La vie de Jean-Jacques Rousseau aura été marquée par des désaccords, des querelles et des incompréhensions. En effet, sa pensée marque à la fois un aboutissement et une rupture avec l’idéal des Lumières.
Si avec Voltaire un monde finit, avec Rousseau, un monde commence (Goethe). Commence l’irruption du peuple dans la politique, la recherche de la liberté et de l’égalité. Commence alors notre modernité.
Contre l'idée d'un Rousseau naturaliste, Dominique Pagani s'attache à présenter l’itinéraire et les idées d’un philosophe atypique du siècle des Lumières.
Les deux philosophes George Steiner et Pierre Boutang parlent dans un premièr temps du mythe d'Antigone, de son origine, de ses répercussions dans l'histoire et de ses résurgences dans la politique. Chacun selon sa propre sensibilité, juive ou chrétienne, s'exprime à propos de ce mythe qui pose de façon permanente le conflit de la conscience humaine et de la raison d'Etat.
Lors de leur second échange, ils reviennent sur un fait biblique célèbre : le sacrifice d'Abraham. Ce fait biblique n'est en fait que prétexte à réflexion sur les conceptions différentes voir opposées de la notion du mal dans la religion juive et dans la religion catholique. Réflexion vite transposée dans notre monde contemporain ou le mal s'illustra dans l'holocauste.
Un débat animé et plein d'intelligence.
Des goûts et des couleurs, on peut discuter à l’infini, et tout le monde reconnaît la force de la subjectivité dans ces domaines. Mais saviez-vous que les couleurs ont une histoire culturelle, politique et psychique ? Imaginiez-vous qu’il existe des couleurs qui nous font chaud au cœur et d autres qui nous font peur et ce, par delà les latitudes et les origines religieuses ?
Laure Adler, dans son émission "Hors-champs", tente de faire la cartographie amoureuse des couleurs grâce à un historien amoureux des ours, des emblèmes héraldiques et de … certaines couleurs : Michel Pastoureau.
Comme toujours avec des archives et des chansons, balade dans l’histoire de la peinture, des mentalités et de nous-mêmes...
Les phrases d'affects, c'est-à-dire celles qui expriment ce qui arrive à un expérient (sensations, émotions, perceptions, processus cognitifs, possessifs, etc.), surabondent dans l'échange dialogal quotidien.
Cependant, aucune langue n'a de formes grammaticales spécifiques, qui soient exclusivement consacrées à l'expression des affects. C'est donc du côté du contenu sémantique que l'on peut tenter de dégager une certaine unité, en étudiant les tendances reliées au degré de volition, qui caractérise les phrases d'affects.
Conférence prononcée à l'Université Stendhal-Grenoble 3, à l'École doctorale Langues Littérature et Sciences Humaines.
Voltaire chantre de la tolérance, incarnation des Lumières et de l'humanisme, préfigurateur de la Révolution française et de l'émancipation des peuples... Que n'avons-nous pas entendu ces qualificatifs concernant l'illustre philosophe de Ferney ?
Xavier Martin nous dresse le portrait de François-Marie Arouet, bien éloigné des mythes que son personnage historique continue à véhiculer. Une étude bienvenue qui révèle une imposture.
Émission "Les mardis de la mémoire", animée par Anne Collin et Dominique Paoli.
Après Peut-on ne pas croire ? et Que faut-il faire de la religion ?, Jacques Bouveresse nous présente son livre qui est le dernier volet d'une trilogie sur la philosophie de la religion.
Pour Bouveresse, ce qui est en jeu, ce n'est pas le jugement à porter sur les dogmes, les croyances, etc., mais le regard à porter sur la foi elle-même comme attitude face à la vie.
Les idées de Wittgenstein sont éclairées par leur mise en relation avec les récits et les réflexions de Keller -le plus grand romancier de langue allemande de la seconde moitié du XIXe siècle-, et par la confrontation avec Tolstoï, Nietzsche, Ibsen, et quelques autres.