Ancien président du Front national de la jeunesse, nietzschéen revendiqué, Julien Rochedy nous propose un entretien passionnant dans lequel il aborde de nombreux sujets politiques et civilisationnels, égratignant parfois sévèrement les conservateurs n'ayant pas pris la mesure de la rupture anthropologique portée par la modernité et des solutions à y apporter.
Sommaire :
- 00'41 : que préparez-vous pour la rentrée ?
- 04'43 : qu'est-ce qu'être européen ?
- 07'55 : vous sentez-vous plus proche d'un Malien francophone que d'un Letton ?
- 09'26 : l'Europe composée de 70 % d'extra-européens parfaitement assimilés serait-elle toujours l'Europe ?
- 13'43 : va-t-on assister au retour de la biologie en politique ?
- 18'40 : faut-il mettre en place la préférence de civilisation ?
- 21'46 : que peuvent apporter aux Européens vos travaux sur la psychologie évolutionniste ?
- 27'58 : cette reconnexion avec la nature est-elle possible dans le contexte actuel ?
- 32'14 : les Européens doivent-ils renouer avec la virilité ?
- 38'39 : qu'est-ce qu'être nietzschéen en 2019 ?
- 44'04 : que faire pour sauver l'Europe ?
- 49'58 : quels conseils de drague pour les jeunes Européens ?
La culture moderne s'enfonce dans un nihilisme moral et social dont limites et contradictions éclatent à notre époque. Mais une remise en question des principes philosophiques sur lesquels l'Europe vit depuis plusieurs siècles est désormais possible.
Pour être effective et fructueuse, cette interrogation suppose de prendre la pleine mesure de la "modernité" et du "modernisme", deux concepts distincts, bien que liés. Le philosophe Maxence Hecquard se propose de nous guider dans cette grande interprétation d'ensemble
Le philosophe, sociologue et musicologue allemand Theodor W. Adorno est l'un des principaux représentants de l'Ecole de Francfort, exilé aux Etats-Unis après l'arrivée au pouvoir des nazis avant de revenir en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale.
Ses ouvrages les plus importants ont posé les bases de la "théorie critique", notamment Dialectique négative (rédigé avec son acolyte Max Horkheimer) et Minima Moralia.
Émission "Une vie, une oeuvre", animée par Claudia Krebs et Claude Giovannetti.
De Charles Péguy (1873-1914), nous connaissons l'engagement dans l'affaire Dreyfus, les Cahiers de la quinzaine, l'adhésion au socialisme, la poésie et le poète de l'espérance, la critique de L'Argent, de la modernité et de l'idée de progrès, le retour à la foi catholique et la mort au champ d'honneur aux premiers jours de la guerre de 1914.
L'auteur de la Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne n'a pas construit de système philosophique. Y a-t-il alors une philosophie de Péguy et quelle est-elle ? Autrement dit : qu'est-ce qui fait l'unité de son œuvre ?
Camille Riquier montre magnifiquement le "profond ordre intérieur" qui tient ensemble la diversité des textes du génial écrivain.
Une rencontre animée par Julien Farge.
Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, se penche ici sur différentes questions de société. De la philosophie politique aux problèmes de psychologie sociale, comprendre les visions du monde et les habitus qui structurent des collectifs où certaines minorités actives doit nous permettre d'avoir une compréhension plus fine de la marche du monde.
Ce travail est mené par la lecture de plusieurs livres dont les contenus sont ici exposés clairement.
Le blasphème est, depuis ses origines, un concept politique qui n'intéresse le religieux que marginalement. Jérusalem, Athènes, Rome, les morts fondatrices de Socrate et de Jésus-Christ, tous deux condamnés à la peine capitale, le premier pour impiété, le second pour blasphème, ainsi que la Torah, l'Évangile et le Coran témoignent que l'histoire de l'interdiction du blasphème est avant tout celle de sa fonction politique, qui est d'éliminer celui qui nuit à la communauté.
Avec l'apparition de la modernité, l'invention de la tolérance et la proclamation de la liberté d'expression comme droit fondamental, le blasphème aurait dû disparaître. Il s'est en fait transformé.
De Salman Rushdie à Charlie Hebdo, il est même devenu l'enjeu de crises planétaires répétées. Dans le monde musulman, son interdiction est aujourd'hui un outil redoutable de répression des minorités au niveau national et d'accélération de choc des civilisations au niveau international.
À ce défi, l'Europe prétend répondre par la liberté d'expression, bien que la majorité des pays occidentaux continue à condamner le blasphème, compris non plus comme une offense à Dieu, mais aux croyants, signe d'une sécularisation dévoyée.
C'est particulièrement le cas en France où la prolifération des lois venant limiter la liberté d'expression a fini par réinstaurer un délit de blasphème tout en multipliant les délits d'opinion...
A travers un exposé de la philosophie d'Oswald Spengler, auteur du célèbre Déclin de l'Occident, le doctorant à la faculté de droit de Nancy Steven Cornu nous entretient des grands cycles historiques qui dictent l'évolution des civilisations et des différentes perceptions philosophiques à leur sujet.
Cette perspective d' "histoire longue" que commencent à réintégrer dans le débat public des personnalités aussi variés que Michel Onfray, Eric Zemmour ou Michel Houellebecq, nous offre un autre regard sur les évolutions actuelles de nos sociétés occidentales et sur les perspectives d'avenir de notre civilisation.
Dans L'Âge productiviste (La Découverte, 2019), le philosophe Serge Audier explore la façon dont les alertes écologiques ont été ignorées ou bloquées à l'échelle mondiale. Son enquête permet de (re)découvrir les alternatives non advenues, mais toujours en réserve, au modèle qui détruit actuellement le système-Terre.
Émission "Les mercredis de Mediapart", animée par Fabien Escalona et Jade Lindgaard.