Le développement de la violence hante notre société.
Henri Laborit, fort de trente ans de travail interdisciplinaire consacré à la biologie des comportements, rappelle une double évidence : la violence est, d'abord, une expression du fonctionnement du système nerveux, lequel n'est compréhensible qu'en décortiquant ses niveaux d'organisation. Mais, après avoir étudié la violence chez l'animal puis chez l'homme, il montre, encore, que celle-ci ne se limite pas aux relations interindividuelles. Elle régit, aussi, les comportements collectifs, dans le groupe, entre les groupes, entre les Etats.
En se fondant sur des données anatomiques, biologiques, physiologiques autant que culturelles, Henri Laborit étudie les concepts tels que liberté, égalité, propriété, besoin, travail, territoire, patrie, etc. Et pose la question : dans l'ignorance de ce que nous sommes et avec un discours logique toujours prêt à fournir un alibi aux meurtres, aux guerres et aux génocides, quelque chose peut-il changer ?
Une conférence consacrée à la problématique du dieu VIVANT hébraïque (yahweh), et de l'interdit qui est fait aux hommes de toucher au VIVANT.
En effet, dans la religion archaïque des hébreux, dieu est appelé le dieu vivant : il est la somme de tout ce qui est vivant sur terre. L'homme ne doit absolument pas toucher à toute forme de vivant que ce soit. Le paradis est donc végétarien.
La conférence se déroule dans le cadre du séminaire René Scherer sur la vie à Paris VIII.
Grand entretien avec l'un des pères de la déconstruction, où l'on trouvera le souci de la clarté et de la sensibilité.
La bibliographie de Derrida peut être océanique, et son vocabulaire écrit paraître technique : reste tout de même la possibilté d'atteindre une certaine conscience politique et philisophique par le récit, son récit.
L'oeuvre de Paul Yonnet, sociologue, essayiste et écrivain, se situe au confluent de trois convictions :
1) L’analyse de l’expérience personnelle est le premier pas vers la connaissance de l’homme, des sociétés qu’il forme et de leur histoire. Certitude très tôt acquise, d’abord par la lecture fondamentale, à quinze ans, du "Voyage au bout de la nuit" de Céline, puis, déplacée dans le champ de la sociologie, lors de ses premières études des phénomènes du loisir. Ainsi a-t-il découvert, en étudiant "la France du tiercé", dont il était naturellement proche, à quel point les acteurs de base du phénomène possédaient une connaissance spontanée savante, et à quel point, à l’inverse, une sociologie de l’extériorité, traitant le social avec désinvolture, véhiculait de contresens et de préjugés. D’où le recours à la méthode de la "participation observante" - séparée des phases ultérieures de l’objectivation.
2) Passionné de démographie, d’histoire (de toutes les histoires), de droit, de psychologie, de philosophie, de littérature, d’anthropologie, mais aussi par les apports des sciences à l’explication des phénomènes sociaux, Paul Yonnet ne conçoit pas que la recherche ni l’élucidation puissent avoir lieu à l’intérieur d’une "discipline" seule, artificiellement recluse derrière les remparts qu’elle a (ou aurait) construits. Ardente obligation de l’interdisciplinarité.
3) La vérité gît dans les livres. Mais il est plusieurs chemins pour y accéder, et notamment la voie littéraire. Il s’ensuit quelques conséquences : il n’est de pensée qu’écrite ; la sociologie, comme la philosophie ou l’ethnologie, est aussi un style et un art littéraire (Raymond Aron, Claude Lefort, Claude Lévi-Strauss) ; l’analyse des oeuvres de la littérature est un temps essentiel de la recherche ; nous pouvons entrer directement dans le cercle magique pour y côtoyer les écrivains (c’est Le Testament de Céline).
Pourquoi l'interdit ? Pourquoi les lois ? Qu'est-ce que l'Etat ? Comment séparer le juste de l'injuste ?
Etat, Religion, Révolution, Progrès... : ces artifices sont emportés dans le déchaînement du management scientifique promis à la terre entière.
La peur de penser en dehors des consignes a fait de la liberté une prison.
Pierre Legendre explique, en philosophe et historien du droit et des institutions, comment l'homme raisonnable organise le monde pour tenter d'échapper à l'abîme de son origine introuvable, ce mur de nuit auquel il s'adosse.
Emission "Les nuits magnétiques".
Le christianisme, lors de sa conquête du sol européen, a récupéré et intégré des formes de sacralité s’exprimant dans la vie des communautés populaires.
On retrouve donc dans le calendrier des fêtes "chrétiennes" de nombreuses traces de fêtes païennes ancestrales.
Il est intéressant d'en comprendre la signification et de les remettre dans la perspective des mentalités païennes qui les avait produites.