Le monde et la diversité des langues. Avec Claude Hagège à l'université de Toulouse.


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05.05.2010

Selon les estimations, on compte, dans le monde contemporain, entre cinq mille et sept mille langues différentes, compte non tenu des dialectes et usages régionaux.
Ces langues sont rangées en un certain nombre de familles, de l’indo-européenne à la sino-tibétaine, en passant par l’ouralienne, la sémitique, l’africaine, l’amérindienne, etc. Les langues appartenant à une même famille peuvent, néanmoins, être typologiquement très différentes.
Certains esprits, hier comme aujourd’hui, prônent une unité linguistique, qui se réaliserait autour d’une langue unique, réputée faciliter les échanges à travers le monde.
En réalité, aucune langue n’a jamais eu de diffusion mondiale, qui soit de nature à faire qu’elle supplante toutes les autres, et il ne semble pas, malgré ce qui est déclaré ici ou là, que l’anglais ait aujourd’hui cette vocation.
En effet, face à sa présence sur les cinq continents, on voit s’affirmer des langues fortement promues par les pays où elles se parlent, de l’allemand au portugais, de l’espagnol au chinois, et de l’arabe au français, lequel prend tout naturellement sa place dans ce concert en faveur de la diversité linguistique du monde.

La nouvelle Europe : Paris-Berlin-Moscou. Avec Marc Rousset aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.


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04.06.2009

Marc Rousset, au travers de la présentation de son dernier livre, essaie de comprendre la crise du continent paneuropéen dans le choc des civilisations.
Cet industriel de haut rang (il a occupé pendant 20 ans des fonctions de Directeur Général dans des groupes multinationaux) pose un diagnostic sans concession et propose des remèdes à la crise généralisée de notre espace européen.
Le redressement passera par l'axe Paris-Berlin-Moscou ou ne sera pas !

La sophistique. Avec Barbara Cassin sur France Culture.


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21.08.2008

La philologue et philosophe Barbara Cassin milite pour une réhabilitation de la sophistique.
A l'inverse de la méthode classique qui cherche à regarder, comprendre et dire la réalité sous l'unicité de la vérité et des concepts universalistes qui en découlent, la sophistique se veut une démarche attentive aux instantannés du kairos, et qui pèse chaque situation pour aller vers le mieux.

La notion de temps en Occident, au miroir de la pensée chinoise. Avec François Jullien au Forum Le Monde-Le Mans.


