C'est la question que pose Alain Finkielkraut en empruntant l'expression à son invité Marc Fumaroli qui publiait à "La bibliothèque des histoires" chez Gallimard en février de la même année l'ouvrage "La République des lettres" où il écrit ceci :
"Extérieurement j’ai vécu à l’époque où l’expression République des Lettres désigne, plus ou moins ironiquement, le petit échiquier étroitement parisien ou festivalier, plus que jamais agité, dont les pièces du jeu annuel sont des centaines de romans, et la récompense des parties gagnées, des dizaines de prix littéraires. Intérieurement, pendant plus d’un demi-siècle, j’ai malgré tout vécu, privément avec quelques amis et, depuis moins longtemps, dans l’actuelle Académie des Inscriptions, au sein d’une République européenne des Lettres d’un tout autre genre et d’une tout autre époque. Tel aura été mon "engagement". Me dégageant de l’actualité présente sans pour autant l’ignorer, j’ai cherché à comprendre l’actualité disparue d’une société de savants lettrés solidaires où je me plaisais et qui évoluait étrangement avec une jalouse liberté de mouvement et d’esprit dans des régimes politiques et religieux qui, selon nos critères actuels, passent pour despotiques."
Le professeur médiéviste de l’université de Rennes 2 Jean-Claude Lozac’hmeur, n’a rien contre les francs-maçons. Ce qui le gêne, c’est la franc-maçonnerie en tant que réseau occulte, et son but caché...
"... Une organisation totalitaire du monde, d’où toute notion de primauté d’une nation sera exclue... Elle se réalisera inéluctablement, à son heure qui n’est pas encore venue et qu’il ne servirait à rien de vouloir avancer, car il ne faut cueillir que les fruits mûrs..."
Dans un article intitulé "Pourquoi je suis si peu français ?", Bouveresse revient sur ses affinités avec la littérature autrichienne, et plus particulièrement avec ce grand penseur ironiste qu'est Robert Musil.
On pourrait croire que la littérature paye sa profondeur esthétique d'un manque de clarté et d'un déficit conceptuel ; pourtant, c'est bien dans l'œuvre de Musil, plus que dans celle des philosophes, que Bouveresse trouve exactitude et précision.
Là où Bouveresse avoue parfois s'identifier à l'homme sans qualités, héros du roman de Musil, il faut comprendre ce que ces références nous disent des rapports entre la philosophie et la littérature, entre la connaissance et la forme romanesque, et le pouvoir de diagnostic ou d'élucidation que peuvent posséder certaines œuvres de fiction.
Échange mené par Sophie Djigo et Gérard Engrand.
Longtemps délaissé par les historiens, l'animal est désormais un objet d'études à part entière. Envisagé dans ses rapports avec l'homme, il nous apprend mille choses sur la société, l'économie, la culture, la vie religieuse et symbolique.
Michel Pastoureau a choisi ici de nous parler de huit animaux célèbres, intimement liés à notre culture. Certains ont réellement existé, d'autres sont empruntés à la Bible, à la mythologie, à la littérature ou à la réalité de notre monde.
Un parcours passionnant qui nous renseigne sur les changements et permanences des mentalités.
Le fondateur du journal Le Cri du peuple ! L’écrivain à qui l’on doit, entre autres romans, la trilogie Jacques Vingtras(ss), à savoir : L'Enfant , le Bachelier et l’Insurgé, un journaliste, certes, mais aussi un homme politique, l’un des élus de la Commune de Paris, qui devait être condamné à mort, puis s’exiler : Jules Vallès est l’écrivain auquel est consacré cette émission.