En juin 2004, France 3 organisait un débat salutaire entre Jacques Derrida et Régis Debray. Presqu'une génération séparent Derrida le théoricien du déconstructivisme et Debray le fondateur de la médiologie, mais une formation exigeante et élitiste les rapproche : l'Ecole Normale Supérieure.
L'agrégé-répétiteur Derrida se souvient de l'aura politique qui précédait en 1965 le jeune Debray lui-même très impressionné par l'érudition du maître.
Pendant près d'une heure et demie, les deux intellectuels ont des échanges attentifs et divers : l'image publique du philosophe, la notion de souveraineté, l'Europe, la démocratie et ses menaces internes, les effets pervers de l'histoire, ou encore le 11 septembre 2001.
Il fut un temps ou la télévision pouvait être autre chose qu'un instrument de propagande et d'abrutissement...
Identité et devenir de la France, immigration, tutelle de l'Union européenne : Adrien Abauzit -avocat, conférencier et essayiste- nous présente ses analyses.
Sa grille de lecture additionne le point de vue catholique traditionnel et la vision d'une France rattachée à sa mission historique de fille aînée de l'Eglise.
Un franc-parler qui détonne au sein de la "dissidence".
Récemment, dans un article qui n'hésitait pas à affirmer que "la télévision tue", le journal Le Monde se référait à une étude menée par Frederick Zimmerman et Dimitri Christakis, pédiatres de l'université de Washington, qui ont établi un lien direct entre consommation précoce d'images animées et déficit attentionnel, mettant en évidence que la synaptogenèse des cerveaux infantiles était modifiée par le rapport aux images animées.
En France, les enfants passent plus de trois heures et demi par jour devant leurs écrans, soit plus de 1 200 heures par an à regarder la télévision, à surfer sur Internet, à jouer sur leur console ou à envoyer des SMS, contre 900 heures sur les bancs de l'école.
L'objet de la conférence est de réfléchir au devenir des jeunes générations dans notre société marchande et mondialisée, particulièrement face aux écrans.
Comment est-on passé à un nouveau capitalisme orienté par les seuls verdicts de la finance ?
Serge Halimi retrace l'histoire de la montée des idées "néolibérales" au XXe siècle en expliquant l'essor des idées de penseurs libéraux comme Friedrich Hayek ou Milton Friedman. Il s'attache à montrer comment leurs idées ont pu recevoir un écho dans le monde politique conservateur américain (Ronald Reagan), puis anglais (Margaret Thatcher), et par quelles médiations ces idées y sont parvenues (cercles de personnalités soigneusement sélectionnées pour en faire la promotion, financement de think tank conservateurs, grands dirigeants d'entreprises, et par la concentration des médias détenus par des capitaux privés).
Emission France Inter "Là-bas si j'y suis".
Qui sont les intellectuels faussaires ? Sur quoi porte leur discours ? Quel est leur réel pouvoir intellectuel et médiatique ?
Toutes ces questions sont, parmi nombre d’autres, au cœur de la réflexion développée par Pascal Boniface dans son dernier ouvrage, Les Intellectuels faussaires (éditions Claude Gawsewitch, 2011).
L’auteur y décortique l’idéologie qui sous-tend le discours de cette "nouvelle catégorie" d’intellectuels hybrides qui sature, par sa présence, l’espace médiatique et intellectuel, et pèse du même coup sur le sens de l’information.
Le but de la table ronde est de se poser un certain nombre de questions :
1. que devient l'usage créatif de l'information aujourd'hui, depuis la naisance des média ?
2. que penser de l'affaiblissement des discours de référence ?
3. quelle est l'attitude des militaires face à la guerre de l'information ?
4. quels sont les avantages informationels du "faible" ?
Les différents intervenants viennent partager leurs expériences de journaliste, blogueur ou chercheur dans leur rapport aux média et viennt révéler les enjeux liés à la création et à la diffusion de l'information.
Beaucoup a été écrit sur la question sioniste, mais bien peu d’auteurs francophones ont exploré la question de l’antisionisme juif, question semble-t-il taboue pour la communauté juive française.
Le professeur Yakov Rabkin est à l’origine du livre intitulé "Au nom de la Torah ; Histoire de l’opposition juive au sionisme". Ce premier opus jette les bases de son ouvrage paru il y a maintenant quelques mois, "Comprendre l’Etat d’Israël", qui aborde la question israélienne au travers de "l‘idéologie, la religion, et la société".
L'Agence Info Libre a donc posé quelques questions à Yakov Rabkin lors de son passage à Paris, à l’occasion de la présentation de son livre.
Un document qui regorge d’informations essentielles à la compréhension de l’idéologie sioniste et de son avatar national l’Etat d’Israël.
L'antiracisme, nécessité morale absolue, a atteint ses objectifs en Occident. Toute idée de suprématie raciale y est désormais délégitimée et celui qui s'en prévaudrait encourrait, à juste titre, l'opprobre des institutions et des médias.
Pourtant, alors que les racistes avérés sont devenus très marginaux dans nos sociétés, l'antiracisme s'est mué en une idéologie à la fois diffuse et contraignante qui outrepasse largement sa raison d'être. Manipulée comme une arme de disqualification massive, elle impose un terrible chantage sur quiconque ose interroger l'immigration, l'influence de l'islam ou le multiculturalisme. Non contente de réintroduire le délit d'opinion, elle interdit par ailleurs, au nom d'un universalisme au rabais, toute réflexion sur la grandeur et l'unicité de la culture européenne.
A travers une méditation historique sur l'épineuse question de l'identité française, Paul-François Paoli déconstruit une doxa tyrannique qui stérilise le débat public.