Fragilisée par les guerres civiles, la société paysanne d'Ancien Régime a subi les attaques d'une bourgeoisie qui lorgne sur ses communaux et rêve de s'enrichir encore.
Ou comment la paysannerie, et plus particulièrement la paysannerie bourguignonne à la lumière des travaux de PIerre de Saint-Jacob, sous les coups de boutoir des "philosophes des Lumières", a perdu 80% de son pouvoir d'achat en un demi-siècle !
C'est en retraçant l'histoire de la noblesse française au XVIIIe siècle dans toutes ses composantes -de l'aristocratie versaillaise aux vieilles familles prestigieuses mais désargentées en passant par la noblesse de robe- que Fadi El Hage s'interroge sur la place et le rôle d'une classe autant victime de fantasmes que de l'image sociale et morale qu'elle a renvoyée au public.
Cette période de décadence des élites françaises à la fin de l'Ancien Régime, qui mena au déclin puis à la chute de la Monarchie sous la Révolution française, doit nous permettre de tirer des enseignements plus généraux sur les mécanismes qui aboutissent au renversement des ordres politiques.
Il est un homme dont nous ne parlons pas assez : c'est John Law, un anglais de bonne famille devenu monétariste qui a inventé le billet de banque et la "planche à billets" afin de sauver la France en faillite de Louis XV.
Alors que ses techniques monnétaires sont aujourd'hui utilisées de manière frénétique par la Fédéral Reserve, la Bank of Japan, la Bank of England et la Banque Centrale Européenne, l'histoire de John Law nous apparaît furieusement d'actualité.
La narration d'une France ruinée par l'invention de la planche à billets raconte aussi l'imminente faillite de la France pour exactement la même raison : l'usage de la fausse monnaie par la Banque Centrale Européenne !
Une histoire à connaître et à comprendre pour réaliser que la politique menée par les économistes actuels n'est en réalité qu'une politique de faussaires "inspirés par le démon" selon Goethe.
Suite à la parution de son livre "Mélancolie française", Eric Zemmour nous montre l'histoire de France au travers de son regard, soit la tentative toujours renouvelée d'assumer l'héritage romain.
Notre pays sut parfois répondre à ce rêve et imposer à l'Europe la fameuse paix romaine mais en face, l'Angleterre souhaita aussi tirer son épingle d'un jeu diplomatique et géopolitique complexe.
Aujourd'hui ce rêve romain s'évanouit dans une Europe qu'Eric Zemmour considère comme démesurée. Il tire de ce constat une mélancolie. Une mélancolie française.
La rencontre est animée par Philippe Lapousterle, lors de la "Comédie du Livre de Montpellier".
Une conférence commune pour tordre le cou aux nombreux mythes enveloppant le siècles des lumières, sur la "secte des philosophes" comme sur la "monarchie absolue" ou le pouvoir tyrannique de l' "alliance du trône et de l'autel".
C'est également l'occasion d'étudier plus en détails l'histoire des physiocrates et de se remémorer les résistances populaires farouches qui ont tenté de resister à cette prise du pouvoir tout au long du funeste XVIIIe siècle.
Un éclairage salutaire pour comprendre en profondeurs les causes véritables de nos "crises" modernes.
Remarque : la qualité audio de l'enregistrement est mauvaise.
Marion Sigaut nous propose d'étudier la guerre intestine à l'Eglise de France entre les jésuites, représentant l'Eglise traditionnelle, et les jansénistes, incarnant une sorte de protestantisme qui n'aurait pas rompu avec Rome.
C'est la compréhension du siècle de Louis XV qui est ici en jeu : cette période ne peut en effet être comprise sans analyser les conflits qui opposèrent le pouvoir judiciaire (janséniste) et le pouvoir royal.