Depuis vingt ans sont apparus des mouvements contestataires agissant au nom de l’éthique : altermondialisme, écologie, défense des droits des animaux. S’ils s’expriment majoritairement à travers des actions légales, ils ont cependant donné naissance à des groupes radicaux partisans d’attaques violentes et à des groupuscules terroristes n’hésitant pas à recourir à des actions "armées". Ce phénomène porte un nom : écoterrorisme.
Depuis le début des années 1990, les Black Blocs livrent une véritable guérilla urbaine aux forces de l’ordre et le Front de libération des animaux ou le Front de la libération de la terre multiplient les actes criminels – sabotages, attentats ou meurtres –, ciblant les entreprises et le "pouvoir de l’argent". Ils figurent aujourd’hui, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, sur la liste noire des organisations terroristes au même titre que Daech et Al-Qaïda.
La France est encore peu touchée mais tout laisse craindre que se développent dans un avenir proche des campagnes violentes dans l’Hexagone. Les événements de Sivens, Roybon et Notre-Dame-des-Landes en sont les signes annonciateurs.
De l'affaire Dreyfus à l'après-Charlie, comment a évolué la figure de l'intellectuel français ? Le mythe des grands penseurs engagés est-il en passe de disparaître ?
Shlomo Sand signe aux éditions La Découverte La fin de l'intellectuel français ? De Zola à Houellebecq, un essai dans lequel il dresse un portrait sans concession du monde intellectuel parisien actuel et s'interroge notamment sur les idées judéophobes et l'islamophobes qui y circulent. Il dialogue avec la politiste Anastasia Colosimo.
Les polémiques liées aux personnalités politiques durant les périodes électorales ou durant l'exercice de leur mandat cachent en général des enjeux plus profonds. Ainsi en va-t-il de la diabolisation de Donald Trump aux Etats-Unis ou de François Fillon et Marine Le Pen en France.
Retour avec l'éditeur et chroniqueur Maurice Gendre sur les actualités politiques américaine après presque un mois de présidence Trump, et française avec la campagne à l'élection présidentielle qui bat son plein.
Alors que la presse française titube, l'exigence s'affirme d'un modèle radicalement différent. Quel serait son cahier des charges ? Produire une information de qualité soustraite à la loi du marché comme aux pressions du pouvoir, loger numérique et papier à la même enseigne et inventer un mode de financement solide et juste.
Surprise : les propositions de changement existent et les actions nécessaires à la mise en place de cette nouvelle production de l'information ne sont pas si difficiles que ça à mettre en place !
Et c'est en présence de plusieurs membres de "La France insoumise" que Pierre Rimbert, journaliste au Monde diplomatique et Henri Maler, fondateur d'Acrimed, nous exposent leurs réflexions pour que le quatrième pouvoir deviennent une réelle question démocratique que les citoyens s'approprient.
De la cité grecque à la Révolution française en passant par l’Italie de la Renaissance, la Hollande du XVIIe, les courants antimonarchistes de la Révolution anglaise ou les partisans de l'Indépendance américaine, le républicanisme apparaît comme la manière la plus ancienne de penser la liberté politique.
Restituer l'histoire du républicanisme comme idée de liberté – et non comme simple régime politique – permet d'exhumer un ensemble de présupposés centraux dans le développement de la vie politique européenne antérieurement à la Révolution française et d'élaborer une philosophie qui, fondée sur ce concept de liberté entendu comme non-domination, défend une conception du gouvernement distincte de celle propre aux perspectives libérale et populiste.
Cette approche conduit bien évidemment à la question de la particularité du républicanisme français.
Pour ce 64ème numéro de "L'Heure la plus sombre", Vincent donne la parole à Xavier, de la revue Faits & Documents, avant de commenter l'actualité en compagnie d'Alain Soral.
0:00:00 : Introduction
0:01:10 : La destruction du PS pilotée depuis l’Élysée
0:04:45 : Le paradoxe Macron
0:09:00 : Henri de Castries, au centre des réseaux d’influence
0:13:00 : le "PénélopeGate" malgré la Téchouva de Fillon
0:16:15 : Macron, protégé par le Système
0:18:20 : Benoît Hamon et le revenu universel
0:20:00 : Mélenchon et Marine Le Pen
0:22:20 : La confirmation de Glucksmann
0:25:15 : François Hollande, un homme de la Quatrième République
0:26:30 : Les réseaux derrière Macron
0:27:50 : À quand le parti "progressiste" ?
0:29:15 : L’ascension des énarques de la promotion Senghor
0:32:00 : De la centralité de l’élection française
0:34:10 : Trump, Fillon, et la Chine
0:38:40 : Alain Soral nous rejoint !
0:41:20 : La communauté de lumière lâche ses soutiens grillés
0:43:40 : Hamon, que fait-il là ? Quel est son électorat ?
0:46:40 : Mélenchon, le seul candidat sérieux avec le FN
0:48:00 : Sur le revenu universel
0:50:20 : Fillon, gagne-petit
0:53:20 : Prendre la suite de Valls...
0:55:00 : L'antisémitisme selon Jakubowicz
0:56:00 : Forces et faiblesses de Mélenchon et du FN
1:04:00 : Les cartes sont rebattues
1:07:00 : Les traitements d'exception contre Marine
1:09:30 : Les élections, Internet et E&R
Karl Kraus est le seul Autrichien de ce siècle à avoir gagné deux guerres mondiales (Hans Weigel). Il a moralement gagné la première notamment en publiant, avec Les Derniers jours de l'humanité, un des réquisitoires les plus impitoyables qui aient jamais été conçus contre elle et contre la guerre en général. Et il n'y a rien d'artificiel ou d'exagéré dans le fait de suggérer qu'il a gagné également de façon anticipée la deuxième, en écrivant, en 1933, avec la Troisième Nuit de Walpurgis, un des textes les plus perspicaces et les plus puissants qui aient été produits sur une catastrophe dont il n'a pourtant vécu que les débuts, puisqu'il est mort en 1936, avant d'avoir connu le pire.
Cette conférence est consacré à certains aspects des nombreuses guerres que Kraus a menées non seulement contre la guerre, mais également contre le mensonge, la corruption, l'inhumanité et la barbarie sous toutes leurs formes.
Remarque : la qualité de l'enregistrement est médiocre.
L'historien israélien Shlomo Sand esquisse une petite histoire des intellectuels français, de Voltaire à Michel Onfray.
Depuis le mouvement des Lumières jusqu'aux philosophes médiatiques que nous connaissons et en passant par l'affaire Dreyfus qui a vu naître ce terme, c'est le rapport particulier que notre société française entretient avec les intellectuels qu'il est intéressant de questionner.
Car si les engagements furent par exemple assez différents face aux deux grandes idéologies du XXe siècle (le communisme et le fascisme), les positions sont également partagées devant les obsessions identitaires de notre temps.
Une réflexion qui devrait nous obliger à prendre du recul devant les déclarations des clercs qui ne sont que le reflet de l'air du temps.