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04.11.2011

Tout "va de plus en plus vite", comme on ne cesse de le répéter. Les nouvelles technologies connectant tout à tout, nous demeurons toujours sur le qui-vive, autrement dit sous la pression (ne laissant pas de répit) de l’événement. Bref, sous cet effet d’accélération, nous ne trouverions plus de retrait, dans nos vies, pour mûrir plus lentement nos désirs et nos décisions.
Voilà qui fait partie de ces évidences irrécusables, trop massives pour qu’on ne prenne pas plaisir à les ébranler. On ne voit plus le temps passer.
Mais comme on le répète à tout propos, qu’on s’en sert de justification à tout, qu’on l’assène comme une évidence, cela en devient suspect.
Et d’abord, que signifie que "le temps passe" ? Quel est ce grand acteur érigé en sujet de nos phrases –en souverain de nos vies– qui vient à "passer" ? 
Souvenons-nous que les Grecs n’ont pas, à l’origine, parlé ainsi. Chez leurs premiers poètes, "le temps" n’apparaît pas comme sujet d’un verbe, mais désigne simplement "le délai", dont dépend le succès ou l’échec, qui sépare de l’aboutissement. C’est seulement quand ils ont commencé à réécrire leurs cosmogonies primitives, lorsqu’ils se sont mis à rationaliser leur vieille histoire de dieux olympiens, plus trop crédible, que "le temps" s’est trouvé promu en instance souveraine présidant au destin des hommes : "le temps" est donc né d’une première naturalisation de la transcendance. A quoi s’ajoute cette cocasserie des Grecs qui, selon qu’ils l’écrivent d’une façon ou d’une autre, sont conduits à croiser Chronos, "le temps qui passe", et Kronos, "le dieu qui mange ses enfants".
Une nouvelle mythologie en est née, qui a servi de grande dramaturgie à l’Europe : le temps "mange la vie" ; du "sang que nous perdons", "croît et se fortifie". Cette mythologie, saurons-nous un jour la dégonfler ? Car, quand elle hérite de la question du temps, la philosophie ne fait que la développer selon ses usages.
Pour penser le mouvement des corps, en physique : le temps comme mesure entre l’avant et l’après, point de départ et d’arrivée ; pour l’opposer à l’éternel de la métaphysique et, face à l’être identique, penser la corruption du devenir ; et d’abord parce que nous conjuguons, c’est-à-dire nous lions morphologiquement, dans nos langues, le temporel au verbal. 
Mais, justement, de ce que nous conjuguons ainsi, pouvons-nous tirer l’assurance que le temps existe ? Car le futur n’est pas encore, s’inquiète Aristote, le passé n’est plus, et le présent n’est que le point de passage entre futur et passé : point sans extension et par conséquent, sans existence. De là, le constat : le temps doit bien exister, puisqu’on le divise ainsi en des temps différents ; et pourtant aucune de ses divisions n’existe. Il ne peut qu’exister de "façon obscure", conclut Aristote. Enigme du temps : tant que l’on a ce mot à la bouche, on croit savoir ce que c’est ; mais, dès qu’on s’arrête pour y penser, on ne le sait plus.
Aussi, face à cette obsession occidentale à l’égard du temps, prenons du recul. Souvenons-nous, par exemple, qu’une culture extérieure à l’Europe, telle la chinoise, n’a pas pensé "le temps", mais "la saison" (le moment) d’une part, "la durée" de l’autre. Car la langue chinoise ne conjugue pas. Car les Chinois n’ont pas pensé l’éternel, mais le sans fin ou "l’inépuisable" du fond des choses. Car ils ont abordé ce que nous appelons la nature en termes de facteurs corrélés et de polarité, et non de corps en mouvement. Ils ont donc dû traduire "temps" dans leur langue, quand l’Occident est venu chez eux : "l’entre-moments" ; mais cela ne les a pas empêchés d’écrire l’histoire comme de se préoccuper du calendrier.
Aussi pouvons-nous songer, alors que tout paraît se précipiter, à tout ce que cette grande mythologie du temps laisse de côté. Discernons notamment ces transformations et maturations silencieuses qui font sourdement leur chemin, dans la durée lente, et dont l’événement qui éclate n’est qu’un affleurement sonore, à titre de résultat. Pensons aussi à ce que serait une éthique, voire une politique, où l’on ne projetterait pas son plan sur les choses, fébrilement, mais dont on saurait amorcer discrètement les évolutions bénéfiques. N’oublions pas, enfin, ce fameux "temps mort", qui n’a rien de "mort", mais où les choses commencent à s’infléchir et s’esquisser. Ces temps morts, qui n’attirent pas l’attention, que l’on dédaigne, sont ceux qui font exister.

Cette conférence est la séance inaugurale du 23ème Forum Le Monde-Le Mans ayant pour thématique "Où est passé le temps ?" durant l'année 2011.

La Culture Gréco-Latine, héritage du christianisme. Avec Pierre Magnard pour l'Institut Philanthropos.


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2013

Comment penser l'héritage gréco-latin dans l'histoire du christianisme ? En quoi le message chrétien est-il redevable à ces deux grandes civilisations ?

La colonisation linguistique au Québec. Avec Michel Brûlé sur E&R TV.


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2010

Michel Brûlé, nationaliste québécois, évrivain et éditeur, présente son livre "Anglaid" dans lequel il dénonce l’impérialisme linguistique et la laideur de la culture anglo-saxone.
Il parle ensuite de la situation du Québec et de la difficulté à faire vivre la culture francophone.
L'entretien se termine par l'évocation de sujets divers, comme la défense des petits patrons et des ouvriers, le cas Dieudonné, ou la position du Canada envers Israël.

L'avenir de la littérature. Avec Richard Millet à l'association Les Epées.


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24.04.2008

La littérature est-elle morte ? C'est en effet le constat auquel on pourrait arriver après examen de la production littéraire actuelle.
Mais quelle est la cause de cette "déconfiture" ?
La discussion s'est d'abord portée sur le cadre de l'écriture pour s'attarder ensuite sur la question du déclin et du pourrissement des sociétés occidentales.

Il était une fois la langue française... Avec Renaud Camus et François Taillandier à Répliques sur France Culture.


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15.01.2005

"La littérature n’est plus soutenue par les classes riches (...) Qui soutient la littérature ? Vous, moi. C’est à dire des gens sans revenus. La littérature est soutenue par une clientèle de déclassées. Nous sommes des exilés sociaux et nous emportons la littérature dans nos maigres bagages." Roland Barthes