Ce qu'exige le vivre-ensemble des hommes et des femmes. Avec Jean-Pierre Lebrun à Clermont-Ferrand.


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20.10.2017

Le monde change : personne n’en doute plus, même si tout le monde est loin de partager l’idée d’une mutation anthropologique.
C’est l’articulation du singulier et du commun qui s’en trouve ébranlée. C’est, sous la houlette des avancées de la science – et des techniques qu’elle rend possibles -, la nouvelle donne du lien social, d’une "société des individus" qu’il s’agit de penser.
Il est possible d’éclairer ce trajet de mille et une façons mais pour "penser", ce sera toujours une position de recul qu’il faudra prendre et celle-ci risque aujourd’hui d’être aussitôt interprétée comme se voulant de surplomb, et donc réintroduisant une verticalité dont le nouveau monde ne veut plus !
Que peut alors la psychanalyse ? Pourquoi encore se référer à cette discipline née il y a maintenant plus d’un siècle ? Peut-être simplement, parce qu’elle a depuis sa naissance, et d’une manière inédite, tenté d’éclairer ce qui faisait l’humanité de l’humain, y compris de l’inhumain qui l’habite. Et qu’à ce titre, elle reste un appui incontournable pour penser le monde.

Un conférence qui s'inscrit dans le colloque "Le singulier, le commun : quel lien social ?" de l'association "Médecine et Psychanalyse dans la Cité".

La France contre les zombies. Avec Lucien Cerise pour le Cercle Rébellion à Toulouse.


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13.04.2018

Créature emblématique du cinéma d’horreur depuis les années 1970, le zombie n’a conservé de l’être humain que l’enveloppe, et encore dans un état de dégradation avancée. Il erre sans but sinon celui de consommer la chair de ceux qui n’ont pas encore été contaminé. On notera que le zombie haïtien, duquel celui de George Romero et consorts s’inspire très librement, est la victime d’un prêtre vaudou marionnettiste usant de diverses techniques pour diriger ses mouvements.
Toute ressemblance avec l’habitant moyen des grandes villes modernes est-elle fortuite ? Car le capitalisme mondialisé zombifie les populations qu’il touche, c’est-à-dire qu’il généralise un profil psychologique de type "zombie", fondé sur l’incapacité à dire "non" et à se rebeller.
Quelles sont les ressources de la culture et de l’identité françaises qui permettent de se prémunir contre cette épidémie de zombies ?
Lucien Cerise, spécialiste de l’ingénierie sociale, nous parle de cette sorcellerie d’un nouveau genre et de ses effets sur nos contemporains.

Notre ennemi, le capital. Avec Jean-Claude Michéa à la Comédie du livre de Montpellier.


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19.05.2017

"Il est aujourd’hui plus facile d’imaginer la fin du monde que celle du capitalisme."
Avec Notre ennemi, le capital, le philosophe Jean-Claude Michéa poursuit son travail de clarification et de démolition entrepris avec des livres aussi importants que Orwell, anarchiste Tory, L’Empire du moindre mal ou La Double Pensée.
Mais est-il encore possible de "rassembler la grande majorité des classes populaires autour d’un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste" ?

Une rencontre animée par Régis Penalva.

Sécession : l'union de la droite. Avec Julien Rochedy sur TV Libertés.


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07.2017

Dans ce numéro exceptionnel de "Sécession", Julien Rochedy et Christopher Lannes ont réuni la jeunesse de droite !
Car si l'appel à l'union des droites est régulier, sa mise en pratique est plus difficile. C'est pour cela que divers représentants de la jeunesse de droite sont ici réunis, dans leur pluralité : Gonzague de Chantérac (conseiller national LR – La droite forte), Pierre Nicolas (ancien directeur de cabinet de Marion Maréchal-Le Pen), Jean-Philippe Tanguy (numéro 2 de Nicolas Dupont-Aignan) et Charles Aslangul (élu municipal LR de Bry-sur-Marne).
Nous avons donc droit à une réflexion profonde sur l'identité de la droite et sur la nécessaire union de ses composantes pour sauver la France de la gauche progressiste de Macron. Une réflexion passionnante.

Penser les limites. Avec Olivier Rey pour l'Espace Ethique à Paris.


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06.06.2017

Que la notion de progrès soit en crise, cela ne semble plus faire débat. L'axiomatique de ce qui en fait une idéologie — selon laquelle il y aurait une relation naturelle entre progrès scientifique, progrès technique, progrès social et progrès humain — n’est plus un horizon de sens crédible et partagé. Pour autant, nous constatons que la rhétorique de l’innovation et l’économie de la promesse cherchent, non sans contradiction, à perpétuer cette idéologie.
Nous vivons l’équivoque du progrès et nous cherchons difficilement la voie pour un nouvel horizon de sens, une nouvelle éthique pour penser notre place dans l’existence. Et dans cette hésitation des temps présents s’impose désormais une réflexion sur les notions de limite et de temporalité.
Limites morales lorsque sciences et techniques nous promettent le post-humain ? Limites écologiques lorsque tous les voyants environnementaux sont au rouge ? Limites sociales lorsque les innovations disruptives déstabilisent puissamment nos modes de socialisation ? Limites économiques lorsque le renouvellement des technologies conduit à l’obsolescence programmée ? Finalement, peut-on penser une éthique à l’âge des limites et, en même temps, sauver la notion de progrès ?

