et les humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux ? S'il est des vies dignes d'être vécues et d'autres qui ne le seraient pas, pourquoi ne pas liquider les "infirmes", y compris les enfants "défectueux" ? Pourquoi ne pas collectiviser les organes des quasi-morts au profit d'humains plus en forme ?
Tels sont quelques énoncés qui s'installent dans le discours contemporain de l' "émancipation". Il s'agit d'y prétendre abolir les "limites", toutes les limites. Alors qu'il convient au contraire de penser pour la vie, les limites qui nous constituent.

Un penseur de taille. Avec Olivier Rey pour la Revue Eléments.


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06.2021

Olivier Rey, c’est le Little Big Man de l'écologie bien comprise. Philosophe, mathématicien, romancier à hauteur d'homme.
Avec lui, l'écologie retourne dans la maison du père : la tradition, la conservation, le conservatisme, la bonne mesure — lui le penseur de la démesure inhumaine de nos sociétés.
Ses livres sont des antidotes. Les lire, c'est retrouver ce qu'il y avait de bon hier, sans renoncer à ce qu'il y a de bon aujourd'hui ni à ce que l'on pourrait faire mieux demain.

L'innovation et la peur en temps de guerre. Avec Michel Goya pour l'IRSEM.


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09.2019

Michel Goya est un essayiste particulier, qui allie la vocation militaire à la rigueur de l'historien. Dans le cadre de cet entretien, il revient sur deux de ses livres, Sous le feu. La mort comme hypothèse de travail (Tallandier) et S'adapter pour vaincre (Perrin).
L'occasion de développer des thématiques aussi différentes que l'expérience du feu, la formation des soldats et le problème des "savoir-faires disparus" à certaines époques au sein de l'institution, son intérêt pour la Grande guerre et la manière dont celle-ci fonctionne comme un cas d'école du changement en contexte de guerre, la problématique de l'innovation technique ou encore la notion de "doctrine", centrale dans le fonctionnement militaire, de sa naissance au XIXe siècle jusqu'à ses mutations contemporaines.

Émission "Le Collimateur", animée par Alexandre Jubelin.