Histoire populaire de la psychanalyse. Avec Florent Gabarron-Garcia à la Librairie Terra Nova.


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29.10.2021

"La psychanalyse doit se tenir à l’écart de la politique." Cette ligne de conduite, hâtivement attribuée à Freud, a autorisé tous les revirements jusqu'aux plus récents qui voient la psychanalyse régulièrement convoquée au chevet des pires positions réactionnaires (contre le féminisme, l'antiracisme, les mouvements sociaux…). C’est aussi une façon commode d'enterrer tout un pan de l'histoire de la discipline, et avec lui son legs révolutionnaire.
Avec Florent Gabarron-Garcia, on voit Freud accueillir avec enthousiasme la révolution de 1917 et encourager Vera Schmidt dans ses efforts pour acclimater la psychanalyse dans la Russie bolchévique ; Wilhelm Reich combattre en Autriche puis en Allemagne la prétendue neutralité politique de la discipline ; on suit la trajectoire de François Tosquelles de la guerre d'Espagne à l'hôpital de Saint-Alban, celle de Jean Oury de Saint-Alban à la clinique de La Borde ; on découvre le renouveau d'une psychanalyse révolutionnaire dans l'Allemagne des années 1960 avec le SPK (Collectif de patients socialistes) dont le programme était de Faire de la maladie une arme.
Un héritage précieux qui doit être ranimé pour remettre enfin la psychanalyse au cœur des luttes d'émancipation.

Terre et liberté : la quête d'autonomie contre le fantasme de délivrance. Avec Aurélien Berlan à la Librairie Terra Nova.


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24.11.2021

Dans la plupart des civilisations ou des milieux sociaux, l'idée de la liberté qui prévaut est de pouvoir se décharger de la vie matérielle et des tâches de subsistance : sur les esclaves, sur les travailleurs manuels et les femmes, sur les machines...
Aurélien Berlan, de son côté, ravive une conception opposée, subalterne, de la liberté portée par des mouvements paysans d'hier et aujourd'hui : la prise en charge collective et égalitaire des besoins de base, des besognes nécessaires à la vie sur terre.
Contre le rêve de délivrance, le projet d'autonomie ; contre le libéralisme, le marxisme et notre société de services néo-domestique, la réappropriation de la part matérielle de nos vies.

Sous le soleil noir du capital. Avec Anselm Jappe à la Librairie Terra Nova de Toulouse.


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15.02.2022

Le capitalisme, ce n'est pas uniquement "les capitalistes" : c'est avant tout une totalité sociale, l'ensemble des relations, déterminées par le capital et sa logique propre, qui structurent la vie moderne. Aussi doit-il être analysé et combattu dans sa totalité. La critique de la valeur, depuis plus de trente ans, s'emploie ainsi à montrer que le projet de l'émancipation sociale n'a rien à voir avec une gauche alter-capitaliste et alter-étatiste qui n'a finalement cherché qu'à aménager le désastre.
Le livre que présente Anselm Jappe étaye cette critique radicale par l'examen d'un certain nombre de questions d’actualité : la littérature, la simplicité volontaire, le culte du Marquis de Sade, les musées, l'art contemporain, l'architecture, l'anticapitalisme tronqué, le romantisme révolutionnaire, l'importance de William Morris, le mythe du bandit de Lacenaire à Jacques Mesrine. Autant de thèmes qui lui permettent de rappeler les fondements de la critique de la valeur, et de redéfinir des concepts essentiels tels que l'aliénation, la réification et le fétichisme en confrontant leur sens chez Marx, Lukács et Adorno.

Roswitha Scholz et la critique de la valeur-dissociation. Avec Benoit Bohy-Bunel et Clément Homs à la Librairie Terra Nova de Toulouse.


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17.01.2020

Roswitha Scholz est, aux côtés de Robert Kurz et des membres de la revue Exit !, l'une des principales théoriciennes en Allemagne du courant de la critique de la valeur-dissociation (Wert-Abspaltungskritik). Elle s'attache à théoriser le lien entre capitalisme et patriarcat moderne ainsi que les métamorphoses de ce patriarcat, et à dépasser les féminismes de l'égalité et de la différence, comme les féminismes intersectionnels, déconstructionnistes, matérialistes, écoféministes ou de la "lutte des classes".
Avec son théorème de la "valeur-dissociation", Roswitha Scholz propose une critique féministe du patriarcat capitaliste au-delà du progressisme politique, du marxisme traditionnel et de tous les développements postmodernes. Elle effectue une critique radicale de la modernité comprise comme patriarcat producteur de marchandises, ce qui la conduit à refuser de se laisser enfermer aussi bien dans la croyance en un progrès immanent de la modernité, que dans les "contradictions secondaires ", l'essentialisme naturalisant ou le différentialisme post-structuraliste.

Ne travaillez jamais ! Avec Alastair Hemmens à la Librairie Terra Nova de Toulouse.


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13.09.2019

Qu'est-ce que le travail ? Pourquoi travaillons-nous ? Depuis des temps immémoriaux, les réponses à ces questions, au sein de la gauche comme de la droite, ont été que le travail est à la fois une nécessité naturelle et, l'exploitation en moins, un bien social. On peut critiquer la manière dont il est géré, comment il est indemnisé et qui en profite le plus, mais jamais le travail lui-même, jamais le travail en tant que tel.
Dans son travail, Alastair Hemmens cherche à remettre en cause ces idées reçues. En s'appuyant sur le courant de la critique de la valeur issu de la théorie critique marxienne, il démontre que le capitalisme et sa crise finale ne peuvent être correctement compris que sous l'angle du caractère historiquement spécifique et socialement destructeur du travail.
C'est dans ce contexte qu'il se livre à une analyse critique détaillée de la riche histoire des penseurs français qui, au cours des deux derniers siècles, ont contesté frontalement la forme travail : du socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837), qui a appelé à l'abolition de la séparation entre le travail et le jeu, au gendre rétif de Marx, Paul Lafargue (1842-1911), qui a appelé au droit à la paresse (1880) ; du père du surréalisme, André Breton (1896-1966), qui réclame une "guerre contre le travail", à bien sûr, Guy Debord (1931-1994), auteur du fameux graffiti, "Ne travaillez jamais".
Une contribution essentielle aux débats contemporains sur le travail.