Si tout est question de taille, quelle serait la juste mesure d'une société soutenable ? Avec Olivier Rey aux Conférences Utopia.


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12.04.2016

Seul l’imaginaire est peuplé d’êtres monstrueux, c’est-à-dire hors proportions. Car dans la nature, chaque organisme n’est viable qu’à son échelle adéquate : une araignée géante s’asphyxierait, une gazelle de la taille d’une girafe se casserait les pattes…
Idem pour les sociétés et les cultures, affirme Olivier Rey. Le philosophe et mathématicien met cette "question de taille" au centre de sa critique de la modernité technicienne et libérale en exhumant les thèses d'Ivan Illich ou de Leopold Kohr ("partout où quelque chose ne va pas, quelque chose est trop gros").
Les villes, les États, les sociétés, les démographies, les institutions, les techniques, les désirs… tout est trop grand, trop gros, trop nombreux ou trop rapide. Bref, sans limite. Dès lors, c’est la démocratie, la santé, l’éthique, l’écologie, l’éducation, la science… qui sont perverties.

Pour une anthropologie chrétienne. Avec le père Jean Boboc au Cercle de l'Aréopage.


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14.09.2015

Le travail du père Jean Boboc est une œuvre de grande ampleur et de grande portée : il propose une nouvelle anthropologie – une onto-théo-anthropologie, en accord à la fois avec la théo-anthropologie orthodoxe et les acquis de la science contemporaine (la cosmologie, l’embryologie et la génétique).
Son audace théologique est de lier l’approche apophatique et l’approche transdisciplinaire, en démontrant la pertinence, sur le plan théologique, de la logique du tiers inclus et de la notion de niveaux de Réalité. La clé de voûte de son anthropologie est la présence permanente du Tiers Caché, qui permet d’établir la relation entre la raison et le mystère. La catastrophe dualiste, qui menace l’existence-même de l’espèce humaine, peut être évitée par l’adoption de l’anthropologie tripartite, pneumatique et eschatologique.
Il était temps de récapituler les fondamentaux de l’onto-théo-anthropologie qui insiste sur le sens sacré de la vie et de la téléologie de la personne pour répondre au désarroi de nos contemporains longtemps trahis par les clercs qui se sont contentés d’un langage politiquement correct et relativiste. Car ce n’est pas en baissant la garde que le message évangélique sera mieux entendu. Toutes les questions actuelles sur l’avortement, la refondation de la famille, la procréation médicalement assistée, la manipulation génétique, le suicide assisté et l’euthanasie, sans oublier la responsabilité de l’activité anthropique sur l’écologie, devraient trouver les éléments de réponses dans l’onto-théo-anthropologie bien comprise. Il semble que cette invitation à la métamorphose dont parle l’Apôtre Paul, fasse son chemin, et que beaucoup trouvent leur chemin de Damas.

Günther Anders (1902-1992). Avec Chantal Delsol au Collège des Bernardins.


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29.06.2016

Gunther Anders peut être décrit comme le père du catastrophisme contemporain, de ce courant de pensée supposant la fin prochaine de l’humanité écrasée sous ses propres excès. C’est un courant contempteur de l’hubris moderne.
Celui qui fut marié sept ans (1929-1936) à Hannah Arendt partage avec elle l'une de ses questions principales : la question du monde, présupposant celle de la barbarie. Les réponses données sont profondément différentes : Arendt devient le premier penseur du totalitarisme et conjointement du monde de la liberté existentielle post-totalitaire, et Anders s'installe en précurseur du courant catastrophiste, peut-être le premier à légitimer la seconde modernité.
Comme on sait, la première modernité, celle qui va de la saison révolutionnaire du XVIIIe siècle à la période post-totalitaire, se caractérise essentiellement par le mythe du Progrès et l’attente du bonheur terrestre. La seconde modernité, minée par les déceptions, a cessé de croire au Progrès et, fatalement, renverse l’Histoire dans l’autre sens : elle devient décadentiste. Les catastrophes du XXe siècle se chargeront de radicaliser cette décadence et la transforment en apocalypse.
Anders élabore ainsi une théorie de l’apocalypse, non pas au sens de la révélation, mais au sens trivial de catastrophe finale. Cette pensée ne serait qu’une plaisanterie si elle n’était directement liée à la garde du monde et à des tentatives timides, anxieuses, et pathétiques, pour définir un homme et un monde débarrassés de la barbarie...