La censure en littérature. Avec Pierre Jourde à l'Ecole Normale Supérieure.


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14.03.2011

L'écrivain, critique et universitaire Pierre Jourde traite dans cette conférence de la censure dans la littérature française. Il brosse un portrait lucide mais implacable des phénomènes de censure qui s’imposent dans la société française depuis de nombreuses années.
Des méthodes les plus brusques (action directe de l'Etat, procès à l'initiative des "ligues de vertus") aux phènomènes les moins visibles (mécanisme d'auto-censure, pression par l'entourage professionnel), il met en lumière les menaces qui pèsent aujourd'hui sur la création littéraire.

Course à la présidentielle : avec Alain Soral pour E&R.


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2017

Alors que les strapontins politiques français sont remis aux enchères pour les cinq prochaines années, le polémiste Alain Soral accompagne le déroulement de la campagne présidentielle de ses commentaires.
Une seule question reste d'importance : le système en place conservera-t-il le pouvoir ? Et si bouleversement il y a, est-ce que tout changera pour que tout reste comme avant ?

Démocratie et Internet. Avec Alban Dousset à Égliseneuve-près-Billom.


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12.06.2015

Cette conférence vise d'abord à rappeler la typologie des différents systèmes politiques qui ont structuré le monde occidental, d'en rappeler le sens par leur étymologie et d'en donner quelques exemples historiques.
Dans un second temps, une brève histoire des médias tentera de comprendre comment l'évolution des moyens de communication appelle des changements organisationnels au sein des sociétés.
Enfin, l'on pourra se demander si la diffusion massive d'Internet pourrait nous permettre de nous ré-approprier une forme politique démocratique par la possibilité offerte d'une parole partagée par tous.

La littérature française respire-t-elle encore ? Avec Antoine Compagnon et Pierre Jourde à la Maison française de l'Université de Columbia.


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08.10.2014

"Elle ne s’est jamais aussi bien portée", a déclaré Pierre Jourde, auteur de La littérature sans estomac.
Le thème de la soirée était inspiré d’une conférence donnée par Julien Gracq à l’Ecole normale supérieure en 1960, intitulée : "Pourquoi la littérature respire mal". L’écrivain y dénonçait l’usage de "signaux qui font littérature" et se déclarait contre l’introduction du théorique dans le littéraire. Invité, le professeur de littérature Antoine Compagnon a rappelé qu’ "à toute époque, il existe un topos qui veut que la littérature se porte mal, ce que Raymond Aron appelait "l’illusion rétrospective de nécessité". Certes il y a eu de grands moments, comme l’année 1913 où sont publiés Du Côté de chez Swan de Marcel Proust, Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier et La Colline inspirée de Maurice Barrès. La littérature ne se porte pas plus mal aujourd’hui qu’à d’autres époques."
Le champ littéraire français dénombre quelques absences, peut-être passagères : l’exercice du pastiche, autrefois indispensable dans la formation d’un écrivain, a aujourd’hui disparu. Les deux enseignants soulignent que les écrivains français ne se lisent plus les uns les autres, et regrettent l’absence de ce "commerce mutuel". Dans le passé, les maisons d’édition demandaient aux romanciers de rédiger des préfaces des œuvres classiques. On s’adresse aujourd’hui aux universitaires, ce qu’Antoine Compagnon qualifie avec humour de "gangrène".
Dans ce panorama de la création littéraire contemporaine, Pierre Jourde et Antoine Compagnon ont pointé "l’envahissement de l’autofiction" et souligné des éléments de renouveau littéraire : d’abord le retour du passé et des thèmes tabous comme la guerre et la période coloniale. Les auteurs parlent à nouveau de la France, de la Nation, de l’identité et de la guerre.
Une réflexion qui ne recule pas devant la critique, mais qui dépeint une situation plutôt encourageante.

Les médias et la mal-information. Avec Viktor Dedaj pour l'Université Réelle à Montpellier.


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09.05.2015

Si un boucher nous empoisonnait en nous vendant de la viande avariée, les consommateurs que nous sommes n’accepteraient jamais l’idée que "les choses sont comme ça" et qu’il ne nous resterait plus qu’à trouver un autre fournisseur. Mais lorsqu’une journaliste du New York Times ment sciemment sur les armes de destruction massive en Irak - et participe donc à l’extermination d’un million et demi d’Irakiens innocents - elle se voit simplement "remerciée" et l’affaire est classée dans le casier "déontologie". Ici, l’impunité est quasi-totale et même revendiquée par la profession journalistique au nom d’une "liberté" qu’elle se garde bien de définir avec précision.
Pourtant, l’idée que "l’information est devenue un produit de consommation comme un autre" n’est pas nouvelle. Mais ce serait alors le seul produit de consommation pour lequel il n’existe aucune date de péremption, aucun suivi ni traçabilité imposés par des textes, aucune association de consommateurs représentative ni aucune réglementation sur la qualité ou sur les normes.
Comment ont-ils réussi à nous faire admettre pour notre esprit ce que nous n’accepterions jamais pour notre corps ?
Viktor Dedaj, acteur important du monde des médias alternatifs en temps qu'animateur du site legrandsoir.info, nous délivre une conférence passionnante sur les causes de la "mal-information" et sur notre incapacité à la combattre.

Politeia : introduction à la philosophie politique. Avec Eric Guéguen pour le Bréviaire des Patriotes.


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2017

Ces émissions constituent une très bonne introduction aux grandes problèmatiques politiques. Politique est ici à prendre au sens où l'entendaient les anciencs, soit l'art d'accorder l'individu (l'un) et la communauté (le multiple). 
L'approche thèmatique nous montre comment l'aspect politique des problèmes auxquels nous sommes confrontés est aujourd'hui réduit à la portion congrue. Mais pouvons-nous espérer résoudre les grandes questions de notre temps sans agir politiquement ?

La Suisse brûle. Avec Uli Windisch au Théâtre de Beausobre à Morges.


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26.02.2017

Uli Windisch, professeur honoraire à l'Université de Genève en sociologie, communications et médias, a lancé en 2012 le web-journal suisse romand LesObservateurs.ch, avec lequel il a depuis conquis une audience importante.
Cette conférence fait le point sur 5 années de combats pour la réinformation anti-politiquement correct et sur les difficultés à mettre en place un organe qui serait un réel contrepoids idéologique à la bien-pensance et à la propagande journalistique.
Foin de langue de bois : laissons place aux thèmes qui fâchent et qui mettent le feu au débat politique. Et que vive le modèle suisse !

Une conférence modérée par David L'Epée.

La Troisième nuit de Walpurgis de Karl Kraus : langage, vie et politique. Avec Jacques Bouveresse à l'Université de Lausanne.


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28.05.2008

"Il y a une chose pire que le meurtre, c’est le meurtre avec mensonge ; et le pire de tout, c’est le mensonge de celui qui sait : prétexte d’une incrédulité qui ne veut pas croire au forfait mais croire le mensonge ; docilité de celui qui se fait aussi bête que le veut la violence." Karl Kraus, Troisième nuit de Walpurgis.
Lorsqu’en 1933 Hitler devient Chancelier, le polémiste autrichien Karl Kraus dénonce dans les mois qui suivent, dans un texte de 360 pages, la mise en place de la mécanique de l’horreur nazie. S’attaquant principalement à la presse qu’il tient pour responsable de la création du national-socialisme, son texte est un cri que personne ne veut alors entendre: "Si on se bouche les oreilles on n’entend plus aucun râle" écrira-t-il.
Karl Kraus est mort en 1936. Qui l’a entendu ?