Le Pacifique devient chaque jour un peu plus au centre des préoccupations du monde. C'est un espace fragmenté, jalloné de rivalités entre grandes puissances et qui peut devenir un espace conflictuel.
Pour comprendre les grandes lignes géopolitiques qui traversent cette région et les conflits actuels, Bruno Gollnisch, homme politique mais également professeur de droit international et japonisant, nous livre un exposé clair et érudit.
Nicolas Klein, spécialiste du monde hispanique, nous présente sa vision de l'état actuel de l'Espagne, nation voisine très brillante dont nous savons finalement assez peu de choses en France.
Ce grand pays d'Europe, lui-même plus respectueux que nous de ses affinités naturelles, est aujourd'hui conscient que l’Union européenne n’est bonne ni pour elle-même, ni pour la grande majorité des nations européennes.
Une conférence pour comprendre le positionnement de ce pays sur la scène internationale, loin des mensonges et des raccourcis médiatiques.
L’Athènes du Ve siècle avant J.-C. représente un cas limite : c’est une ville relativement petite, à nos yeux de modernes, avec très peu d’arrière-pays, et elle a régné sur un empire occupant une part importante du monde méditerranéen. De plus, Athènes présenta ce trait particulier qu’elle fut parfaitement consciente de la nature du pouvoir qu’elle exerçait, de ses raisons et des possibilités mêmes qui en découlaient pour elle. Ce pouvoir, de toute évidence, était une thalassocratie, c’est-à-dire le pouvoir de la mer.
Jacqueline de Romilly dresse le portrait de l'ascension et du déclin de ce pouvoir athénien sur la mer Méditerannée.
Après un rapide retour sur son parcours personnel, Robert Steuckers répond, avec la virtuosité qu'on lui connaît, à diverses questions concernant la politique sur le continent européen, ou la géopolitique internationale.
Que ce soit le problème de la remise en cause de l'indépendance de l'Europe par l'adoption du traité de libre-échange transatlantique, la perpétuation des politiques hégémoniques des Etats-Unis dans les crises ukrainienne ou syrienne, la place de la chine dans le nouvel ordre mondial où le problème belge, c'est toujours au travers de sa grille de lecture géopolitique -ancrée dans les constantes historiques régionales- que l'invité donne son point de vue.
Robert Steuckers nous délivre ici une brillante analyse historique et géopolitique sur la Syrie et l’Ukraine.
Il revient sur les révolutions tunisienne et égyptienne ainsi que sur les tentatives de déstabilisation de ces pays. L’Algérie, dont le régime militaire socialiste tente de résister, est sans doute le prochain sur l'agenda de la déstabilisation de l'Afrique du Nord.
La Syrie reste une particularité dans ce qu’on appelle le "printemps arabe" et Robert Steuckers expose le rôle de l’armée et du régime baassiste dans le fonctionnement du pays.
Nous apprenons également que le cas de la Syrie et de la Crimée sont liés historiquement, et ce depuis le XIXe siècle, l’enjeu principal étant le contrôle de la Méditerranée orientale.
Enfin, l’instrumentalisation d’un islam "radical" dans le Caucase, par le courant wahhabite, est traité ainsi que le rôle que devait jouer l’Union européenne dans la conférence de Genève II.
Un brillant exposé qui jette éclairage salutaire pour comprendre les enjeux du contrôle du bassin méditerranéen oriental et du Moyen-Orient.
L’affirmation d’un humanisme commun méditerranéen, dans la perspective développée sur l’une ou l’autre rive par Taha Hussein, Paul Valéry, Albert Camus, aidera à intégrer dans la même mémoire la pluralité des patrimoines de la Mer Commune.
Cette approche aura pour conséquence de rejeter à l’arrière-plan les référents religieux de la région.
Emission "Cultures d'islam".