Pouvons-nous encore réfléchir de manière neuve au problème du Progrès, ce grand mythe fondateur de la modernité, clé de la domination de l’Occident sur le reste du monde ?
Pierre de la Coste nous propose d'interpréter l'idéologie progressiste comme une dégénérescense laïcisée d'une querelle théologique spécifiquement chrétienne, suivant le bon mot de Chesterton. C'est ainsi qu'on peut voir le Progrès comme le passage du mystère chrétien du salut aux contradictions modernes du sens de l'histoire.
La sotériologie a connu deux grandes hérésies -selon l'Eglise catholique- : le protestantisme (la prédestination) et le pélégianisme (le libre-arbitre) qui prétendaient toutes deux résoudre le mystère du salut. Analogiquement, ces deux tendances se retrouveraient respectivement dans le capitalisme mondialisé et dans le communisme soviétique, prétendant également résoudre le sens de l'histoire.
Cette clé de lecture nous permet de revisiter à nouveaux frais notre histoire récente.
Une certaine modernité a érigé la "Liberté" au rang de valeur suprème.
Arnaud de Lassus, de son point de vue de catholique traditionaliste, nous propose une critique argumentée des conceptions politique (libéralismes politique et économique) et théologique (modernisme) qui découlent de se postulat, en s'appuyant sur la doctrine de l'Eglise catholique.
Un débat courtois entre deux visions du monde radicalement opposées.
D'un côté, Michel Drac nous appelle à constater l'état de décomposition avancée du cadavre de l'économie occidentale, alors que Georges Lane continue à soutenir que les fondamentaux du capitalisme entrepreneurial peuvent régénérer notre environnement économique.
Chacun se fera son jugement.
Une conférence commune pour tordre le cou aux nombreux mythes enveloppant le siècles des lumières, sur la "secte des philosophes" comme sur la "monarchie absolue" ou le pouvoir tyrannique de l' "alliance du trône et de l'autel".
C'est également l'occasion d'étudier plus en détails l'histoire des physiocrates et de se remémorer les résistances populaires farouches qui ont tenté de resister à cette prise du pouvoir tout au long du funeste XVIIIe siècle.
Un éclairage salutaire pour comprendre en profondeurs les causes véritables de nos "crises" modernes.
Remarque : la qualité audio de l'enregistrement est mauvaise.
Francis Wolff entreprend de définir l'être humain comme animal rationnel.
La démonstration utilisée s'appuie sur la fonction prédictive du langage et la capacité autoréflexive de l'humain.
C'est donc en réfléchissant aux "plis" (Gilles Deleuze) contenus dans ses croyances et ses désirs que l'humain prend forme et s'affirme comme annimal rationnel.
Conférence donnée dans le cadre des "Lundis de la philosophie".
Auteur d’une oeuvre considérable, Jacques Ellul (1912-1994) est cependant resté dans l’ombre toute sa vie.
Critique de la modernité technique à l’époque des Trente Glorieuses, réticent à l’égard des utopies séculières, en dialogue exigeant avec le marxisme lorsque celui-ci, véritable "idéologie dominante", ne souffrait aucune mise en question, confessant sa foi chrétienne quand on ne parlait que de fin de la religion, il ne fit preuve d’aucune complaisance à l’endroit des modes intellectuelles et culturelles.
On le redécouvre aujourd’hui près de vingt ans après sa mort, en se disant qu’il avait peut-être eu tout simplement raison trop tôt, avant tout le monde.
Sa critique de la société technicienne rencontre un écho grandissant dans les milieux écologistes et décroissants, mais aussi auprès de nombre de nos contemporains soucieux de l’avenir de la planète et des générations futures.
Et c'est sa pensée prophétique que nous expose ici Frédéric Rognon.