Suite à la publication sur le site de l’UPR d’un article rédigé par François Asselineau, à la veille du 18 juin 1940, présentant le Général Maxime Weygand (1867-1965) comme coupable de "haute trahison", Adrien Abauzit a souhaité faire quelques rectifications concernant l’action de cet homme, et plus généralement sur l'interprétation historique de cette période troublée de l'histoire de France.
Il existe bien deux patries. L'une est la terre des pères, le pays de la naissance et de l'éducation. Celle-ci a toujours existé. L'autre est récente. Elle date des Lumières et de la Révolution. Elle représente l'idéologie révolutionnaire. Les paroles de la Marseillaise expriment son idéal. La première est la France. La seconde n'est pas la France, mais la France est son support et son instrument.
À chacune son patriotisme : celui de la première est fait de gratitude et de piété ; celui de la seconde est marqué par la passion et par la démesure. Le patriotisme traditionnel impose le devoir de reconnaissance. Le patriotisme révolutionnaire exige le sacrifice d'innombrables vies.
La destinée du Général est plus facile à résumer dans son parcours éblouissant qu'à suivre des yeux, pas à pas.
Des zones d'ombre subsistent dans cette trajectoire, et les moyens mis en oeuvre par de Gaulle pour parvenir à ses fins ne sont pas tous du même ordre ; il arrive que l'élégance y tombe dans la manigance.
Il y a, dans l'aventure du Général, trois temps bien distincts. La vingtaine d'années d'abord qu'il employa au service de sa volonté de puissance ; ce qui nous mène à ses cinquante-quatre ans (1944). Puis un trou, un long piétinement, douze ans de chômage, cruel et mal supporté. Enfin, dans sa vieillesse, de soixante-sept à soixante-dix-huit ans, de Gaulle monarque, tel qu'il souhaitait l'être.
Toutes ces circonstances ne vont pas sans le recours à des procédés parfois surprenants. Le personnage public de Charles de Gaulle, nous commençons à pouvoir le deviner avec assez d'exactitude. Mais la personne sous le personnage ? Autre histoire. De Gaulle verrouillait sa vie privée. Là, pour nous, l'énigme.
Alors que les manuels d'histoire -depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale- nous dépeignent tous un de Gaulle libérateur et volontaire quand Pétain ne serait que collaboration et résignation, plusieurs personnes s'élèvent contre cette interprétation et cherchent à réviser la compréhension que nous avons de cette période troublée de l'histoire de France.
Ce débat rassemble deux contradicteurs qui s'affrontent sur les rôles respectifs du Général de Gaulle et du maréchal Pétain pendant la seconde Guerre Mondiale.
Il est important de comprendre comment le conflit Pétain-de Gaulle s'est développé à la suite du désaccord sur l'armistice français. Le premier triomphe, auréolé de la gloire de Verdun, alors que le second n'est encore qu'inconnu et solitaire à Londres. L'enjeu n'est rien moins que l'âme des Français !
Les faits ? Oui, les faits : l'armistice, Mers el-Kébir, le renvoi de Laval, les lois antisémites et les mesures hostiles aux francs-maçons, ces faits qui sont comme "transfigurés" par les passions, soudain réveillées.
Et c'est à la recherche des racines de ces passions que Henri Amouroux s'essaie, celles qui nourrissent la violence des discours de De Gaulle, celles qui incitent l'Eglise à prendre sa revanche sur la franc-maçonnerie, celles qui vont conduire jusqu'à l'exclusion, et qui devaient transformer de si nombreux Français en frères ennemis.
Emission "Un jour dans l'histoire", animée par Christophe Dickès.
Après une première émission consacrée aux mythes entourant le rôle du général de Gaulle pendant la 2e Guerre Mondiale, Adrien Abauzit revient pour aborder plusieurs sujets qu'il n'avait pas eu le temps de traiter.
Question juive, Service du Travail Obligatoire et Révolution Nationale : ce deuxième volet est un peu plus orienté sur le régime de Vichy proprement dit, et sur le rôle objectif que l'État français a joué pendant cette période troublée de l'histoire de France.
Le travail de réinformation continue.
Alors que le 70e anniversaire du 18 juin 1940 est commémoré, comment comprendre l'action du Général de Gaulle pendant la 2e Guerre Mondiale ? Et que penser des condamnations unanimes du régime de Vichy ?
Roger Holeindre, ancien résistant, vice-président du FN, et Paul-Marie Coûteaux, ancien député européen, débattent de ces questions complexes en traitant du rôle du Maréchal Pétain et de l'occupation allemande, et tentent, dans la dernière partie, de tirer des parallèles avec la France d’aujourd’hui.
Dans son ouvrage, Eric Zemmour pose un regard sur notre Histoire de France à travers le prisme de l'héritage romain. Paris, dit-il, a souhaité perpétuer Rome de la chute de l'empire jusqu'à nos jours.
Notre pays sut parfois répondre à ce rêve et imposer à l'Europe la fameuse paix romaine mais en face, l'Angleterre souhaita aussi tirer son épingle d'un jeu diplomatique et géopolitique complexe.
Aujourd'hui ce rêve romain s'évanouit dans une Europe qu'Eric Zemmour considère comme démesurée. Il tire de ce constat une mélancolie. Une mélancolie française.
Emission "Un jour dans l'histoire", animée par Christophe Dickès.